A son arrivée du travail le 12 juillet, Ano se retrouve nez-à-nez avec un intrus dans le hall qui mène aux différentes chambres. Il tient en main sa télévision. A sa vue, le voleur laisse tomber l’appareil et fuit par la fenêtre. Il est 21 heures. L’homme compte disparaître dans la nuit mais, c’est sans compter avec la détermination d’Ano. Il rattrape son voleur et le maîtrise pendant que sa concubine, qui est arrivée avec lui, crie : «Au voleur ! Au voleur ! ». Alertés, les voisins viennent donner un coup de main à Ano. Le voleur est conduit à la gendarmerie. Il se nomme Kouassi Jean de Paul. Interrogé par les gendarmes, Jean de Paul nie tout. «J’avais consommé de l’alcool. J’étais ivre. C’est en cherchant un chemin que je me suis retrouvé dans cette cour », tente-t-il de se défendre. Les gendarmes lui demandent ce qu’il faisait avec les chaussures d’Ano et la montre de son épouse en main. « La montre, c’est un cadeau », répond-il. «Et la porte qu’on a trouvée fracturée ?», interrogent les flics. «Ce n’est pas moi », insiste Jean de Paul. Au tribunal, il devra être plus cohérent.
Emmanuelle Kanga,
Emmanuelle Kanga,
