ABIDJAN - L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dite jeudi "inquiète" après l'audition en début de semaine à Abidjan par la gendarmerie ivoirienne du patron du quotidien "Nord-Sud", au sujet d'un article sur des promotions dans l'armée.
Moussa Touré, directeur de publication de ce journal proche de l'ex-rébellion, avait déclaré mardi à l'AFP avoir été entendu par la gendarmerie pour avoir publié le même jour ce qu'il a présenté comme un décret signé par le président Laurent Gbagbo décidant des "nouveaux promus" dans l'armée ivoirienne. "Gbagbo distribue 280 grades", pouvait-on lire en "Une".
Dans un communiqué, RSF "déplore les méthodes employées" par les gendarmes "pour intimider le journaliste Moussa Touré et le contraindre à cesser de traiter des sujets liés à l'armée ivoirienne".
"Cet incident traduit un certain climat de tension en Côte d'Ivoire et une défiance de la part de l'armée à l'égard de certains journalistes", poursuit l'organisation de défense de la presse, dénonçant "l'intention manifeste de certains gendarmes de rendre tabous les sujets liés à l'armée".
Selon M. Touré, les forces de l'ordre lui ont demandé si cette "Une" ne vise pas à "susciter la révolte" de l'ex-rébellion, "au moment où il est question de l'harmonisation des grades" de ces hommes avec les soldats loyalistes en vue de leur intégration dans l'armée.
La Côte d'Ivoire est plongée dans une crise politico-militaire depuis le coup d'Etat manqué des ex-rebelles en 2002. Leur chef Guillaume Soro a été nommé en 2007 Premier ministre dans le cadre du processus de paix de Ouagadougou.
Moussa Touré, directeur de publication de ce journal proche de l'ex-rébellion, avait déclaré mardi à l'AFP avoir été entendu par la gendarmerie pour avoir publié le même jour ce qu'il a présenté comme un décret signé par le président Laurent Gbagbo décidant des "nouveaux promus" dans l'armée ivoirienne. "Gbagbo distribue 280 grades", pouvait-on lire en "Une".
Dans un communiqué, RSF "déplore les méthodes employées" par les gendarmes "pour intimider le journaliste Moussa Touré et le contraindre à cesser de traiter des sujets liés à l'armée ivoirienne".
"Cet incident traduit un certain climat de tension en Côte d'Ivoire et une défiance de la part de l'armée à l'égard de certains journalistes", poursuit l'organisation de défense de la presse, dénonçant "l'intention manifeste de certains gendarmes de rendre tabous les sujets liés à l'armée".
Selon M. Touré, les forces de l'ordre lui ont demandé si cette "Une" ne vise pas à "susciter la révolte" de l'ex-rébellion, "au moment où il est question de l'harmonisation des grades" de ces hommes avec les soldats loyalistes en vue de leur intégration dans l'armée.
La Côte d'Ivoire est plongée dans une crise politico-militaire depuis le coup d'Etat manqué des ex-rebelles en 2002. Leur chef Guillaume Soro a été nommé en 2007 Premier ministre dans le cadre du processus de paix de Ouagadougou.