Réfutée pour son franc parler et ses multiples actions à Gagnoa pour la réélection du président Laurent Gbagbo aux échéances présidentielles de novembre 2009 prochain. Dame Traoré Fatou, connue sous le pseudonyme de “Fatou solidarité”, livre des secrets sur la stratégie des femmes de Dioulabougou pour damer le pion aux autres formations politiques.
Madame Fatou, quelles sont les raisons fondamentales qui ont suscité la création de votre mouvement en faveur du président Laurent Gbagbo ?
La politique ce n'est pas une affaire de religion ou d'ethnies mais plutôt un problème de foi. Nos parents sont venus du nord du pays avant l'indépendance pour s'installer à Gagnoa. Pour nous qui sommes nés ici, nous avons fait notre enfance avec nos frères Bété en général au quartier Dioulabougou et en particulier le président Gbagbo. Lorsqu'on entend souvent dire que nos frères Bété n'aiment pas les dioulas c'est faux (elle s'énerve et hausse le ton) ce sont des propos qui sont tenus pour diffamer nos frères. Nous nous considérons comme des enfants du fromager. Dioulabougou est l'un des plus grands quartiers de la ville de Gagnoa et nous sommes à l'aise ici. On s'entend très bien avec nos frères. D'ailleurs le choix politique des habitants de ce quartier n'à jamais créé de problèmes. Nous soutenons celui que nous connaissons et c'est Gbagbo que nous connaissons. On ne connaît pas Allassane Dramane Ouattara, on ne sait pas d'où il vient. On ne connaît pas son village ! Donc nous ne pouvons pas le soutenir. Notre mouvement a été créé en novembre 2004 et regroupe près de 1200 femmes. Nous nous sommes mobilisées pour soutenir le président Laurent Gbagbo. En 5 années d'existence, nous avons fait beaucoup pour nos parents dioulas. Nous avons obtenu des lampadaires dans les quartiers, un marché où nous faisons le commerce pour nourrir nos familles. Aussi nous avons dégagé le gros tas d'ordures qui avait barré le carrefour Bazar, nous avons peint et ventilé les mosquées de Dioulabougou et permis à certains de nos parents musulmans de partir à la mecque. Nous continuions d'œuvrer pour qu'ils sachent que Gbagbo c'est d'abord notre frère, un enfant de Gagnoa. C'est que nous devons pour avoir la paix en cote d'ivoire.
Connaissez-vous auparavant le chef de l'Etat, pour vous engager corps et âme dans ce combat ?
Oui, c'est depuis 1990 lorsque j'étais à Abobo que j'ai décidé de suivre Gbagbo. Je l'ai connu par l'entremise de son épouse qui sollicitait le poste de député à Abobo. Elle, nous a contactées, moi et mes camarades. On formait un trio dynamique pour la mobilisation. Dieu merci, elle a gagné. Moi, j'ai décidé de revenir à Gagnoa auprès de mes parents pour faire passer le message. C'est ainsi que j'ai créé le mouvement. Sur l'échiquier politique à Gagnoa, nous avons beaucoup de mouvements, c'est bon pour la suite du combat
Quel est succinctement le contenu de votre invitation ?
C'est un message d'éveil de conscience, ce qui les rend plus dynamiques, plus fortes. Ces femmes sont des braves. Nous leur faisons comprendre quotidiennement que l'heure est au combat pour notre bien être. Nous devons nous prendre en charge. Et Gbagbo est le seul, parmi les candidats celui qui est capable de nous conduire sur le bon chemin. Notre bonheur dépendra de ce choix.
Vous ne lésinez sur aucun moyen pour parvenir au bout de votre combat. Parlez nous de vos débuts…
Ça n'a pas été facile au départ. Le combat a été rude. Il a fallu que je fasse la mobilisation de porte à porte pour faire comprendre à nos frères, à nos sœurs. Après mon investiture le 2 novembre en 2006, mon domicile a été attaqué par des inconnus, mes enfants, mes soeurs ont été brutalisés. Ils croyaient me dissuader par ses actes mais mon choix était fait sur le président Laurent Gbagbo. Ce qu'ils ne savent pas, une vraie combattante ou militante ne doit avoir peur, il faut aller jusqu'au bout. Ça m'a confortée dans mon élan jusqu'à ce que j'atteigne aujourd'hui plus de 1200 femmes.
Au delà de la politique, quelles sont les autres activités que mènent les femmes du mouvement?
A l'issue de notre fête le 4 juillet dernier, ou nous avons invité notre sœur Koudou jeannette. Comme la plupart d'entre nous sont des commerçantes et des femmes qui se débrouillent avec nos propres fonds, nous lui avons soumis nos projets et lui avons dit qu'avec nos maigres moyens, il faut qu'elle nous soutienne. Elle nous a aidées. Au jour d'aujourd'hui, trois projets sont en cours. La banque de financement de l'agriculture (Bfa) veut travailler avec nous. Et nous octroyer des garanties. Pour ses besoins, nous nous sommes constituées en coopérative car nous avons de grands projets sous les mains à Gagnoa.
Quelle a été votre contribution pendant la période des opérations d'identifications et d'enrôlements des populations à Gagnoa surtout dans votre fief ?
Nous avons mobilisé. D'abord les femmes membres du mouvement et ensuite des femmes qui ont adhéré à notre cause. Elles se sont fait enrôler. Pour preuve toutes les photocopies des récepissés de ces femmes enrôlées sont encore disponibles auprès de notre dlc de la commune. (Ndrl : Ottro Laurent, pca de la Sir)
A ce propos, situez nous sur la nature de vos rapports avec les responsables du Fpi dans la capitale du fromager ?
Les relations sont bonnes. Je collabore avec plusieurs d'entres eux mais plus particulièrement avec monsieur Laurent Ottro est le directeur de campagne du président Laurent Gbagbo dans la commune de Gagnoa. Comme nous vivns dans la commune, c'est avec lui que nous travaillons. Grâce à nos efforts et aux efforts des uns et des autres, le président Laurent Gbagbo sera réélu au premier tour de l'élection présidentielle pour le bonheur de tous les ivoiriens.
Le Rdr se targue d'avoir le quartier Dioulabougou de Gagnoa comme une source vivrière. En tant que fille de ce quartier que répondez-vous ?
Nous, on ne voit de Rdr à Dioulabougou. Comme je l'ai déjà énuméré ces genres de raisonnements ne tiennent plus. Je pense que le Rdr doit réviser ses copies. Ceux qui font actuellement plus de bruits au Rdr, sont en réalité des étrangers et ceux qui n'ont pas de papiers. Ce parti ne peut prétendre que les Dioula vivant à Dioulabougou sont acquis à leur fondement. Ce quartier n'est en aucun cas leur chasse gardée. C'est vrai qu'à l'époque beaucoup de nos parents ne comprenaient pas mais aujourd'hui les choses ont changé. Que le Rdr se détrompe, le terrain est miné. Et nous sommes mobilisées pour assurer une large victoire au président Gbagbo.
A quelques mois de l'élection présidentielle, depuis la capitale du fromager, quel est votre message aux autres femmes solidaires pour la victoire du président et plus particulièrement des ivoiriens.
Aux femmes, je demande leurs mobilisations autour du président Gbagbo pour sa victoire au soir du 29 novembre 2009. La guerre nous a divisées, nous en avons souffert. Nos enfants, nos maris n'ont été épargné donc celui qu'il faut pour que la paix subsiste est le président Laurent Gbagbo. C'est grâce à lui que les femmes du quartier Dioulabougou de Gagnoa ont obtenu des projets.
Et à votre frère, le président de la république…
Nous demandons de rester serein, il peut compter sur notre soutien. Nous sommes engagées à ses cotés pour lui permettre de continuer le travail qu'il a déjà entrepris. Au soir du 29 novembre 2009, nous allons célébrer sa grandiose victoire
Interview réalisée par
Charlemagne 1er
Correspondant régional à Gagnoa
Madame Fatou, quelles sont les raisons fondamentales qui ont suscité la création de votre mouvement en faveur du président Laurent Gbagbo ?
La politique ce n'est pas une affaire de religion ou d'ethnies mais plutôt un problème de foi. Nos parents sont venus du nord du pays avant l'indépendance pour s'installer à Gagnoa. Pour nous qui sommes nés ici, nous avons fait notre enfance avec nos frères Bété en général au quartier Dioulabougou et en particulier le président Gbagbo. Lorsqu'on entend souvent dire que nos frères Bété n'aiment pas les dioulas c'est faux (elle s'énerve et hausse le ton) ce sont des propos qui sont tenus pour diffamer nos frères. Nous nous considérons comme des enfants du fromager. Dioulabougou est l'un des plus grands quartiers de la ville de Gagnoa et nous sommes à l'aise ici. On s'entend très bien avec nos frères. D'ailleurs le choix politique des habitants de ce quartier n'à jamais créé de problèmes. Nous soutenons celui que nous connaissons et c'est Gbagbo que nous connaissons. On ne connaît pas Allassane Dramane Ouattara, on ne sait pas d'où il vient. On ne connaît pas son village ! Donc nous ne pouvons pas le soutenir. Notre mouvement a été créé en novembre 2004 et regroupe près de 1200 femmes. Nous nous sommes mobilisées pour soutenir le président Laurent Gbagbo. En 5 années d'existence, nous avons fait beaucoup pour nos parents dioulas. Nous avons obtenu des lampadaires dans les quartiers, un marché où nous faisons le commerce pour nourrir nos familles. Aussi nous avons dégagé le gros tas d'ordures qui avait barré le carrefour Bazar, nous avons peint et ventilé les mosquées de Dioulabougou et permis à certains de nos parents musulmans de partir à la mecque. Nous continuions d'œuvrer pour qu'ils sachent que Gbagbo c'est d'abord notre frère, un enfant de Gagnoa. C'est que nous devons pour avoir la paix en cote d'ivoire.
Connaissez-vous auparavant le chef de l'Etat, pour vous engager corps et âme dans ce combat ?
Oui, c'est depuis 1990 lorsque j'étais à Abobo que j'ai décidé de suivre Gbagbo. Je l'ai connu par l'entremise de son épouse qui sollicitait le poste de député à Abobo. Elle, nous a contactées, moi et mes camarades. On formait un trio dynamique pour la mobilisation. Dieu merci, elle a gagné. Moi, j'ai décidé de revenir à Gagnoa auprès de mes parents pour faire passer le message. C'est ainsi que j'ai créé le mouvement. Sur l'échiquier politique à Gagnoa, nous avons beaucoup de mouvements, c'est bon pour la suite du combat
Quel est succinctement le contenu de votre invitation ?
C'est un message d'éveil de conscience, ce qui les rend plus dynamiques, plus fortes. Ces femmes sont des braves. Nous leur faisons comprendre quotidiennement que l'heure est au combat pour notre bien être. Nous devons nous prendre en charge. Et Gbagbo est le seul, parmi les candidats celui qui est capable de nous conduire sur le bon chemin. Notre bonheur dépendra de ce choix.
Vous ne lésinez sur aucun moyen pour parvenir au bout de votre combat. Parlez nous de vos débuts…
Ça n'a pas été facile au départ. Le combat a été rude. Il a fallu que je fasse la mobilisation de porte à porte pour faire comprendre à nos frères, à nos sœurs. Après mon investiture le 2 novembre en 2006, mon domicile a été attaqué par des inconnus, mes enfants, mes soeurs ont été brutalisés. Ils croyaient me dissuader par ses actes mais mon choix était fait sur le président Laurent Gbagbo. Ce qu'ils ne savent pas, une vraie combattante ou militante ne doit avoir peur, il faut aller jusqu'au bout. Ça m'a confortée dans mon élan jusqu'à ce que j'atteigne aujourd'hui plus de 1200 femmes.
Au delà de la politique, quelles sont les autres activités que mènent les femmes du mouvement?
A l'issue de notre fête le 4 juillet dernier, ou nous avons invité notre sœur Koudou jeannette. Comme la plupart d'entre nous sont des commerçantes et des femmes qui se débrouillent avec nos propres fonds, nous lui avons soumis nos projets et lui avons dit qu'avec nos maigres moyens, il faut qu'elle nous soutienne. Elle nous a aidées. Au jour d'aujourd'hui, trois projets sont en cours. La banque de financement de l'agriculture (Bfa) veut travailler avec nous. Et nous octroyer des garanties. Pour ses besoins, nous nous sommes constituées en coopérative car nous avons de grands projets sous les mains à Gagnoa.
Quelle a été votre contribution pendant la période des opérations d'identifications et d'enrôlements des populations à Gagnoa surtout dans votre fief ?
Nous avons mobilisé. D'abord les femmes membres du mouvement et ensuite des femmes qui ont adhéré à notre cause. Elles se sont fait enrôler. Pour preuve toutes les photocopies des récepissés de ces femmes enrôlées sont encore disponibles auprès de notre dlc de la commune. (Ndrl : Ottro Laurent, pca de la Sir)
A ce propos, situez nous sur la nature de vos rapports avec les responsables du Fpi dans la capitale du fromager ?
Les relations sont bonnes. Je collabore avec plusieurs d'entres eux mais plus particulièrement avec monsieur Laurent Ottro est le directeur de campagne du président Laurent Gbagbo dans la commune de Gagnoa. Comme nous vivns dans la commune, c'est avec lui que nous travaillons. Grâce à nos efforts et aux efforts des uns et des autres, le président Laurent Gbagbo sera réélu au premier tour de l'élection présidentielle pour le bonheur de tous les ivoiriens.
Le Rdr se targue d'avoir le quartier Dioulabougou de Gagnoa comme une source vivrière. En tant que fille de ce quartier que répondez-vous ?
Nous, on ne voit de Rdr à Dioulabougou. Comme je l'ai déjà énuméré ces genres de raisonnements ne tiennent plus. Je pense que le Rdr doit réviser ses copies. Ceux qui font actuellement plus de bruits au Rdr, sont en réalité des étrangers et ceux qui n'ont pas de papiers. Ce parti ne peut prétendre que les Dioula vivant à Dioulabougou sont acquis à leur fondement. Ce quartier n'est en aucun cas leur chasse gardée. C'est vrai qu'à l'époque beaucoup de nos parents ne comprenaient pas mais aujourd'hui les choses ont changé. Que le Rdr se détrompe, le terrain est miné. Et nous sommes mobilisées pour assurer une large victoire au président Gbagbo.
A quelques mois de l'élection présidentielle, depuis la capitale du fromager, quel est votre message aux autres femmes solidaires pour la victoire du président et plus particulièrement des ivoiriens.
Aux femmes, je demande leurs mobilisations autour du président Gbagbo pour sa victoire au soir du 29 novembre 2009. La guerre nous a divisées, nous en avons souffert. Nos enfants, nos maris n'ont été épargné donc celui qu'il faut pour que la paix subsiste est le président Laurent Gbagbo. C'est grâce à lui que les femmes du quartier Dioulabougou de Gagnoa ont obtenu des projets.
Et à votre frère, le président de la république…
Nous demandons de rester serein, il peut compter sur notre soutien. Nous sommes engagées à ses cotés pour lui permettre de continuer le travail qu'il a déjà entrepris. Au soir du 29 novembre 2009, nous allons célébrer sa grandiose victoire
Interview réalisée par
Charlemagne 1er
Correspondant régional à Gagnoa