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Politique Publié le vendredi 4 septembre 2009 | Le Temps

Les grands chantiers du Président de la République - Comment Gbagbo construit dans le monde des arts et de la culture

Le chef de l`Etat a développé dans le domaine artistique et religieux, un ambitieux programme qui porte déjà des fruits. Ils l`aiment bien. Et il leur rend bien la chandelle. Entre le Président de la République et les artistes, c`est une amitié profonde qui ne date pas d`aujourd`hui, et qui s`est raffermie avec son arrivée au pouvoir. Surtout avec les actes qu`il a posés en leur faveur. Tout a commencé aux premières heures de son arrivée au pouvoir. A l`occasion de la première fête de l`indépendance qu`il célèbre au palais, Gbagbo offre les reconnaissances de l`Etat aux artistes. Ils seront donc nombreux à recevoir ce 7 août 2001, des médailles d`honneur. Ce jour, les mots ont quasiment manqué à certains qui, sous les caméras et les flash des photos, affichant fièrement leurs médailles. " C`est la première fois que les artistes sont ainsi honorés". S`est alors satisfait Bernard Dadié, le doyen de la littérature ivoirienne. Mais comme on le dit, c`était le début du commencement. Avec Gbagbo, les artistes sont de plus en plus honorés. Ils sont même constamment reçus au palais présidentiel. Mais le plus important reste à venir. Par exemple, avant son arrivée au pouvoir, le palais de la culture, qui, il n`y a pas longtemps, venait d`ouvrir ses portes, était presqu`une coquille vide. Une battisse impressionnante se contentant juste de louer ses salles. Et pas plus. Pourtant, cette Institution devait être le centre nerveux de la culture ivoirienne. En fait, c`était ça l`ambition de Gbagbo pour cet établissement. Il fait donc venir de Paris, le comédien réalisateur, Sidiki Bakaba. Avec une mission bien précise, faire vivre le Palais de la culture. " Je suis en mission à la demande du président ". Ne cesse d`ailleurs de faire remarquer Bakaba, le directeur général de cet établissement. Il est question pour lui, d`aller au-delà de la location des salles. Il crée alors une troupe de théâtre au sein de la structure. Cet ensemble a, aujourd`hui, plusieurs créations à son actif. Les deux dernières réussies brillamment restent Ile de tempête et Hermenkono. Et ce n`est pas tout. Le palais s`offre une école de cinéma ; l`Actor studio calque sur le model hollywoodien. Les résultats sont à ce niveau, au-dessus de la moyenne. Puisque ce sont les élèves issus de cette école qui sont actuellement sollicités sur les plateaux de tournage. L`expertise de cette structure se vend même à l`échelle sous-régionale. Le palais de la culture a aussi bien d`autres activités dont la saison de danse, des cérémonies de vernissages, sans compter qu`il est aussi une bibliothèque pour enfants.

“Je vais vous remettre le Burida”

En somme, le Palais de la culture vit grâce à Gbagbo qui a donné une feuille de route à Bakaba. En tant qu`homme de culture, il est convaincu que tout repose sur la culture, et les arts. N`est-il pas le plus souvent au concert et au théâtre. Demandez à Bédié combien de fois il est allé au théâtre ou à un concert au moment où il était au pouvoir. En tout cas, pas une seule date. Outre Atlantique, le jeune président américain, Obama est souvent à Broadway pour voir des pièces de théâtre. Mais là, ce serait trop demander aux adversaires de Gbagbo. Son plus gros cadeau aux artistes aura été la réforme du Burida. Depuis toujours, au centre de plusieurs crises entre l`Etat et les artistes à cause de son statut hybride, le Burida a régulièrement fait la une de la presse. Les artistes qui avec leurs droits, alimentent les caisses de cette structure demandaient une autonomie dans sa gestion. Car l`Etat qui n`est pas actionnaire, avait les leviers de décision. Depuis sa création en 1981, les artistes ont donc régulièrement demandé ce droit à l`autonomie. Mais aucun pouvoir n`a daigné les écouter. Toutes leurs tentatives se sont soldées par des échecs. Puis vient Gbagbo. Lors d`une rencontre au Palais présidentiel avec l`ensemble des artistes, il lâche, la phrase qui va tout changer dans le monde des créateurs. " Je vais vous donner le Burida. Mais sachez le gérer ". Annonce, t-il aux artistes venus ce jour, en grand nombre. Tout va commencer à se mettre en place. Avec la crise, les ministres se succèdent au département de la Culture. Mel qui arrive après Anne Messou, tente une réforme qui n`agrée pas les artistes et même l`Etat. L`Ohada qu`il propose à la place du Burida est vite rejetée. Au ministre de la Culture, il est remplacé par Augustin Komoé. L`homme demande à son tour, l`expertise du Bnetd pour la réforme du Burida. Cette structure délègue alors Armand Obou, l`un de ses cadres. C`est lui qui entame la restructuration qu`il conduira jusqu’ au bout. Le décret de la réforme signé en novembre dernier par le chef de l`Etat, donne aux artistes une réelle autonomie dans la gestion du Burida. Désormais, c`est le Conseil d`administration composé en majorité d`artistes qui choisit le Directeur après un appel à candidature effectué par un cabinet. Le ministre de la Culture ne fait qu`entériner le choix du Conseil d`administration. Une première ! Car par le passé, l`Etat procédait à la nomination du Directeur général sans même tenir compte de l`avis des artistes. Mais mieux, le Buirda par le passé une affaire de musiciens, est aujourd`hui ouvert à presque toutes les disciplines dans le domaine de la création. Les plasticiens, les tapissiers, les stylistes, les architectes, les créateurs de logiciels informatiques… sont désormais sociétaires du Burida. De plus, les cinéastes qui ne faisaient que de la figuration dans cette maison touchent désormais des droits. Il n`y a pas longtemps que la comédienne productrice Akissi Delta a touché un bon pactole constitué de ses droits. Le Burida dans sa nouvelle formule, est une société de droits d`auteur qui peut se comparer aux maisons des pays occidentaux.

Les artistes mais aussi les religieux.

Il y a eu la réforme du Burida. Mais il y a aussi l`Office du cinéma. L`une des plus grandes idées du chef de l`Etat. Grand amoureux du septième art, il a conçu cet outil pour donner un coup de fouet au cinéma ivoirien depuis longtemps à l`agonie. L`Office vient, en effet, résoudre un problème crucial dont souffre l`ensemble du cinéma africain. Il s`agit du manque de moyens et de structures de financements. Raison pour lesquelles, la totalité des réalisateurs du continent sont obligés de tendre la main à l`Occident. Evidemment, l`Occident n`accepte que des films qui sont collés au cinéma africain. A savoir le cinéma calebasse et des savanes. Parce qu`il ne voudrait pas financer des films qui viennent concurrencer leur cinéma. L`Offre du cinéma sera dotée d`un fonds de plus d`un milliard pour soutenir les réalisateurs ivoiriens. Elle va en plus intervenir en aval. C`est-à-dire, en contribuant à la réhabilitation des salles qui sont devenues des églises. Puisqu`on ne peut pas produire sans exploiter. Le décret créant cette structure reste à être signé. Le Président vient aussi de doter la Côte d`Ivoire d`une politique culturelle. Dans le même temps, l`Etat vient d`acquérir une résidence pour les artistes ivoiriens en France. Cette bâtisse acquise dans un arrondissement parisien, va accueillir des artistes qui voudraient s`y installer en résidence de création. Elle sera inaugurée très bientôt. Bref. Les artistes ont aujourd`hui, toutes les raisons de se reconnaître en Gbagbo. Tout comme les religieux. Il y a des actes qui plaident largement en sa faveur. Déjà dans l`opposition, il propose l`ouverture d`une Ambassade de la Côte d`Ivoire en Arabie Saoudite. Gbagbo au pouvoir, cela a été fait. Mais, il ne s`est pas arrêté là. Il a réorganisé le hadj en le modernisant. Ce qui fait que les musulmans ivoiriens sont aujourd`hui, enviés par ceux des autres pays de la sous-région. Car, à la Mecque, les tracasseries dont étaient victimes les pèlerins sont désormais de lointains souvenirs grâce au chef de l`Etat. La mosquée du Plateau sera en plus, bientôt achevée grâce à son intervention. Dans le monde des religieux, il a aussi réconcilié des leaders qui étaient en froid. Il a réconcilié les imans Boikary Fofana et Idriss Koudouss. Chez les chrétiens célestes, il a résolu une crise artificielle qui déchirait depuis plusieurs années, cette communauté. Les révérends Zagdou et Ediémou se sont retrouvés, se sont parlé, et ont fait la paix grâce à lui. Chez les méthodistes, ça été la même chose. Grâce à ses bons offices, le pasteur Benjamin Bonny a fait la paix avec ceux qui s`étaient rebellés contre lui. Tout un symbole. En réalité, le chef de l`Etat ne fait pas de la politique politicienne. Car les actes qu`il pose ont des conséquences directes sur la population.

Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
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