Dans quelques jours, les élèves des lycées et collèges ainsi que les tout petits du primaire reprendront le chemin des classes. Leurs parents, eux semblent ne pas être dans le bain. La rentrée scolaire 2009-2010 est fixée au 14 septembre prochain. Du moins, c`est la date arrêtée par le ministre de l`Education nationale, M. Gilbert Bleu Lainé. Il a donné les instructions fermes à tous les chefs d`établissements et autres partenaires pour le respect scrupuleux de cette date. A dix jours donc de la rentrée scolaire, les parents d`élèves, premiers concernés par cet appel, ne semblent pas s’en préoccuper. Rue des banques, Plateau. Il est un peu plus de 9 heures, ce mercredi 3 septembre 2009. Une longue file de clients attendent devant les guichets automatiques d’une banque de la place. Deux dames devisent. Leur conversation porté sur la rentrée scolaire. La première fait remarquer que, celle-ci sera un peu difficile pour elle. Car, ses quatre enfants viennent tous d`être admis aux examens du concours d`entrée en 6e et au Bepc. Alors qu`elle est la seule à faire face à toutes les dépenses. Elle trouve que la fixation au 14 septembre de la rentrée est injuste. Car, non seulement, elle ne sait pas où ses progénitures seront orientées. Mais, redoute qu`elle ne sera pas prête avant le début des cours. L`autre, la quarantaine révolue, trouve inténable la date indiquée. Elle s`explique du fait que, cette année, les élèves n`ont eu aucun repos. " Les élèves en classe d`examen viennent à peine d`aller en vacances. Il serait dramatique que ceux-ci reviennent seulement après seulement quarante cinq (45) jours de repos ", ajoute-t-elle. Mais, sa grosse colère est d`ordre financier. " Il n`y a pas d`argent ", lâche-t-elle. Avant d`ajouter que outre ses enfants à l`école, elle doit scolariser trois autres respectivement en classe de 4e, première et de terminale. Un vieil homme qui suivait cette conversation, s`est vite invité dans le débat. " C`est dur. Les autorités doivent voir la poche des parents d`élèves que nous sommes, avant de prendre certaines décisions ", fait-il remarquer. Ce refrain est presque le même devant une Banque du quartier, toujours dans le centre des affaires du pays. M. Marcel Kodjo, mécanicien dans une filiale automobile de la place lui, ne décolère pas. " Nous ne sommes pas prêts pour cette rentrée. Si c`est au moins en octobre comme il y a dix ans en arrière, on pourrait l`accepter ", martèle-t-il. A Adjamé, autre commune du District d`Abidjan, et particulièrement au cinéma Roxy, haut lieu de vente de la librairie, les commerçants " chôment " presque. " Pour le moment, nous faisons le ravitaillement des livres et cahiers. Mais, les parents d`élèves ne viennent pas ", lance Abou, " un libraire par terre ". Qui espère que les jours à venir seront meilleurs pour lui. Son voisin, Karabouali, s`inquiète de la rareté de la clientèle.
En attendant un hypothèque bienfaiteur
A Yopougon, nouveau quartier, dame Koffi Gisèle, scrute l`horizon. Veuve depuis les événements de septembre 2002, elle a en charge ses 3 enfants qui passent cette année au Cm2, en 3e et en seconde. Depuis que son mari a été tué par les rebelles de Bouaké, elle ne scolarise ses enfants que grâce aux prises en charge et des dons de kits scolaires. " Mon seul soutien est la mairie de Yopougon. Qui, offre chaque année des bourses et des kits scolaires à mes enfants. J`espère que cette année, ce geste viendra sauver mes enfants et moi", lance-t-elle. Au foyer des jeunes de la même commune, une autre dame qui habite le tristement célèbre quartier " Mon mari m`a laissé ", s`y est rendue pour s`informer sur une hypothèque prise en charge des autorités municipales. "C`est comme cela chaque année. Je cours dans tous les sens pour scolariser mon fils qui va cette année en classe de 3e ", lance la jeune fille. Qui pense que, son dossier sera analysé par les autorités municipales avec tous les égards nécessaires. Sa sœur qui l`accompagne dit que leur dernier recours est la Mairie. Sinon, son neveu restera cette année à la maison.
La rentrée se prépare
Si certains parents d`élèves sont angoissés par la date de la rentrée fixée par le ministre de l`Education nationale. D`autres en revanche, ne le sont pas. C`est le cas de M. Blaise Djahouet, cadre dans une structure de manufacture de la place. Rencontré dans une Librairie au Plateau, en compagnie de ses quatre gosses, il balaie du revers de la main, les nombreuses complaintes de certains parents d`élèves. " La scolarité des enfants est un chapitre très important pour les parents d`élèves que, nous sommes. Il est inadmissible qu`un parent vienne dire que la rentrée scolaire le surprend. Car, elle se prépare d`une rentrée jusqu`à l`autre ", lance-t-il. Et ce dernier, de dire qu`il n`a jamais eu de problèmes pour ses enfants. Avant de se diriger vers une des caisses de l`entreprise avec des chariots bourrés de livres et de cahiers pour ses progénitures. Un autre parent d`élève rencontré dans les rayons de cette librairie ne comprend pas pourquoi, les mêmes refrains apparaissent. " A chaque rentrée scolaire, c`est la même chanson. Les parents doivent changer. Car, la meilleure éducation qu`ils peuvent donner à leurs enfants, c`est la scolarisation", se plaint-il. Au ministère de l`Education nationale, à la tour D, les membres de l`ensemble du cabinet et des directions centrales s`affairent à mettre la dernière touche. Quand la Commission nationale d`orientation (Cno), elle y a établi son " Qg ", depuis quelques semaines à Yamoussoukro, pour sortir la liste des affectations des nouveaux élèves de 6e et de la seconde. Pour un conseiller technique du ministre Bleu Lainé, la date sera respectée comme l`a annoncé M. le ministre. Dans les jours à venir, fait-il remarquer, il y aura la traditionnelle rentrée scolaire. Occasion, où tous les chefs d`établissements reçoivent les dernières instructions du Chef. Pour lui, la rentrée se prépare. Les parents le savent. Ils doivent s`en prendre à eux-mêmes. Et celui-ci d`ajouter que tout le monde va se conformer à ces règles pour une meilleure rentrée scolaire.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
En attendant un hypothèque bienfaiteur
A Yopougon, nouveau quartier, dame Koffi Gisèle, scrute l`horizon. Veuve depuis les événements de septembre 2002, elle a en charge ses 3 enfants qui passent cette année au Cm2, en 3e et en seconde. Depuis que son mari a été tué par les rebelles de Bouaké, elle ne scolarise ses enfants que grâce aux prises en charge et des dons de kits scolaires. " Mon seul soutien est la mairie de Yopougon. Qui, offre chaque année des bourses et des kits scolaires à mes enfants. J`espère que cette année, ce geste viendra sauver mes enfants et moi", lance-t-elle. Au foyer des jeunes de la même commune, une autre dame qui habite le tristement célèbre quartier " Mon mari m`a laissé ", s`y est rendue pour s`informer sur une hypothèque prise en charge des autorités municipales. "C`est comme cela chaque année. Je cours dans tous les sens pour scolariser mon fils qui va cette année en classe de 3e ", lance la jeune fille. Qui pense que, son dossier sera analysé par les autorités municipales avec tous les égards nécessaires. Sa sœur qui l`accompagne dit que leur dernier recours est la Mairie. Sinon, son neveu restera cette année à la maison.
La rentrée se prépare
Si certains parents d`élèves sont angoissés par la date de la rentrée fixée par le ministre de l`Education nationale. D`autres en revanche, ne le sont pas. C`est le cas de M. Blaise Djahouet, cadre dans une structure de manufacture de la place. Rencontré dans une Librairie au Plateau, en compagnie de ses quatre gosses, il balaie du revers de la main, les nombreuses complaintes de certains parents d`élèves. " La scolarité des enfants est un chapitre très important pour les parents d`élèves que, nous sommes. Il est inadmissible qu`un parent vienne dire que la rentrée scolaire le surprend. Car, elle se prépare d`une rentrée jusqu`à l`autre ", lance-t-il. Et ce dernier, de dire qu`il n`a jamais eu de problèmes pour ses enfants. Avant de se diriger vers une des caisses de l`entreprise avec des chariots bourrés de livres et de cahiers pour ses progénitures. Un autre parent d`élève rencontré dans les rayons de cette librairie ne comprend pas pourquoi, les mêmes refrains apparaissent. " A chaque rentrée scolaire, c`est la même chanson. Les parents doivent changer. Car, la meilleure éducation qu`ils peuvent donner à leurs enfants, c`est la scolarisation", se plaint-il. Au ministère de l`Education nationale, à la tour D, les membres de l`ensemble du cabinet et des directions centrales s`affairent à mettre la dernière touche. Quand la Commission nationale d`orientation (Cno), elle y a établi son " Qg ", depuis quelques semaines à Yamoussoukro, pour sortir la liste des affectations des nouveaux élèves de 6e et de la seconde. Pour un conseiller technique du ministre Bleu Lainé, la date sera respectée comme l`a annoncé M. le ministre. Dans les jours à venir, fait-il remarquer, il y aura la traditionnelle rentrée scolaire. Occasion, où tous les chefs d`établissements reçoivent les dernières instructions du Chef. Pour lui, la rentrée se prépare. Les parents le savent. Ils doivent s`en prendre à eux-mêmes. Et celui-ci d`ajouter que tout le monde va se conformer à ces règles pour une meilleure rentrée scolaire.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr