Inculpé pour vol à main armée, Obrou Obrou, le militaire qui terrorisait les populations de Port-Bouët a été condamné, le mercredi 2 septembre dernier, par le tribunal de première instance du Plateau à 20 ans de prison ferme. Il y avait du monde dans la salle d`audience du tribunal de première instance du Plateau, le mercredi 2 septembre dernier. La raison de cette mobilisation est que le nommé Obrou Obrou, 31 ans, militaire en service au 1er bataillon d`infanterie d`Akouédo, de la classe 98 2A, père de 3 enfants, y a comparu pour «vol à main armée». A la suite des débats, il a été reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison ferme. Une sentence approuvée, comme il fallait s`y attendre, par l`assistance. Sa comparution à la barre du tribunal des flagrants délits fait suite aux plaintes de Dohé Béhiri Mathias et de Lath Martial, deux de ses nombreuses victimes d`Adjouffou, dans la commune de Port-Bouët. Les faits. Selon les témoignages des uns et des autres, Obrou Obrou a braqué plusieurs personnes, dans la nuit du mercredi 19 à jeudi 20 août dernier, aux environs de 4 heures du matin. En fait, cette nui-là, à bord de son taxi communal immatriculé 6718EL01, Dohé Mathias a été interpellé par Obrou. Il fait croire au chauffeur que sa femme est en travail et qu`il faut la déposer à l`hôpital. Le taximan qui descend pour lui ouvrir la porte est aussitôt immobilisé à l`aide d`une Kalachnikov qu`il avait dissimulée. Après l`avoir dépouillé de son téléphone portable de marque ``Nokia``, de type 1200 et sa recette, il l`a libéré. Peu après, Mathias retrouve son agresseur non loin du deuxième arrêt de bus. A l`aide de certains amis, il parvient, après une lutte âpre, à maîtriser le bandit, qu`il met à la disposition du commissariat de 33ème arrondissement. Dans la même nuit, l`indélicat militaire a aussi attaqué Lath Martial, employé à ``Tôle ivoire``, et une autre personne qui se rendait au travail comme lui. A ces deux individus, le bandit a également pris des téléphones cellulaires. L`agresseur qui ne sait pas à qui il avait affaire, se précipitait pour aller porter plainte contre inconnu quand il l`a aperçu dans une foule l`accusant de braqueur. A la police où il a été conduit, son arme a été déterminée, une Kalachnikov N° 56-23717964 à rabat et un chargeur garni de dix sept (17) munitions. Arme qu`il était sensé déposer, selon sa hiérarchie. Consigne à laquelle il n`a pas obéi. Après une fouille, corporelle, il a été trouvé sur lui trois (3) portables appartenant à ses victimes. Espérons qu`avec cette condamnation, les habitants d`Adjouffou retrouveront enfin la quiétude à laquelle ils aspiraient depuis longtemps.
Par Ferdinand Bailly
Par Ferdinand Bailly