Le Pdci-Rda s'en va, demain, titiller ses rivaux le Rdr et le Fpi à Abobo. Objectif, retrouver sa place de leader dans la commune.
Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) se rend dans la commune d'Abobo. Il est prévu qu'il anime un meeting au stade du complexe sportif de la commune ce samedi. La nouvelle du déplacement du « Sphinx de Daoukro » déclenche des passions au sein de la délégation communale du parti doyen. Les préparatifs vont bon train sur le terrain, confiait le 22 août le comité d'organisation. Deux semaines après, tout est fin prêt, rassure l'un des délégués d'Abobo, Kouamé Bénzème, par ailleurs vice-président chargé de l'accueil et du protocole de la visite. Joint hier, il a expliqué que les secrétaires de sections sont à pied d'œuvre pour réussir la mobilisation. Environ « cent cinquante à deux cent cinquante personnes sont attendues » sur le lieu du meeting. Pour sa part, le secrétaire général chargé de l'organisation et de la mobilisation, Maurice Kakou Guikahué se rend aujourd'hui dans la commune la plus peuplée du pays pour l'ultime inspection des préparatifs.
Tenir un meeting à Abobo est un fait. Marquer ce terrain dit difficile est une autre paire de manche. Le Pdci-Rda ne s'aventure pourtant pas sur une parcelle à conquérir, d'autant plus qu'il est implanté à Abobo depuis des décennies. Il s'y est enraciné du temps du parti unique. Le parti d'Houphouët Boigny fait partie de l'histoire de cette commune. Aké Loba, Adama Sanogo, Koné Gogé sont entre autres magistrats qui l'ont dirigée sous l'emblème de l'éléphant. C'est seulement en mars 2001 que le pouvoir municipal a basculé entre les mains du Rassemblement des républicains (Rdr), avec la venue aux affaires de Adama Toungara. Le Pdci-Rda, de ce point de vue, semble avoir perdu du terrain, même s'il est resté actif. Ce recul des Vert et blanc s'explique par le poids de solides adversaires venus en force, au temps du « Front républicains » (Alliance Fpi-Rdr). En plus, il y a le fait que depuis le coup d'Etat de 1999, le président du parti n'a pas mis les pieds dans la commune. La première visite de Bédié date du temps où il était président de l'Assemblée nationale. Son retour, après cette longue absence, rime forcément avec une volonté de réaffirmer la place du parti à « Abobo la guerre ». Il va s'en dire que c'est l'heure du réchauffement des liens. Le parti entend reprendre du poil de la bête à la faveur des élections générales à venir. On comprend qu'il affûte ses armes maintenant. La mobilisation du samedi, ne sera autre chose que le signal fort que les trois délégués communaux Kouamé Bénzème, Siaka Koné et Rabet Kanon veulent donner aux adversaires. Mais la masse à elle seule suffit-elle pour bousculer ces géants que sont le Rdr et le Fpi ? Que non, quand on sait que le « désordre », selon M. Bénzème, a perdu le parti vert lors des municipales et des législatives. Pour le délégué, seul l'intérêt du Pdci doit compter. Il prône donc l'unité pour aller à l'élection présidentielle. Cette cohésion, a-t-il souhaité, doit prévaloir pour les autres élections. La cible principale des trois formations politiques, c'est la mairie occupée par le Rdr. Vient ensuite, la députation.
Bidi Ignace
Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) se rend dans la commune d'Abobo. Il est prévu qu'il anime un meeting au stade du complexe sportif de la commune ce samedi. La nouvelle du déplacement du « Sphinx de Daoukro » déclenche des passions au sein de la délégation communale du parti doyen. Les préparatifs vont bon train sur le terrain, confiait le 22 août le comité d'organisation. Deux semaines après, tout est fin prêt, rassure l'un des délégués d'Abobo, Kouamé Bénzème, par ailleurs vice-président chargé de l'accueil et du protocole de la visite. Joint hier, il a expliqué que les secrétaires de sections sont à pied d'œuvre pour réussir la mobilisation. Environ « cent cinquante à deux cent cinquante personnes sont attendues » sur le lieu du meeting. Pour sa part, le secrétaire général chargé de l'organisation et de la mobilisation, Maurice Kakou Guikahué se rend aujourd'hui dans la commune la plus peuplée du pays pour l'ultime inspection des préparatifs.
Tenir un meeting à Abobo est un fait. Marquer ce terrain dit difficile est une autre paire de manche. Le Pdci-Rda ne s'aventure pourtant pas sur une parcelle à conquérir, d'autant plus qu'il est implanté à Abobo depuis des décennies. Il s'y est enraciné du temps du parti unique. Le parti d'Houphouët Boigny fait partie de l'histoire de cette commune. Aké Loba, Adama Sanogo, Koné Gogé sont entre autres magistrats qui l'ont dirigée sous l'emblème de l'éléphant. C'est seulement en mars 2001 que le pouvoir municipal a basculé entre les mains du Rassemblement des républicains (Rdr), avec la venue aux affaires de Adama Toungara. Le Pdci-Rda, de ce point de vue, semble avoir perdu du terrain, même s'il est resté actif. Ce recul des Vert et blanc s'explique par le poids de solides adversaires venus en force, au temps du « Front républicains » (Alliance Fpi-Rdr). En plus, il y a le fait que depuis le coup d'Etat de 1999, le président du parti n'a pas mis les pieds dans la commune. La première visite de Bédié date du temps où il était président de l'Assemblée nationale. Son retour, après cette longue absence, rime forcément avec une volonté de réaffirmer la place du parti à « Abobo la guerre ». Il va s'en dire que c'est l'heure du réchauffement des liens. Le parti entend reprendre du poil de la bête à la faveur des élections générales à venir. On comprend qu'il affûte ses armes maintenant. La mobilisation du samedi, ne sera autre chose que le signal fort que les trois délégués communaux Kouamé Bénzème, Siaka Koné et Rabet Kanon veulent donner aux adversaires. Mais la masse à elle seule suffit-elle pour bousculer ces géants que sont le Rdr et le Fpi ? Que non, quand on sait que le « désordre », selon M. Bénzème, a perdu le parti vert lors des municipales et des législatives. Pour le délégué, seul l'intérêt du Pdci doit compter. Il prône donc l'unité pour aller à l'élection présidentielle. Cette cohésion, a-t-il souhaité, doit prévaloir pour les autres élections. La cible principale des trois formations politiques, c'est la mairie occupée par le Rdr. Vient ensuite, la députation.
Bidi Ignace