La mise à exécution de ce projet de réhabilitation intervient dans un contexte particulièrement difficile pour la trésorerie de l’Etat. Mais, la Banque mondiale qui veut prendre une part active dans la relance économique, a décidé d’accompagner le gouvernement pour le financement d’un programme de reconstruction baptisé : Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur). L’institution financière multilatérale a ainsi fait don d’un montant d’environ 50 milliards de Fcfa pour la réalisation de ce projet. L’idée est d’accroître d’une part l’accès aux infrastructures et aux services urbains et d’autre par d’améliorer la qualité de vie, notamment dans les villes d’Abidjan et de Bouaké. Ainsi, 14 milliards de Fcfa sont affectés à la composante réhabilitation de la voirie et d’ouvrages d’art. En effet, en raison de la crise politico-économique, le niveau de service de voirie abidjanaise s’est détérioré, faute d’entretien régulier et surtout de retard dans le renouvellement des investissements ainsi que dans l’extension du réseau. Les inspections sommaires réalisées par l’Agence de gestion des routes (Ageroute) sur les voies primaires et secondaires, relèvent un niveau de dégradation relativement élevé (60% du linéaire inspecté). De plus, des zones critiques sont inondées durant la saison des pluies en raison d’un système de drainage des eaux inadéquat, endommageant les routes. Ce qui rend ces routes infranchissables pendant de longues périodes. Cette dégradation entraîne, inévitablement, des impacts négatifs sur les services de transport en commun et sur la mobilité d’une large partie de la population urbaine. «Il s’agit d’accroître l’accès et l’amélioration de la circulation », explique le directeur des Opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, appelant au civisme et surtout au respect de la chose publique. Il promet inscrire le pays dans un programme plus vaste sur la période 2010-2013, si bien sûr, la partie gouvernementale respecte ses engagements internes et externes.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko