“Où es-tu ?", demanda l`Eternel. "J`ai entendu ton pas dans le jardin", répondit Adam, "j`ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché". L`Eternel reprit : "Et qui t`a appris que tu étais nu ? Tu as donc mangé de l`arbre dont je t`avais défendu de manger les fruits !" Adam répondit : "C`est la femme que tu as mise auprès de moi qui m`a donné de l`arbre et j`ai mangé !" Peut-être que si Adam s`était repenti de ce qu`il avait fait et demandé pardon à l`Eternel, notre Dieu, lent à la colère et prompt au pardon aurait effacé ce péché originel qui n`aurait pas poursuivi l`humanité comme la tunique de Nessos sur les épaules d`Hercule. Que non, Adam a estimé qu`il n`était aucunement responsable de ce qui était arrivé puisque c`est la femme que l`Eternel a mise auprès de lui qui lui a donné le fruit de l`arbre qu`il s`est contenté de manger. De façon implicite, Adam accuse même l`Eternel d`être responsable de sa désobéissance et de son péché. Pour utiliser un langage courant, il fait savoir à Dieu que c`est la femme qu`il lui a mise entre les pattes qui est responsable du malheur qui venait de se produire et par conséquent l`Eternel n`a qu`à s`en prendre à lui-même dans la mesure où c`est lui qui a donné une femme à Adam sans que ce dernier l`ait demandé.
Adam admet certes qu`il a enfreint l`interdiction à lui faite par l`Eternel mais ne s`estime aucunement responsable. Adam a tout simplement décidé d`ignorer qu`il était totalement libre de refuser ce que lui proposait Eve. Nous en sommes à la même situation en Côte d`Ivoire avec le Fpi et sa refondation. Les refondateurs peuvent se permettre de commettre les pires fautes et de plonger la Côte d`Ivoire dans l`abîme : ils n`en sont pas responsables ! Ce sont les autres qu`il faut accuser et incriminer, notamment le Pdci-Rda, coupable d`avoir réussi le développement de notre pays et d`en avoir fait une référence mondiale.
Le multipartisme mal compris
Qui ne se souvient de cette parodie de forum dit pour la réconciliation nationale ? Alors qu`il fallait rechercher les causes de notre descente aux enfers et d`en trouver les remèdes, monsieur Gbagbo et le Fpi sont remontés jusqu`en 1949 pour décréter que ce sont les antagonismes d`alors qui expliquent nos malheurs actuels.
Et surtout la mort de leur héros, monsieur Kragbé Gnagbé, ce séditieux qui avait décidé de faire sécession et de proclamer une mythique République d`Eburnie en massacrant de façon systématique les Baoulé installés dans sa région et dont le tort était d`être de l`ethnie du chef de l`Etat d`alors. Monsieur Kragbé Gnagbé a si bien réussi son nettoyage ethnique que monsieur Gbagbo s`est solennellement proclamé son héritier direct, prêt à reprendre le flambeau pour parachever l`œuvre ( ?) sans doute salvatrice ( ?) de cet homme. Il est donc facile de comprendre que la fameuse fédération des chefs baoulé de la diaspora ( ???) et l`intronisation d`un chef supérieur vise à identifier et à situer les membres de cette pseudo diaspora pour faciliter la poursuite et l`achèvement de la mission ( ?) que s`était assignée monsieur Kragbé Gnagbé et qui a été si brutalement interrompue ! D`ailleurs, les Baoulé du centre ouest portent encore, pour bon nombre d`entre eux, les stigmates du boycott actif décrété en 1995 par monsieur Gbagbo avec ses centaines de morts, ses vols et pillages, ses viols. Si bien que le vote des Baoulé installés dans cette région est plus que douteux sauf bien entendu s`ils décident tous de voter en faveur de monsieur Gbagbo… pour conserver leurs plantations et leur vie ! Monsieur Gbagbo et le Fpi refusèrent d`admettre que la déchirure entre Ivoiriens provient de ce qu`une responsable politique a pudiquement appelé "le multipartisme mal compris" qui consistait pour le Fpi à introduire dans le débat politique la violence comme pierre angulaire dans le combat pour accéder au pouvoir. -La politique sectaire de monsieur Gbagbo et du Fpi Le Premier ministre Alassane Ouattara avait engagé la réforme de la carte nationale d`identité qui devait aboutir à ce qu`il a été convenu d`appeler la carte d`identité verte. Le président Bédié a poursuivi la confection de ces nouvelles cartes d`identité qui étaient réalisées sur une base consensuelle. En outre, la continuité de l`Etat et des services publics lui commandait de mener l`opération à son terme sauf découverte d`anomalies graves pouvant justifier son abandon. Naturellement, tout détenteur de la nouvelle carte d`identité était d`office un électeur s`il est majeur. On sait ce que le Fpi a fait des cartes d`identité déjà prêtes mais non encore distribuées. Toujours est-il qu`arrivé au pouvoir de façon calamiteuse après les élections tronquées et truquées d`octobre 2000, le Fpi décida de se tailler un électorat sur mesure pour conserver indéfiniment le pouvoir. La confection des cartes d`identité vertes fut stoppée et le Fpi prit la décision d`en établir de nouvelles suivant des critères qui écartaient bon nombre d`électeurs. La conséquence de cette politique d`exclusion a été la tentative de coup d`Etat du 19 septembre 2002 qui s`est muée en rébellion armée. Que dire des déclarations de monsieur Gbagbo selon lesquelles l`article 35 de la Constitution a été rédigé à son initiative pour écarter un individu ?
Là encore, plutôt que d`assumer leur responsabilité dans les conséquences dramatiques de leur politique d`exclusion, monsieur Gbagbo et le Fpi vont s`acharner, à travers une désinformation en règle, à incriminer une ivoirité imaginaire qui aurait été créée par le Président Bédié. -On ne l`a pas empêché de favoriser l`enrichissement scandaleux de son camp et de son clan.
En l`espace de deux ans, les impécunieux d`hier dont certains faisaient pratiquement la manche sont devenus de richissimes "latifundiaires" dont les villages, précédemment aux toits de chaumes devenaient par enchantement de petits Versailles. Sur les bords de la lagune Ebrié, les châteaux des mille et une nuits et les résidences de rêve surgissaient du sol comme des champignons tandis que les marques de véhicules les plus prestigieuses paradaient sur les rues cabossées d`Abidjan. C`était la course effrénée vers l`enrichissement… illicite surtout à travers une mise en coupe réglée des ressources nationales. Deux années de trêve avaient été obtenues auprès des syndicats par l`ancien chef de service de Côte d`Ivoire Telecom parachuté premier ministre. Il ne pouvait d`ailleurs en être autrement puisque c`est le Fpi qui, dans l`opposition agitait le front social. Il se trouve hélas que cette trêve avait été demandée et obtenue par le pouvoir Fpi non pour le développement du pays mais pour permettre à une bande de copains et de coquins de s`enrichir en toute tranquillité puisque "l`argent n`aime pas le bruit" selon Soundjata 1er de Côte d`Ivoire. On avait pensé qu`avec le déclenchement de la guerre, les appétits gloutons et la rapacité phénoménale des refondateurs allaient connaître un certain répit. C`était mal connaître ces assoiffés et ces affamés de richesse, de lucre et de luxure qui entendaient rattraper ce qu`ils considéraient comme du temps perdu ( ?) On croyait également qu`avec la partition du pays, monsieur Gbagbo et les siens ne contrôlant que 40% du territoire national mais avec le budget colossal de 2400 milliards de francs Cfa, les refondateurs allaient s`employer à faire de ce qu`ils appelaient la Côte d`Ivoire utile, un pays de cocagne. C`était perdre de vue que l`égoïsme incarné s`appelle Fpi et refondation et que nos refondateurs ne voyaient midi que devant leurs portes. Ces budgets colossaux du pays ont disparu dans les tonneaux des Danaïdes qu`étaient devenus les coffres-forts et les poches des refondateurs. -Un parti et un congrès pour offrir "un bon mandat" à monsieur Gbagbo. Nous avons été attristé de voir le président ( ?) de ce parti s`appelant Rppp, s`époumonant sur les antennes de la télévision pour se convaincre lui-même plutôt que pour convaincre autrui, qu`il y a eu une véritable coalition de l`opposition pour empêcher monsieur Gbagbo, ce grand travailleur ( ?) de travailler. Les coups les plus tordus seraient venus, au dire de ce président qui "soufflait, suait et était rendu" comme l`attelage de la fable, des ministres de l`opposition présents dans le gouvernement. C`est pourquoi il faut "un bon mandat" à monsieur Gbagbo qui, grâce à une large victoire, gouvernerait seul, lui qui "n`aime pas le mélange des gens" (sic). Nous aimerions rappeler au président de ce parti ruisselet se déversant dans le fleuve Fpi que lorsqu`on accède au pouvoir, c`est avec les heurs et les malheurs de ce pouvoir qui est un menu et non un pouvoir à la carte. Le fait d`être un transfuge lui a-t-il fait oublier que l`unique leitmotiv de monsieur Gbagbo de 1994 à 1999 c`était de rendre le pays ingouvernable ?
Grèves, paralysie des ponts et des chaussées, manipulation des élèves et des étudiants : tout y est passé sans que le Président Bédié arrête le développement du pays avec une croissance à deux chiffres à notre portée. Lui qui aime tant se targuer de son inutile longévité au gouvernement a-t-il oublié que le Président Houphouët-Boigny disait qu`il n`était pas tranquille quand il y avait un calme plat dans le pays ? Il lui fallait des problèmes à résoudre y compris ceux factices créés par des flibustiers se disant politiciens.
Pourquoi faut-il un régime spécial à celui dont la politique serait le métier?
Vouloir un tel régime spécial, c`est afficher son incompétence avérée et son incurie notoire.
Par ailleurs, le président du Rppp est-il convaincu que les ministres de l`opposition ont un pouvoir tel qu`ils peuvent mettre des bâtons dans les roues du pouvoir de monsieur Gbagbo ?
Est-il sûr que c`est le ministre des Infrastructures économiques qui met en œuvre et impulse la politique portuaire de notre pays ?
Les ports ne sont-ils pas directement rattachés à la présidence de la République ?
Est-il sûr que c`est le ministre de l`Agriculture qui "manageait" la filière café-cacao avec sa kyrielle de structures créées pour piller et appauvrir les paysans ?
Qui a fait réinstaller de force nombre de directeurs généraux de sociétés publiques et parapubliques et surtout les criminels assassins qui ont importé des déchets toxiques pour s`enrichir en massacrant leurs ( ?) compatriotes ?
Pendant ses neuf années de règne, monsieur Gbagbo a conservé les pleins pouvoirs et il est indécent, malhonnête et immoral de donner à croire qu`on l`a empêché de travailler.
Nous comprenons cependant les soucis du président du Rppp qui, ayant rejoint les refondateurs, ne voit, comme eux, midi que devant sa porte.
Ayant renié père, mère, frères y compris soi-même pour suivre et servir monsieur Gbagbo, il lui faut trouver des arguments pour expliquer l`échec cuisant de son nouveau maître qui, en réalité, s`est égaré dans la politique et n`a par conséquent jamais su user du pouvoir qui lui est parvenu dans une enveloppe surprise sans qu`il l`ait mérité le moins du monde. Aucun mandat n`est bon ou mauvais. Il y a un mandat pour celui qui veut diriger un pays et c`est lui qui le rend bon ou mauvais.
Concernant le pouvoir ivoirien depuis 9 ans, c`est la nullité crasse du Fpi qui a rendu le mandat de monsieur Gbagbo exécrable. Le président du Rppp a besoin d`un "bon mandat" pour monsieur Gbagbo moins en pensant à monsieur Gbagbo qu`à lui-même car il sait qu`il est fini si monsieur Gbagbo n`est plus au pouvoir. Nul doute cependant que ses vœux seront exaucés puisque son parti revendique un million d`adhérents qui voteront tous pour monsieur Gbagbo en plus des millions d`enrôlés Fpi de monsieur Blé Goudé. Qu`on entende qu`on a empêché monsieur Gbagbo de travailler dans les usines à produire des crétins que sont les agoras et les fora peut sans doute se comprendre mais lorsque ces fadaises sont brandies par des personnes qui disent avoir été aux côtés du Père de la Nation et du Président Bédié, cela nous laisse sans voix.
Peut-être évoluaient-elles parallèlement au Président Houphouët-Boigny et au Président Bédié. Et comme les parallèles ne se touchent pas, il n`est pas étonnant que la plupart de ces personnes n`aient rien appris et soient demeurées des cruches qui étaient de véritables poids morts pour le Pdci-Rda. Ces gens veulent, pour leur seul bien-être et leur seul confort, que monsieur Gbagbo demeure indéfiniment au pouvoir, la misère générale qui les entoure les laissant totalement indifférents.
Nous avons dit plus haut que le péché originel aurait sans doute été effacé si Adam avait confessé sa faute et demandé pardon.
Tel ne fut hélas pas le cas !
Il en sera de même pour monsieur Gbagbo qui ignore ce qu`est l`aveu de ses fautes et le repentir.
C`est pourquoi le peuple de Côte d`Ivoire, à commencer par les Baoulé de la fameuse diaspora du Fpi, si méprisés et si humiliés, ce peuple qui sue sang et eau et vit le martyre à cause de la politique ou plutôt de la non politique de monsieur Gbagbo manifestera son ras-le-bol le 29 novembre prochain et le chassera du pouvoir.
Doubé Binty
Adam admet certes qu`il a enfreint l`interdiction à lui faite par l`Eternel mais ne s`estime aucunement responsable. Adam a tout simplement décidé d`ignorer qu`il était totalement libre de refuser ce que lui proposait Eve. Nous en sommes à la même situation en Côte d`Ivoire avec le Fpi et sa refondation. Les refondateurs peuvent se permettre de commettre les pires fautes et de plonger la Côte d`Ivoire dans l`abîme : ils n`en sont pas responsables ! Ce sont les autres qu`il faut accuser et incriminer, notamment le Pdci-Rda, coupable d`avoir réussi le développement de notre pays et d`en avoir fait une référence mondiale.
Le multipartisme mal compris
Qui ne se souvient de cette parodie de forum dit pour la réconciliation nationale ? Alors qu`il fallait rechercher les causes de notre descente aux enfers et d`en trouver les remèdes, monsieur Gbagbo et le Fpi sont remontés jusqu`en 1949 pour décréter que ce sont les antagonismes d`alors qui expliquent nos malheurs actuels.
Et surtout la mort de leur héros, monsieur Kragbé Gnagbé, ce séditieux qui avait décidé de faire sécession et de proclamer une mythique République d`Eburnie en massacrant de façon systématique les Baoulé installés dans sa région et dont le tort était d`être de l`ethnie du chef de l`Etat d`alors. Monsieur Kragbé Gnagbé a si bien réussi son nettoyage ethnique que monsieur Gbagbo s`est solennellement proclamé son héritier direct, prêt à reprendre le flambeau pour parachever l`œuvre ( ?) sans doute salvatrice ( ?) de cet homme. Il est donc facile de comprendre que la fameuse fédération des chefs baoulé de la diaspora ( ???) et l`intronisation d`un chef supérieur vise à identifier et à situer les membres de cette pseudo diaspora pour faciliter la poursuite et l`achèvement de la mission ( ?) que s`était assignée monsieur Kragbé Gnagbé et qui a été si brutalement interrompue ! D`ailleurs, les Baoulé du centre ouest portent encore, pour bon nombre d`entre eux, les stigmates du boycott actif décrété en 1995 par monsieur Gbagbo avec ses centaines de morts, ses vols et pillages, ses viols. Si bien que le vote des Baoulé installés dans cette région est plus que douteux sauf bien entendu s`ils décident tous de voter en faveur de monsieur Gbagbo… pour conserver leurs plantations et leur vie ! Monsieur Gbagbo et le Fpi refusèrent d`admettre que la déchirure entre Ivoiriens provient de ce qu`une responsable politique a pudiquement appelé "le multipartisme mal compris" qui consistait pour le Fpi à introduire dans le débat politique la violence comme pierre angulaire dans le combat pour accéder au pouvoir. -La politique sectaire de monsieur Gbagbo et du Fpi Le Premier ministre Alassane Ouattara avait engagé la réforme de la carte nationale d`identité qui devait aboutir à ce qu`il a été convenu d`appeler la carte d`identité verte. Le président Bédié a poursuivi la confection de ces nouvelles cartes d`identité qui étaient réalisées sur une base consensuelle. En outre, la continuité de l`Etat et des services publics lui commandait de mener l`opération à son terme sauf découverte d`anomalies graves pouvant justifier son abandon. Naturellement, tout détenteur de la nouvelle carte d`identité était d`office un électeur s`il est majeur. On sait ce que le Fpi a fait des cartes d`identité déjà prêtes mais non encore distribuées. Toujours est-il qu`arrivé au pouvoir de façon calamiteuse après les élections tronquées et truquées d`octobre 2000, le Fpi décida de se tailler un électorat sur mesure pour conserver indéfiniment le pouvoir. La confection des cartes d`identité vertes fut stoppée et le Fpi prit la décision d`en établir de nouvelles suivant des critères qui écartaient bon nombre d`électeurs. La conséquence de cette politique d`exclusion a été la tentative de coup d`Etat du 19 septembre 2002 qui s`est muée en rébellion armée. Que dire des déclarations de monsieur Gbagbo selon lesquelles l`article 35 de la Constitution a été rédigé à son initiative pour écarter un individu ?
Là encore, plutôt que d`assumer leur responsabilité dans les conséquences dramatiques de leur politique d`exclusion, monsieur Gbagbo et le Fpi vont s`acharner, à travers une désinformation en règle, à incriminer une ivoirité imaginaire qui aurait été créée par le Président Bédié. -On ne l`a pas empêché de favoriser l`enrichissement scandaleux de son camp et de son clan.
En l`espace de deux ans, les impécunieux d`hier dont certains faisaient pratiquement la manche sont devenus de richissimes "latifundiaires" dont les villages, précédemment aux toits de chaumes devenaient par enchantement de petits Versailles. Sur les bords de la lagune Ebrié, les châteaux des mille et une nuits et les résidences de rêve surgissaient du sol comme des champignons tandis que les marques de véhicules les plus prestigieuses paradaient sur les rues cabossées d`Abidjan. C`était la course effrénée vers l`enrichissement… illicite surtout à travers une mise en coupe réglée des ressources nationales. Deux années de trêve avaient été obtenues auprès des syndicats par l`ancien chef de service de Côte d`Ivoire Telecom parachuté premier ministre. Il ne pouvait d`ailleurs en être autrement puisque c`est le Fpi qui, dans l`opposition agitait le front social. Il se trouve hélas que cette trêve avait été demandée et obtenue par le pouvoir Fpi non pour le développement du pays mais pour permettre à une bande de copains et de coquins de s`enrichir en toute tranquillité puisque "l`argent n`aime pas le bruit" selon Soundjata 1er de Côte d`Ivoire. On avait pensé qu`avec le déclenchement de la guerre, les appétits gloutons et la rapacité phénoménale des refondateurs allaient connaître un certain répit. C`était mal connaître ces assoiffés et ces affamés de richesse, de lucre et de luxure qui entendaient rattraper ce qu`ils considéraient comme du temps perdu ( ?) On croyait également qu`avec la partition du pays, monsieur Gbagbo et les siens ne contrôlant que 40% du territoire national mais avec le budget colossal de 2400 milliards de francs Cfa, les refondateurs allaient s`employer à faire de ce qu`ils appelaient la Côte d`Ivoire utile, un pays de cocagne. C`était perdre de vue que l`égoïsme incarné s`appelle Fpi et refondation et que nos refondateurs ne voyaient midi que devant leurs portes. Ces budgets colossaux du pays ont disparu dans les tonneaux des Danaïdes qu`étaient devenus les coffres-forts et les poches des refondateurs. -Un parti et un congrès pour offrir "un bon mandat" à monsieur Gbagbo. Nous avons été attristé de voir le président ( ?) de ce parti s`appelant Rppp, s`époumonant sur les antennes de la télévision pour se convaincre lui-même plutôt que pour convaincre autrui, qu`il y a eu une véritable coalition de l`opposition pour empêcher monsieur Gbagbo, ce grand travailleur ( ?) de travailler. Les coups les plus tordus seraient venus, au dire de ce président qui "soufflait, suait et était rendu" comme l`attelage de la fable, des ministres de l`opposition présents dans le gouvernement. C`est pourquoi il faut "un bon mandat" à monsieur Gbagbo qui, grâce à une large victoire, gouvernerait seul, lui qui "n`aime pas le mélange des gens" (sic). Nous aimerions rappeler au président de ce parti ruisselet se déversant dans le fleuve Fpi que lorsqu`on accède au pouvoir, c`est avec les heurs et les malheurs de ce pouvoir qui est un menu et non un pouvoir à la carte. Le fait d`être un transfuge lui a-t-il fait oublier que l`unique leitmotiv de monsieur Gbagbo de 1994 à 1999 c`était de rendre le pays ingouvernable ?
Grèves, paralysie des ponts et des chaussées, manipulation des élèves et des étudiants : tout y est passé sans que le Président Bédié arrête le développement du pays avec une croissance à deux chiffres à notre portée. Lui qui aime tant se targuer de son inutile longévité au gouvernement a-t-il oublié que le Président Houphouët-Boigny disait qu`il n`était pas tranquille quand il y avait un calme plat dans le pays ? Il lui fallait des problèmes à résoudre y compris ceux factices créés par des flibustiers se disant politiciens.
Pourquoi faut-il un régime spécial à celui dont la politique serait le métier?
Vouloir un tel régime spécial, c`est afficher son incompétence avérée et son incurie notoire.
Par ailleurs, le président du Rppp est-il convaincu que les ministres de l`opposition ont un pouvoir tel qu`ils peuvent mettre des bâtons dans les roues du pouvoir de monsieur Gbagbo ?
Est-il sûr que c`est le ministre des Infrastructures économiques qui met en œuvre et impulse la politique portuaire de notre pays ?
Les ports ne sont-ils pas directement rattachés à la présidence de la République ?
Est-il sûr que c`est le ministre de l`Agriculture qui "manageait" la filière café-cacao avec sa kyrielle de structures créées pour piller et appauvrir les paysans ?
Qui a fait réinstaller de force nombre de directeurs généraux de sociétés publiques et parapubliques et surtout les criminels assassins qui ont importé des déchets toxiques pour s`enrichir en massacrant leurs ( ?) compatriotes ?
Pendant ses neuf années de règne, monsieur Gbagbo a conservé les pleins pouvoirs et il est indécent, malhonnête et immoral de donner à croire qu`on l`a empêché de travailler.
Nous comprenons cependant les soucis du président du Rppp qui, ayant rejoint les refondateurs, ne voit, comme eux, midi que devant sa porte.
Ayant renié père, mère, frères y compris soi-même pour suivre et servir monsieur Gbagbo, il lui faut trouver des arguments pour expliquer l`échec cuisant de son nouveau maître qui, en réalité, s`est égaré dans la politique et n`a par conséquent jamais su user du pouvoir qui lui est parvenu dans une enveloppe surprise sans qu`il l`ait mérité le moins du monde. Aucun mandat n`est bon ou mauvais. Il y a un mandat pour celui qui veut diriger un pays et c`est lui qui le rend bon ou mauvais.
Concernant le pouvoir ivoirien depuis 9 ans, c`est la nullité crasse du Fpi qui a rendu le mandat de monsieur Gbagbo exécrable. Le président du Rppp a besoin d`un "bon mandat" pour monsieur Gbagbo moins en pensant à monsieur Gbagbo qu`à lui-même car il sait qu`il est fini si monsieur Gbagbo n`est plus au pouvoir. Nul doute cependant que ses vœux seront exaucés puisque son parti revendique un million d`adhérents qui voteront tous pour monsieur Gbagbo en plus des millions d`enrôlés Fpi de monsieur Blé Goudé. Qu`on entende qu`on a empêché monsieur Gbagbo de travailler dans les usines à produire des crétins que sont les agoras et les fora peut sans doute se comprendre mais lorsque ces fadaises sont brandies par des personnes qui disent avoir été aux côtés du Père de la Nation et du Président Bédié, cela nous laisse sans voix.
Peut-être évoluaient-elles parallèlement au Président Houphouët-Boigny et au Président Bédié. Et comme les parallèles ne se touchent pas, il n`est pas étonnant que la plupart de ces personnes n`aient rien appris et soient demeurées des cruches qui étaient de véritables poids morts pour le Pdci-Rda. Ces gens veulent, pour leur seul bien-être et leur seul confort, que monsieur Gbagbo demeure indéfiniment au pouvoir, la misère générale qui les entoure les laissant totalement indifférents.
Nous avons dit plus haut que le péché originel aurait sans doute été effacé si Adam avait confessé sa faute et demandé pardon.
Tel ne fut hélas pas le cas !
Il en sera de même pour monsieur Gbagbo qui ignore ce qu`est l`aveu de ses fautes et le repentir.
C`est pourquoi le peuple de Côte d`Ivoire, à commencer par les Baoulé de la fameuse diaspora du Fpi, si méprisés et si humiliés, ce peuple qui sue sang et eau et vit le martyre à cause de la politique ou plutôt de la non politique de monsieur Gbagbo manifestera son ras-le-bol le 29 novembre prochain et le chassera du pouvoir.
Doubé Binty
