En marge des états généraux de l`eau potable en Côte d`Ivoire, Le Temps a échangé avec Obouho N`Guessan, préfet du Bas-Sassandra.
Vous venez de participer aux états généraux de l`eau potable en Côte d`Ivoire. Vos sentiments ?
La réflexion sur la problématique de l`adduction en potable vient à point nommé. Dans la mesure où, la Côte d`Ivoire dans son entièreté est confrontée à un problème de consommation d`eau potable. On a souvent dit et cela est juste que l`eau est source de vie. Mais, aussi elle est source de mort. La réflexion a permis de faire l`Etat des lieux, en ce qui concerne l`eau potable en Côte d`Ivoire. (…) à l`issue des différents travaux débats, l`on a pu noter qu`il y a des insuffisances à combler. Il est également à mentionner que l`Etat vient de mettre en place, une nouvelle structure qui est l`Office nationale de l`eau potable (Onep). Qui va désormais régenter tous les problèmes de l`eau potable en Côte d`Ivoire. Aussi, à partir de ce séminaire qui vient de prendre fin, l`on sait quelle est la charge de chaque acteur. De façon à ce qu`il n`y ait pas d`ambivalence dans la gestion de ce précieux liquide. Je dois dire que cette rencontre nous a beaucoup instruits et nous qui sommes autorités préfectorales, nous saurons, ce que sont les problèmes fondamentaux de l`eau, les attentes des populations et les réponses que l`Etat pourrait donner afin de leur permettre d`accéder davantage à l`eau potable.
On sait que la région du Bas Sassandra, est très souvent confrontée aux pénuries d`eau. Pensez-vous que les recommandations qui sont sorties de ces assises vont améliorer la situation ?
Je l`espère bien. Puisqu`à partir de ce que nous venons de faire à San Pedro, nous pensons que des dispositions peuvent être prises, pour éviter à la population de cette ville, la souffrance. En effet, une région aussi bien arrosée comme le département de San Pedro, constamment bien arrosée, il est inimaginable que les populations arrivent à manquer d`eau tant en ville qu`en campagne. En ville, les populations sont constamment confrontées à des coupures d`eau intempestives. Ce qui est dommage, c`est que du côté de la Sodeci, des raisons suffisantes ne sont jamais données à ces populations-là. Cela crée beaucoup de dommages à la population, aux ménages mais aussi aux sociétés qui y sont installées. Ne l`oublions pas, San Pedro est une ville industrielle et les usines ont besoin d`eau pour leurs fonctionnements. A partir de ces états généraux de l`eau potable, nous saurons situer les responsabilités. Parce que, lorsqu`on approche les responsables, l`on nous avance la vétusté des équipements et le manque de moyens entre autres pour le renouvellement de tel ouvrage ou telle installation.
Il manquait un régulateur au secteur. L`Onep va-t-il désormais jouer ce rôle ?
En ce qui concerne la campagne, les populations agricoles, du reste vaillantes, souffrent également du manque d`eau et ensuite d`eau potable. Nous avons la mer, qu`on ne peut consommer. Nous avons de grands cours d`eau dont on ne peut consommer l`eau comme ça à l`état brut et donc inaccessible à beaucoup de populations. Voilà pourquoi, il est important que des forages soient d`abord faits, et que ceux qui sont en panne soient réhabilités. Ensuite, que de nouveaux forages et installations soient réalisés pour permettre aux populations de non seulement accéder à l`eau, mais à l`eau potable.
Le ministre des Infrastructures économiques a dit à l`ouverture des travaux, que la gestion des pompes villageoises a été un échec. Commentaire ?
Cette gestion n`a pas marché, parce qu`elle a été confiée à la population qui du point de vue morale n`est pas préparée à cela. Quand bien même, leur participation financière est aussi minime, mais pour y faire face, il faut que l`esprit soit au rendez-vous. Donc, il n`y a pas eu suffisamment de sensibilisation pour convaincre les populations rurales à s`approprier cette gestion. On a essayé de créer la chose, former quelques membres de la population pour leur dire que c`est vous qui allez suivre techniquement la gestion. Mais, il faut que les populations donnent les moyens pour payer le matériel défaillant. L`Onep qui est l`organe régulateur doit s`atteler à cela, en faisant beaucoup de sensibilisation.
Quel rôle l`autorité préfectorale entend jouer dans ce sens ?
Maintenant que nous venons d`être informés sur les nouvelles dispositions, nous aurons pour tâche de porter cette information aux populations et de les sensibiliser. Afin de les amener à s`approprier la gestion de l`eau. Parce qu`il y va de leur vie et ils n`ont pas besoin que d`autres personnes viennent gérer l`eau qui fait partie de leur vie à leur place.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Vous venez de participer aux états généraux de l`eau potable en Côte d`Ivoire. Vos sentiments ?
La réflexion sur la problématique de l`adduction en potable vient à point nommé. Dans la mesure où, la Côte d`Ivoire dans son entièreté est confrontée à un problème de consommation d`eau potable. On a souvent dit et cela est juste que l`eau est source de vie. Mais, aussi elle est source de mort. La réflexion a permis de faire l`Etat des lieux, en ce qui concerne l`eau potable en Côte d`Ivoire. (…) à l`issue des différents travaux débats, l`on a pu noter qu`il y a des insuffisances à combler. Il est également à mentionner que l`Etat vient de mettre en place, une nouvelle structure qui est l`Office nationale de l`eau potable (Onep). Qui va désormais régenter tous les problèmes de l`eau potable en Côte d`Ivoire. Aussi, à partir de ce séminaire qui vient de prendre fin, l`on sait quelle est la charge de chaque acteur. De façon à ce qu`il n`y ait pas d`ambivalence dans la gestion de ce précieux liquide. Je dois dire que cette rencontre nous a beaucoup instruits et nous qui sommes autorités préfectorales, nous saurons, ce que sont les problèmes fondamentaux de l`eau, les attentes des populations et les réponses que l`Etat pourrait donner afin de leur permettre d`accéder davantage à l`eau potable.
On sait que la région du Bas Sassandra, est très souvent confrontée aux pénuries d`eau. Pensez-vous que les recommandations qui sont sorties de ces assises vont améliorer la situation ?
Je l`espère bien. Puisqu`à partir de ce que nous venons de faire à San Pedro, nous pensons que des dispositions peuvent être prises, pour éviter à la population de cette ville, la souffrance. En effet, une région aussi bien arrosée comme le département de San Pedro, constamment bien arrosée, il est inimaginable que les populations arrivent à manquer d`eau tant en ville qu`en campagne. En ville, les populations sont constamment confrontées à des coupures d`eau intempestives. Ce qui est dommage, c`est que du côté de la Sodeci, des raisons suffisantes ne sont jamais données à ces populations-là. Cela crée beaucoup de dommages à la population, aux ménages mais aussi aux sociétés qui y sont installées. Ne l`oublions pas, San Pedro est une ville industrielle et les usines ont besoin d`eau pour leurs fonctionnements. A partir de ces états généraux de l`eau potable, nous saurons situer les responsabilités. Parce que, lorsqu`on approche les responsables, l`on nous avance la vétusté des équipements et le manque de moyens entre autres pour le renouvellement de tel ouvrage ou telle installation.
Il manquait un régulateur au secteur. L`Onep va-t-il désormais jouer ce rôle ?
En ce qui concerne la campagne, les populations agricoles, du reste vaillantes, souffrent également du manque d`eau et ensuite d`eau potable. Nous avons la mer, qu`on ne peut consommer. Nous avons de grands cours d`eau dont on ne peut consommer l`eau comme ça à l`état brut et donc inaccessible à beaucoup de populations. Voilà pourquoi, il est important que des forages soient d`abord faits, et que ceux qui sont en panne soient réhabilités. Ensuite, que de nouveaux forages et installations soient réalisés pour permettre aux populations de non seulement accéder à l`eau, mais à l`eau potable.
Le ministre des Infrastructures économiques a dit à l`ouverture des travaux, que la gestion des pompes villageoises a été un échec. Commentaire ?
Cette gestion n`a pas marché, parce qu`elle a été confiée à la population qui du point de vue morale n`est pas préparée à cela. Quand bien même, leur participation financière est aussi minime, mais pour y faire face, il faut que l`esprit soit au rendez-vous. Donc, il n`y a pas eu suffisamment de sensibilisation pour convaincre les populations rurales à s`approprier cette gestion. On a essayé de créer la chose, former quelques membres de la population pour leur dire que c`est vous qui allez suivre techniquement la gestion. Mais, il faut que les populations donnent les moyens pour payer le matériel défaillant. L`Onep qui est l`organe régulateur doit s`atteler à cela, en faisant beaucoup de sensibilisation.
Quel rôle l`autorité préfectorale entend jouer dans ce sens ?
Maintenant que nous venons d`être informés sur les nouvelles dispositions, nous aurons pour tâche de porter cette information aux populations et de les sensibiliser. Afin de les amener à s`approprier la gestion de l`eau. Parce qu`il y va de leur vie et ils n`ont pas besoin que d`autres personnes viennent gérer l`eau qui fait partie de leur vie à leur place.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
