“Le créateur d'entreprise doit avoir des aptitudes spécifiques et des compétences au dessus de la moyenne. Il prend des risques qui engagent sa liberté et parfois celle de sa famille», a indiqué d'entrée le formateur André Kuyo, consultant international, qui abordait ainsi le séminaire sur «Stratégie de création d'entreprise, montage de projet et recherche de financement», le samedi dernier à la Résidence Hohinéné des 2 Plateaux. Selon lui, «le chef d'entreprise travaille au moins 15H par jour et doit jouir d'une parfaite santé. L'entreprise, en tant que personne morale a, au cour de son évolution, des maladies infantiles, de croissance et de vieillesse auxquelles l'entrepreneur devra faire face». André Kuyo a développé son thème en 5 modules dont le premier a porté sur l'auto évaluation des capacités entrepreneuriales. Ici, le formateur a donné des outils aux séminaristes afin de pouvoir s'auto évaluer et découvrir leurs qualités et insuffisances. Le dernier module a traité de la recherche de financement pour la création d'entreprise. Le formateur a énuméré les établissements de financement de projets dont les micros finances et le Fonds national de solidarité. A ce niveau, André Kuyo a demandé aux séminaristes de compter avant tout sur eux-mêmes. Il leur a dit qu'à défaut de disposer immédiatement des fonds nécessaires à la création de leurs entreprises, il est préférable pour eux de procéder par la création de petites affaires afin de constituer un fonds pour atteindre l'objectif principal. Anderson Kuyo, assureur hôtelier, qui a voulu partager son expérience avec les séminaristes, a abondé dans le même sens. Il a révélé qu'il a créé sa maison d'assurance à partir d'une commission qu'il a perçue en qualité de commercial pour le compte d'une compagnie d'assurance. Il a, par ailleurs, demandé aux jeunes entrepreneurs de se constituer une histoire, de faire croître leurs affaires à un rythme raisonnable pour éviter de se casser le nez. «L'indiscipline est la base de tout échec. L'argent ne détermine pas la réussite, c'est un moyen pour réussir en affaire», a-t-il averti. Et d'ajouter que tout le monde part à chance égale, et dispose du même temps. Mme Boa II, femme d'affaires prospère, a aussi pris part à ce séminaire. Elle a relaté son parcours aux futurs chefs d'entreprises. Les séminaristes venus d'Abidjan et de l'intérieur du pays, ont exprimé leur satisfaction face à la qualité de la formation et l'ambiance qui a prévalu au cours de ces travaux.
Par K. J (Stg)
Par K. J (Stg)