Chassés en début de la saison pluvieuse du Banco, les “Fanico” signent leur retour.
“Les fanico ont mis sous les eaux du banco des pneus qui ne permettent pas à l'eau de couler rapidement. Ce qui évidemment contribue à l'inondation constatée de part et d'autre. Notre mission est de les dégager pour qu'ils s'installent très loin d'ici…”. Ces paroles ont été prononcées, il y a quelques mois par les autorités préfectorales d'Abidjan, chargées de l'exécution du plan Orsec (Organisation du plan secours d'urgences), à la suite des premières pluies à Abidjan. Qui ont causé 19 morts au banco et dans plusieurs autres sous quartiers du District d'Abidjan. En effet, suite aux premières pluies diluviennes qui se sont abattues sur le District d'Abidjan, le ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro a décrété le plan Orsec. Celui-ci consistait à déguerpir les populations en détresse et leur trouver par la suite des refuges pour être à l'abri de ces intempéries. Le Préfet de la région des lagunes, Préfet d'Abidjan, M. Jean Baptiste Sam Ettiassé, chargé de l'exécution de ce plan n'a donc pas attendu longtemps pour mettre à exécution ce plan. Il se lance alors aux trousses des lavandières et autres laveurs appelés Fanico. Pour déguerpir ces derniers, afin de permettre à l'eau de couler convenablement. Car, selon les experts, les Fanico avaient enfoui dans l'eau des pneus et autres cailloux qui empêchent l'écoulement de l'eau en aval. En une demi-journée, les occupants plient bagage pour trouver un point de chute dans les autres quartiers. Certains se sont retrouvés dans les environs du quartier " Bracodi bar " à Adjamé et d'autres sur le boulevard de la paix à Attecoubé. Mais, quelque deux mois après ce déguerpissement, les Fanico ont décidé de reprendre du service. Depuis quelques semaines, ces derniers occupent le périmètre des eaux du Banco. Interrogé sur ce retour, Ahmadou, un Fanico, de nationalité nigérienne fait savoir qu'ils ne savent plus où partir après leur déguerpissement. " Ici, il y a de l'eau. Où nous sommes partis, il n'y en a pas. Nous sommes obligés de payer de l'eau pour travailler ", fait-il remarquer. Et celui-ci d'ajouter que cela ne les arrange pas. Avant d'ajouter qu'au Banco, il y a de l'eau en abondance à leur disposition. Certes, ce n'est pas la grande affluence comme ce fut le cas quelques mois auparavant, mais les Fanico essaient de s'organiser pour leur grand retour. " Pour le moment, on n'est pas nombreux. Les autres vont venir certainement par vagues ", lance à son tour Dicko, un autre Fanico. Qui ne cache pas la menace qui les frappe. "Le Préfet nous a dit de partir. Comme, il ne pleut plus, nous sommes revenus ", a-t-il indiqué. En attendant, les Fanico sont revenus dans les eaux usées du Banco.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
“Les fanico ont mis sous les eaux du banco des pneus qui ne permettent pas à l'eau de couler rapidement. Ce qui évidemment contribue à l'inondation constatée de part et d'autre. Notre mission est de les dégager pour qu'ils s'installent très loin d'ici…”. Ces paroles ont été prononcées, il y a quelques mois par les autorités préfectorales d'Abidjan, chargées de l'exécution du plan Orsec (Organisation du plan secours d'urgences), à la suite des premières pluies à Abidjan. Qui ont causé 19 morts au banco et dans plusieurs autres sous quartiers du District d'Abidjan. En effet, suite aux premières pluies diluviennes qui se sont abattues sur le District d'Abidjan, le ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro a décrété le plan Orsec. Celui-ci consistait à déguerpir les populations en détresse et leur trouver par la suite des refuges pour être à l'abri de ces intempéries. Le Préfet de la région des lagunes, Préfet d'Abidjan, M. Jean Baptiste Sam Ettiassé, chargé de l'exécution de ce plan n'a donc pas attendu longtemps pour mettre à exécution ce plan. Il se lance alors aux trousses des lavandières et autres laveurs appelés Fanico. Pour déguerpir ces derniers, afin de permettre à l'eau de couler convenablement. Car, selon les experts, les Fanico avaient enfoui dans l'eau des pneus et autres cailloux qui empêchent l'écoulement de l'eau en aval. En une demi-journée, les occupants plient bagage pour trouver un point de chute dans les autres quartiers. Certains se sont retrouvés dans les environs du quartier " Bracodi bar " à Adjamé et d'autres sur le boulevard de la paix à Attecoubé. Mais, quelque deux mois après ce déguerpissement, les Fanico ont décidé de reprendre du service. Depuis quelques semaines, ces derniers occupent le périmètre des eaux du Banco. Interrogé sur ce retour, Ahmadou, un Fanico, de nationalité nigérienne fait savoir qu'ils ne savent plus où partir après leur déguerpissement. " Ici, il y a de l'eau. Où nous sommes partis, il n'y en a pas. Nous sommes obligés de payer de l'eau pour travailler ", fait-il remarquer. Et celui-ci d'ajouter que cela ne les arrange pas. Avant d'ajouter qu'au Banco, il y a de l'eau en abondance à leur disposition. Certes, ce n'est pas la grande affluence comme ce fut le cas quelques mois auparavant, mais les Fanico essaient de s'organiser pour leur grand retour. " Pour le moment, on n'est pas nombreux. Les autres vont venir certainement par vagues ", lance à son tour Dicko, un autre Fanico. Qui ne cache pas la menace qui les frappe. "Le Préfet nous a dit de partir. Comme, il ne pleut plus, nous sommes revenus ", a-t-il indiqué. En attendant, les Fanico sont revenus dans les eaux usées du Banco.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr