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Politique Publié le mardi 8 septembre 2009 | Nord-Sud

Réinsertion des ex-combattants, redéploiement de l`administration : Des chantiers à achever

En allant en vacances, les ministres ont rangé dans leurs tiroirs plusieurs dossiers chauds. Dossiers qu'il faudra dépoussiérer une fois revenu.


Au nombre des dossiers chauds qui attendent Guillaume Soro et son équipe figurent en bonne place la réinsertion des ex-combattants et le redéploiement de l'administration, notamment de la Justice. Suite aux différents accords de paix, la question du devenir des ex-combattants s'est posée avec acuité. Du dernier en date, l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), est né le 18 juin 2007, le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc). Le Pnrrc a reçu pour mission spécifique de réinsérer socialement et de réintégrer économiquement les ex-combattants démobilisés, les individus associés d'une manière ou d'une autre au conflit. Initialement, le programme coordonné par Daniel K. Ouattara concernait 20.531 personnes et devait être exécuté sur la période allant du 15 juin au 27 août. A la date du 20 août, plus de 4.000 « jeunes à risque » avaient déjà été réinsérés et travaillaient à divers projets de leur choix. Cependant, 16.433 ex-combattants attendaient toujours leur réinsertion. Raison du blocage, l'argent. Daniel Ouattara avait dit à cette époque qu'il avait besoin de la somme de 285 millions Fcfa pour achever son programme. Au dire des techniciens du Pnrrc, le processus peut être achevé en 27 jours si le problème financier est résolu. Le gouvernement de retour, aura à charge de travailler à résoudre cette question. Quand on sait que les ex-combattants, s'ils ne sont pas réinsérés, représentent une véritable bombe à retardement qui peut exploser à tout moment.
Le redéploiement de l'administration est aussi une question brûlante qui attend sur la table des ministres. La crise politico-militaire qu'a connue le pays, a entraîné le déplacement de nombreuses personnes au nombre desquelles ont été identifiés 24.437 fonctionnaires et agents de l'Etat. Avec le retour de la paix, le gouvernement ivoirien a créé le Programme national de redéploiement de l'administration (Pnra). Ce programme devait permettre le retour des autorités administratives, judiciaires, de tous les services publics d'une manière générale, dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. Il doit contribuer ainsi à la restauration sur l'ensemble du territoire ivoirien, de l'autorité de l'État. La mission du Pnra est d'autant plus importante qu'elle constitue une opération préélectorale majeure. Car, le personnel électoral est conposé à environ 90 % de fonctionnaires. Sur le plan économique, en février, le premier guichet unique de la zone CNO a été ouvert à Bouaké. L'objectif était de régulariser les engins roulants acquis pendant la crise. La douane, les Impôts et la Trésorerie y ont été déjà installés. A Korhogo, l'installation du guichet unique devait se faire du 24 au 30 août. L'ouverture des services des Impôts, Douanes et la Trésorerie est annoncée pour la suite. S'agissant du volet judiciaire, depuis le mois de janvier, le ministre de la Justice et des droits de l'Homme, Koné Mamadou, avait entamé l'ouverture des tribunaux en zone Centre, Nord et Ouest (CNO). Le mardi 13 janvier, lors d'une rencontre avec le personnel judiciaire, il avait annoncé que sur les 10 juridictions en zone Forces nouvelles qui avaient été détruites, 6 ont été intégralement réhabilitées avec le concours de l'Union européenne. Il s'agit de celles de Bouaké, Katiola, Man, Danané, Touba et Séguéla pour les juridictions de Korhogo, Boundiali, Bouna, d'Odienné et de la cour d'appel de Bouaké. Cependant, le processus de redéploiement connaît quelques heurts. Notamment, le problème de sécurité et de l'absence de la force publiques soulevé par les magistrats en fonction dans cette partie du territoire national. Concernant cette question, l'installation des commissariats de Bouaké est un signe rassurant. En sus, la question des prisons qui devaient accueillir les hors-la-loi connaît une amélioration. 11 pénitenciers de la zone CNO ont été réhabilités.

BKI
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