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Politique Publié le jeudi 10 septembre 2009 | Notre Voie

Processus de sortie de crise - 500 rebelles démobilisés hier à Korhogo

Un pas décisif vers la sortie de crise a été posé hier 2009 à la Compagnie territoriale de Korhogo. Le ministre de la défense, Michel Amani N’guessan a procédé à la phase pilote de démobilisation et de désarmement des ex- combattants des forces nouvelles. 500 éléments sont concernés. “L’opération de démobilisation se déroulera selon le programme suivant : l’ex-combattant après l’appel est enregistré au regard de la liste établie. A l’étape du désarmement, son arme est récupérée. Quant à la phase de démobilisation, il perçoit une tenue civile et son certificat de démobilisé. Une carte de démobilisé lui est remise par le programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire”, a expliqué le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des forces armées des forces nouvelles. Premier combattant a être enregistré, Coulibaly Mamadou a exprimé sa satisfaction en ces termes : “je suis heureux de pouvoir enfin retrouver la vie civile. Avant la guerre, j’étais mécanicien moto, je suis content de retrouver ma famille”. Quant au caporal Ouattara Salif, âgé d’une trentaine d’année, il a souhaité continuer dans l’armée. Cette démobilisation concerne une partie des éléments des forces armées des forces nouvelles de la zone 10 qui sont un total de 1410 éléments. Ils sont appelés à choisir entre la vie civile ou servir comme les VAN (volontaires de l’armée nouvelle) ou ADS (agent de défense et de sécurité). Le ministre Amani a salué la volonté du chef de l’Etat et du Premier ministre de mettre fin à la souffrance des ivoiriens après ces longues années de guerre. Il a ensuite félicité les chefs d’état-major des FAFN et des FANCI. “Je félicite particulièrement les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko ici présents. Que valent tous ces accords sans leur réelle volonté d’aller à la paix ?’’, s’est interrogé le ministre. “La fraternité renaît dans ce pays, a-t-il poursuivi ; la Côte d’Ivoire renaît de ses cendres. Après le Sanwi en 1965, le Guébié en 1970 et septembre 2002, les ivoiriens ont à chaque fois fait preuve de dépassement de soi. Il faut que le 29 novembre 2009, nous donnions une leçon au monde entier”. “Le président de la République soutient les dernières solutions au problème de grades et de recrutement des 5000 éléments des forces armées des Forces nouvelles’’, a conclu Amani N’Guessan. Selon M. Ouattara Daniel, responsable national du PNRRC, c’est un pas important et une ambiance favorable à l’organisation du scrutin présidentiel. Des difficultés se posent tout de même : le fait que des sites de casernement ne sont pas opérationnels, les cartes de démobilisation de certains combattants ne sont pas encore prêtes. Le commandant de la zone 10, le commandant Fofié Kouakou a dit sa joie de voir cette phase de la sortie de crise commencer enfin. En ce qui concerne les difficultés, il a aussi indiqué que les conditions ne sont pas réunies à 100%, mais la volonté d’aller à la paix est sans faille. Il a exprimé le vœu que les moyens suivent. Selon lui, toute personne qui déposera une arme de guerre aura la somme de 50.000F CFA. Aussi le général Soumaïla Bakayoko a-t-il souhaité que les 18000 éléments restants soient vite démobilisés et que la phase de réinsertion ne soit pas aussi longue que celle de la démobilisation.

SKB à Korhogo
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