Le discours du ministre de l`Education nationale, lors de la traditionnelle réunion de rentrée le mercredi dernier, au Lycée Sainte Marie d`Abidjan, est plein d`enseignements.“L`enfer c`est les autres ». C`est ce qu’on est tenté de penser après avoir écouté le discours qu`a tenu Gilbert Bleu Lainé le mercredi dernier au Lycée Sainte Marie à Cocody, lors de la traditionnelle réunion de rentrée. Le premier responsable de l`Education nationale s`est lavé de tout soupçon quand il s`est agi de trouver les responsables des résultats catastrophiques qui ont sanctionné l`année scolaire écoulée.
La foire aux accusations
Il a rejeté tout sur les enseignants, les chefs d`établissements, les Inspecteurs de l`enseignement primaire, les directeurs départementaux et régionaux ainsi que sur l`Inspecteur général. En effet, Bleu lainé qui dit avoir reçu mission du chef de l`Etat et du Premier ministre pour conduire le système à une éducation qui associe qualité et performance, refuse d`admettre qu`il n`a hélas ! pas accompli cette tâche : seulement 20,12% d`admis au Baccalauréat et 23,38 au Bepc en 2009. Une contre-performance qui, comme il l`a dit lui-même, a provoqué une onde de choc. Mais au lieu d`assumer ce bilan de façon solidaire avec ses hommes, quoique peu valorisant, le ministre Bleu Lainé jette la pierre dans le jardin des autres. II a, contre toute attente, estimé que si l`Ecole ivoirienne va à vau-l`eau, si les résultats sont très loin des attentes, c`est la faute aux enseignants qui n`ont pas dispensé des enseignements de qualité respectant le volume horaire requis ; des chefs d`établissements et les Iep n`ont pas assuré convenablement leurs responsabilités administratives et pédagogiques ; des Directeurs régionaux et Départementaux n`ont pas assuré de façon satisfaisante leur rôle de supervision administrative et pédagogique dans leur région de compétence ; et de l`Inspection générale qui n`a pas assuré efficacement son rôle de suivi et de contrôle pédagogique et de suivi administratif du système…En somme, dans les dires du premier responsable de l`Education nationale, tous ses collaborateurs sont coupables. Ils n`ont pas bien fait leur travail avec conscience professionnelle. Pour lui, c`est eux qui ont « tué » l`école et ruiné l`espoir des parents et des élèves qui se sont investis en vue des bons résultats. Là où l`on s`attendait à des excuses à la nation pour avoir manquer sa cible, Bleu Lainé a été inutilement provocateur. Mettant en péril déjà l`année scolaire qui s`annonce. Au-delà, les déclarations de Gilbert Bleu Lainé suscitent une série de questions : Est-ce maintenant qu`il découvre ce manque de conscience professionnelle chez ses collaborateurs? Qu`a-t-il fait lorsqu`il a constaté ces dysfonctionnements lourds de conséquences ? Pourquoi avoir attendu les résultats catastrophiques pour faire le médecin après la mort ? En un mot comme en mille, Bleu Lainé fuit ses responsabilités et tente de noyer le poisson.
Par Barthélemy Téhin
La foire aux accusations
Il a rejeté tout sur les enseignants, les chefs d`établissements, les Inspecteurs de l`enseignement primaire, les directeurs départementaux et régionaux ainsi que sur l`Inspecteur général. En effet, Bleu lainé qui dit avoir reçu mission du chef de l`Etat et du Premier ministre pour conduire le système à une éducation qui associe qualité et performance, refuse d`admettre qu`il n`a hélas ! pas accompli cette tâche : seulement 20,12% d`admis au Baccalauréat et 23,38 au Bepc en 2009. Une contre-performance qui, comme il l`a dit lui-même, a provoqué une onde de choc. Mais au lieu d`assumer ce bilan de façon solidaire avec ses hommes, quoique peu valorisant, le ministre Bleu Lainé jette la pierre dans le jardin des autres. II a, contre toute attente, estimé que si l`Ecole ivoirienne va à vau-l`eau, si les résultats sont très loin des attentes, c`est la faute aux enseignants qui n`ont pas dispensé des enseignements de qualité respectant le volume horaire requis ; des chefs d`établissements et les Iep n`ont pas assuré convenablement leurs responsabilités administratives et pédagogiques ; des Directeurs régionaux et Départementaux n`ont pas assuré de façon satisfaisante leur rôle de supervision administrative et pédagogique dans leur région de compétence ; et de l`Inspection générale qui n`a pas assuré efficacement son rôle de suivi et de contrôle pédagogique et de suivi administratif du système…En somme, dans les dires du premier responsable de l`Education nationale, tous ses collaborateurs sont coupables. Ils n`ont pas bien fait leur travail avec conscience professionnelle. Pour lui, c`est eux qui ont « tué » l`école et ruiné l`espoir des parents et des élèves qui se sont investis en vue des bons résultats. Là où l`on s`attendait à des excuses à la nation pour avoir manquer sa cible, Bleu Lainé a été inutilement provocateur. Mettant en péril déjà l`année scolaire qui s`annonce. Au-delà, les déclarations de Gilbert Bleu Lainé suscitent une série de questions : Est-ce maintenant qu`il découvre ce manque de conscience professionnelle chez ses collaborateurs? Qu`a-t-il fait lorsqu`il a constaté ces dysfonctionnements lourds de conséquences ? Pourquoi avoir attendu les résultats catastrophiques pour faire le médecin après la mort ? En un mot comme en mille, Bleu Lainé fuit ses responsabilités et tente de noyer le poisson.
Par Barthélemy Téhin
