Depuis l'instauration du passeport biométrique, on évoquait ça et là les difficultés et obstacles qui n'avaient pas encore eu de solution. Voici que le contingent des pèlerins musulmans se trouve désormais dans la longue queue des postulants à ce passeport. Les premiers et les plus nombreux à subir désormais le parcours du combattant, seront les musulmans. Dans une telle situation, malheureusement, on cherche à tort ou à raison les causes immédiates ou lointaines de la situation, quelques raisons et explications de part et d'autres. Le constat est parfois amer : Comment peut-on exiger d'une vieille femme de plus de 70 ans, ayant un ancien passeport, un certificat de nationalité, un extrait d'acte de naissance en bonne et due forme, de faire venir un témoin pour dire qui elle est exactement ? Ou bien pourquoi, avec le nom de famille qu'elle porte, elle n'est pas née dans tel ou tel village ? Pourquoi ne pas simplement auditionner les juges et les membres du corps préfectoral et des mairies qui ont signé les documents en possession du postulant, ou à défaut, leur envoyer les références pour confirmation ? Bien entendu, l'Etat a le droit de se poser les questions sur tout et à tout citoyen ? Mais la réponse de l'Etat doit être prompte, méthodique et rassurante pour chaque citoyen, quelle que soit son origine, sa culture et sa religion. Mieux, les attitudes des administrations doivent être en harmonie avec la volonté du Premier magistrat de Côte d'Ivoire. Car, comment comprendre qu'avec tous les efforts sans précédent, faits par le Président de la République pour rendre le pèlerinage à la Mecque facile, agréable et moins cher, que pour une simple question de passeport, fut-il biométrique, on en arrive à une telle incompréhension entre les leaders de la communauté musulmane et les services de délivrance des passeports. Il n'est pas encore trop tard. Peut-être, mais le pèlerinage est déjà à nos portes. De grâce, faisons en sorte que les efforts du Chef de l'Etat pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque ne soient pas en partie anéantis par l'affaire du passeport biométrique.
A la semaine prochaine
IN CHA ALLAHOU.
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