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Faits Divers Publié le lundi 14 septembre 2009 | Nord-Sud

Attentat aux mœurs : Ces hommes qui filment leurs ébats sexuels

La Côte d'Ivoire est secouée depuis quelques mois par des scandales sexuels. Des ébats sexuels qui auraient dû rester dans l'intimité de certains couples se sont fâcheusement retrouvés sur la place publique par la magie du portable.

Signe de perversion et de dépravation des mœurs ? Conséquence du mauvais rapport avec les Ntic (plus précisément le portable) ? Les Ivoiriens continuent de s'interroger sur les causes de cette curieuse attitude qui pousse de plus en plus d'hommes et de femmes à filmer leurs ébats sexuels. Ces petites vidéos coquines mal conservées sont vite tombées entre des mains peu discrètes. Bonjour le scandale ! Le dernier en date qui continue de défrayer la chronique est celui qui met en scène un certain Djibril Razak. Ce professeur d'Education physique et sportive (Eps) au lycée moderne de Fresco, défiant toutes les lois de la morale, a produit ce qui constitue l'inimaginable pour beaucoup de parents d'élèves. Une véritable séance de pornographie dont il est l'acteur principal avec pour partenaires ses jeunes élèves.
Portable comme scandale !

Des prouesses sexuelles immortalisées grâce à son téléphone portable. Le film a été dupliqué et mis en vente sur Cd sous le titre « Djibril Razak : Ses œuvres scolaires ». Les scènes érotiques se sont déroulées à Fresco le 22 août.
Un film qui laisse entrevoir, pour beaucoup d'Ivoiriens, la décomposition morale qui gagne du terrain dans le pays. Bien avant le scandale de Fresco, un autre appelé « Ebats sexuels à la poste de Côte d'Ivoire » avait créé beaucoup d'émoi au sein de la population. L'affaire se déroule en mai. R. O., 53 ans, chef de département y donne libre cours à ses envies sexuelles. Il organisait des envolées spectaculaires avec une de ses stagiaires. Transformant ainsi son bureau en studio pour un film porno amateur. Sûr de son fait, l'amant filme la nudité de sa maîtresse, sans retenue. Par un hasard malheureux, la vidéo et les photos se retrouvent sur Internet. Le scandale éclate avec des suites judiciaires. Le portable venait de faire des victimes.
Autre lieu, autre scandale. A Bouaké, fief de l'ex-rébellion nous sommes en juillet 2005. L'un des chefs de guerre, le commandant K. se livre à des parties de jambes en l'air avec plusieurs dames. Lui aussi se transforme en réalisateur avec son portable pour des scènes chaudes. Ces documents intimes découverts après sa mort, ont été dupliqués sur Cd et vendus à vil prix. Au grand dam des « actrices occasionnelles» qui espéraient que leurs ébats resteraient dans le secret du lit. En 2007, un autre scandale du genre est révélé au public. Là encore, nous sommes à l'école. A la différence du casting de Fresco où un enseignant est aux commandes, ici, ce sont des élèves de la classe de 5ème au collège moderne de Cocody qui se livrent à des partouzes filmées à l'aide de leurs portables. Après avoir échappé à leur contrôle, l'élément se retrouvera sur la place publique. Par « Bluetooth » ou par infrarouge, la vidéo est téléchargée de portable à portable. Il ressort que le jour des faits, après les cours de 10 heures, K. F. et ses amis, en compagnie de G. (la seule fille du groupe, Ndlr) se retrouvent au domicile de l'un d'eux. C'est là que la bande passe la fille «en revue». Des scènes qui défient la morale.
Ministres, Directeurs, professeurs, élèves,…

«C'est ma mère qui m'a reconnue. Elle était choquée par les images. Cette situation a froissé mes relations avec elle », confiera plus tard visiblement sans remord, l'élève-actrice. C'est avec elle surtout que les Ivoiriens découvrent que c'est très souvent avec grand plaisir que des couples ou groupes de personnes filment leurs ébats sexuels. Kobenan Francis, employé dans une banque de la place, ne trouve aucun inconvénient à filmer son intimité avec son conjointe. « Je suis beaucoup extraverti. Je vis pleinement ma sexualité avec mon épouse. Il m'arrive souvent de filmer avec mon portable nos envolées. On prend du plaisir à visionner la vidéo. Cela nous permet de corriger nos contre-performances. Cependant, il y a un risque. C'est celui de retrouver la vidéo ou les photos sur l'Internet. Nous prenons des précautions », se persuade-t-il. Puis, il tente de nuancer les choses. « Vous savez que tout progrès technologique présente des revers. C'est le cas pour nos portables dits de troisième génération. Les fonctionnalités comme le transfert d'images via Bluetooth peuvent se retourner contre vous si ces images sont compromettantes», ajoute le banquier. Mlle Anicet Bouabré, étudiante en maîtrise de Sciences économiques à l'université de Cocody soutient que les scènes de partouze sont des non-événements. Elle livre sa propre expérience. « J'étais à la recherche de fortes sensations. J'ai croisé un gars en juin dans un bar climatisé. Un mois plus tard, on a commencé à sortir. Nous sommes encore ensemble. Nous avons le même fantasme. Celui de filmer nos rapports sexuels. On prend énormément de plaisir à regarder les vidéos. Je n'ai aucun souci concernant la sécurité de ces images. Puisque c'est de commun accord que nous avons fait cela », argument Anicet qui relève que le portable avec toutes ses commodités reste un outil de communication indispensable. Certes, poursuit-elle, il y a de réels dangers quant à l'usage des images. C'est pourquoi elle recommande la vigilance à ceux qui aiment, comme elle, filmer leurs prouesses. Mme Hortense Koffi, professeur de français au collège moderne de Treichville, affirme que l'utilisation du portable à des fins pornographique peut faire voler en éclats une relation. Elle est contre la pratique : « Je pense qu'il faut faire très attention. S'il est vrai qu'aujourd'hui avec le développement des nouvelles technologies, l'on n'a rien à cacher, l'intimité ne doit pas pour autant être mise sur la place publique. Ces situations peuvent être à l'origine de divorce. Je suis contre cette manière de vivre sa sexualité car c'est contraire aux bonnes mœurs et à l'éthique », souligne-t-elle. Selon l'enseignante, la rigueur doit s'appliquer à toute personne qui se livre à ces pratiques qu'elle qualifie de choquantes.

Messieurs, attention!

Peu de personnes se soucient en fait des risques qu'elles prennent avec le portable. Et, très souvent, les amants se laissent aller aux plaisirs du moment en jouant avec leurs portables. Il arrive même que des personnalités se fassent piéger par des maîtresses. L'on raconte l'histoire de ce ministre bien connu, en poste depuis 2000, qui s'est fait filmer au sortir des toilettes par sa conquête. Le grand commis de l'Etat s'est très vite retrouvé otage de la fille à cause de ces images qui lui auraient assurément coûté son poste. Il fera alors tout simplement voler le portable de la fille par un de ses proches qui a remplacé furtivement l'appareil par un autre du même type et de la même couleur. Le ministre pouvait enfin respirer. Combien sont ces personnes (hommes et femmes) qui mettent ainsi en danger leur couple et leur honneur via le téléphone portable ? Notre petite enquête nous a permis de savoir qu'il s'agit d'un vrai fléau. Seuls ceux qui sont pris, paient. Alors, attention au portable dans l'intimité !

Une enquête réalisée par Bahi K.
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