Si la foi soulève des montagnes, l'amour conduit parfois à la folie. Dame Gbagou Rose, 33 ans, aveuglée par la jalousie, n'a pas cherché loin dans sa volonté de garder seule son mari. Elle a tout simplement décidé d'introduire du poison dans la soupe de sa rivale, dame Zoua Madeleine, qui n'a eu son salut que grâce aux soins intensifs reçus au centre de santé de Grand-Zatry. Les faits se sont produits le 4 septembre dans l'après-midi. Cela fait plusieurs mois que Gouali Jeannot, 42 ans, n'honore plus Gbagou Rose, sa première épouse, surtout depuis qu'il a épousé une deuxième femme. Ce qu'elle ne manque pas de lui signifier chaque fois que l'occasion se présente. Mais le maître des lieux s'est toujours justifié accusant la fatigue due aux travaux champêtres. Des explications qui sont loin de convaincre Rose qui supporte de moins en moins cette situation. Révoltée par le désintérêt de son mari, elle décide de mettre à exécution son plan d'empêcher Rose de passer la nuit avec son mari. Tôt le matin, Madeleine se rend au marché pour sa cuisine. A son retour, le contenu de son sachet noir n'échappe pas à sa rivale qui y trouve un peu trop de légumes à effet aphrodisiaque. Son sang ne fait alors qu'un tour. Elle décide de passer à l'offensive. Connaissant parfaitement les habitudes de Mado, elle attend midi, heure à laquelle sa rivale prend toujours une douche, pour renverser une poudre noire dans la sauce. Mais manque de pot pour elle, l'enfant de Mado la surprend. C'est du cube Maggi, indique-t-elle à l'enfant. Après le bain, Mado sert la nourriture à toute la maisonnée. C'est ce moment que choisit dame Rose pour aller acheter de l'attiéké, prétextant que c'est ce repas que voulait son enfant. Elle-même devant se soumettre à un jeûne obligatoire. N'y voyant aucun inconvénient Mado passe à table avec son enfant, le chef de famille ne rentrant que le soir, après les travaux champêtres. Peu après le repas, la seconde épouse se sent mal, de même que son enfant qui déclare tout de même à sa mère que c'est le cube Maggi que tante Rose a mis dans la sauce qui est à la base de leur mal. Les deux vomissent, crient et se tordent de douleurs. Mado appel Rose au secours, peine perdue, la cour est vide ! Les voisins conduisent la pauvre dame et son fils à l'hôpital où des soins leurs sont administrés. Une fois rentré, le maître prend l'affaire en main. Pressée de questions, Rose passe aux aveux et reconnaît avoir mis du poison dans la soupe de sa rivale pour garder son Jeannot qu'elle dit aimer fortement. Malgré ses supplications, elle est congédiée par son mari.
K.M Nadège
Correspondant régional
K.M Nadège
Correspondant régional