Le Premier ministre Charles Konan Banny a animé, samedi dernier un meeting à Gueyo. La campagne présidentielle en vue des élections du 29 novembre prochain s'annonce très rude. Eu égard aux arguments qu'auront à développer les uns et les autres pour permettre à leurs mentors de gagner la sympathie puis bénéficier du vote des électeurs. Le ton a été donné samedi dernier à Gueyo par le Premier ministre Charles Konan Banny. A l'occasion de la rentrée politique de la délégation départementale dont il était le parrain. Le cadre PDCI a dit être sensible aux souffrances des populations. Qui sont consécutives à l'avènement du FPI au pouvoir en 2000. Convenant avec les populations qui font face à une paupérisation généralisée, le Premier ministre Banny a indiqué qu'il faut ramener le parti d'Affi N'Guessan dans l'opposition pour mettre fin aux souffrances des populations. Arguant que tout va bien lorsque le parti, aujourd'hui au pouvoir, est dans l'opposition et que le PDCI est aux affaires. « Quand le PDCI était au pouvoir et le FPI dans l'opposition, tout allait bien dans le pays. Depuis que le FPI est au pouvoir, tout va mal. Parce que ce parti ne sait que faire l'opposition. Pour que tous vos problèmes trouvent solution, il faut ramener le FPI dans l'opposition où il se sent bien», a-t-il martelé. Avant d'ajouter. «Chers militants, restez mobilisés et fidèles au président Henri Konan Bédié pour les prochaines batailles électorales. Par votre vote massif, vous devez remettre les choses à leur place pour que chacun fasse ce qu'il sait faire. A savoir, le FPI dans l'opposition et le PDCI au pouvoir ». Avant lui, le délégué départemental PDCI de Gueyo, Michel Gnanago, a relevé le caractère exceptionnel des élections à venir. Selon lui, «les élus FPI n'ont rien fait pour Gueyo». Estimant que depuis «leur accession au pouvoir, Gueyo a reculé de plusieurs décennies». Aussi a-t-il appelé les militants de son parti à les sanctionner dans les urnes. Le délégué départemental a, en outre, décrié l'enclavement dont souffre Gueyo dont les principales voies d'accès sont impraticables. Non sans dénoncer la mévente des produits d'exportation que sont le café et le cacao et la cherté des denrées alimentaires en raison de cette situation.
José S. Koudou
José S. Koudou