Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire dans la deuxième étape de sa tournée en pays Akyé, a décidé de passer à la vitesse supérieure. Hier à Assikoi, village situé à une vingtaine kilomètres d'Adzopé, le président Henri Konan Bédié a fustigé la teneur du discours tenu par le président Laurent Gbagbo lors de sa visite d'Etat à Issia. Il a accusé le Front populaire ivoirien et Laurent Gbagbo de travailler à " susciter, dans toutes nos régions, des conflits entre nos différentes communautés". " Comment, sur le territoire national, peut-on parler de "diaspora" s'agissant de concitoyens, de compatriotes? Fau-il entendre que le fait pour un Ivoirien de se rendre et vivre dans une de nos régions fait de lui un étranger? Sait-on véritablement et historiquement ce que le mot "diaspora" veut dire?", s'indigne le président Bédié. Avant d'ajouter: " Prenons garde à ne pas reconduire le syndrome du nazisme". Car pour le président Bédié, les souvenirs douloureux du boycott actif sont encore présents dans les esprits. "Comment comprendre que celui-là même qui, en 1995, revendiquait le criminel boycott actif au cours duquel certains groupes ciblés de la communauté nationale étaient délogés, pourchassés et parqués dans des conditions inhumaines, vienne aujourd'hui proposer, sur une base tribale, ethnique et anticonstitutionnelle, une "Union fraternelle des Akan de l'Ouest (UFAO)?", s'est-il interrogé. Pour le président du plus ancien parti de notre pays, le FPI et les refondateurs malheureusement, dans cette entreprise; "n'hésitent pas à compromettre la neutralité de l'Etat et de l'administration. C'est pourquoi, il a lancé cet appel: "l'Etat doit respecter chaque citoyen et lui garantir ses droits inaliénables." Sur le même chapitre, le président du PDCI-RDA a rappelé qu'en Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat n'a ni les prérogatives ni le pouvoir d'interférer dans l'organisation des chefferies traditionnelles. Car, selon lui, celles-ci relèvent de la coutume autonome des communautés concernées. Aussi a-t-il indiqué que son parti, le PDCI-RDA, "soucieux de la coexistence nécessaire de nos communautés dans la paix, la justice et le bien-être partagé, ne peut cautionner cette politique aventurière et discriminatoire. Pour le président Bédié, une seule chose reste à faire. " Le temps est venu de dire non au FPI dans les urnes!", a-t-il martelé. Avant de demander à ses militants et à la population de ne plus se laisser abuser par le parti de Laurent Gbagbo durant la campagne électorale qui s'annonce. Car il a suffisamment démontré, selon lui, qu'il ne peut rien apporter à la Côte d'Ivoire et aux Ivoiriens. " Ce n'est pas dans les quelques semaines qui nous séparent de l'élection présidentielle qu'il fera des miracles!é, a-t-il asséné. Et la meilleure manière pour lui, de mettre un terme à cette situation, c'est de faire comprendre par "un vote responsable à ces rêveurs que le développement de la Côte d'Ivoire ne saurait être le fruit de chimères et de mensonges". Le président du PDCI-RDA considère cet appel d'autant plus important que selon lui, le vote des Ivoiriens sera déterminant pour le retour de notre pays dans le peloton de tête des nations en développement. " Vous savez bien que le PDCI-RDA en a la capacité et l'expertise", a-t-il rappelé aux populations d'Assikoi. Avant de les exhorter à changer le destin de la Côte d'Ivoire, de la jeunesse et ses habitants en votant le 29 novembre 2009, le PDCI-RDA, son parti. Avant le président du PDCI-RDA, le docteur Pierre Angba Assi, au nom de la base, après avoir dénoncé la gestion calamiteuse des refondateurs, a rappelé au président Bédié que dans ces moments difficiles, tous les regards sont tournés vers lui pour qu'il refasse de la Côte d'Ivoire un pays où il fait bon vivre. Il faut préciser qu'au cours de cette cérémonie, plusieurs centaines de personnes, anciennement militantes du FPI qui ont rallié le PDCI-RDA, ont été présentés au président Henri Konan Bédié.
Jean-Claude Coulibaly
(Envoyé spécial)
Jean-Claude Coulibaly
(Envoyé spécial)
