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Politique Publié le vendredi 18 septembre 2009 | Le Temps

Premier conseil des ministres conjoint entre la Cote d`Ivoire et le Burkina Faso - Réaction de quelques ministres

Badini Bouréima, représentant du Facilitateur dans la crise ivoirienne
La coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso doit conduire à une stabilité politique dans la sous-région "C'est, en fait, une ancienne coopération qui est en train de se redynamiser. Et comme vous le savez, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso constituaient à l'époque, un seul pays. Donc je pense qu'aujourd'hui, l'intelligence des deux chefs d'Etat c'est de voir comment réveiller, cette coopération qui a été une coopération tout à fait dynamique. Je pense qu'actuellement nous sommes vers la sortie de crise en Côte d'ivoire, le moment choisi par les deux chefs d'Etat est à propos pour remettre en selle cette coopération. Qui doit être une coopération fructueuse et féconde. Non seulement pour nos deux pays, mais aussi un exemple de coopération pour la sous- région et l'Afrique tout entière. Ce qu'on a toujours demandé à nos différents pays et surtout à l'Afrique, c'est de faire ces genres de coopération. Vous avez vu l'élan de solidarité envers le BF suite à l'inondation qui a fait bien de dégâts matériels et humains. C'est pour faire comprendre que si l'Afrique est unie, et qu'elle parle d'une seule voix, se concerte, dialogue, nous pouvons effectivement régler nos problèmes d'abord nous-mêmes, avant de demander l'aide extérieure. Le message qu'il faut faire passer je crois que c'est ça. A travers cela, on s'entend et on règle nos problèmes. Pratiquement, les problèmes africains sont les mêmes. En fonction de sa petite souveraineté, de son propre intérêt, on arrivera à rien. Donc c'est dans le collectif par des actions communes qu'on peut arriver à résoudre nos problèmes. C'est le sens qu'on doit donner à la rencontre de yamoussoukro. Un pays ne peut avancer que sur la sécurité et la stabilité politique. Essayons de consolider ces acquis, qui sont nécessaires pour notre développement. Un président stable, en dehors des coups d'Etat ? ou de prise de pouvoirs par des moyens non démocratiques, arrive à avoir une vision de développement pour son pays. Il faut donc souhaiter que les crises en Afrique soient résorbées. Pour montrer que l'Afrique n'est pas un continent maudit. Il y a même des pays africains qui n'ont rien à envier à des pays occidentaux, du point de vue de la richesse. Je crois que cette coopération entre le Burkina Faso et la Côte d'ivoire puisse nous conduire à cette stabilité pour penser notre propre développement, avant que les amis ne viennent nous aider ".
Dano Djédjé, ministre chargé de la Réconciliation nationale
La Côte d'Ivoire et le Burkina fraternisent plus fort qu'avant
"De cette rencontre, on peut retenir que les grands dossiers d'intérêts communs ont été étudiés. Nous avons eu beaucoup de dossiers sur la planche. Sur la base de ceux-ci, quelques uns ont été traités. Notamment les dossiers sur la fluidité routière, l'énergie, sur l'éducation nationale, les mines et la forêt, l'agriculture. Je crois que ce sont ces grands dossiers que nous avons étudiés. Et dans le futur, certainement d'autres dossiers reviendront sur la table des négociations. Il y a une concordance de points de vue sur ces dossiers. Les deux parties sont décidées à aller de l'avant. Les problèmes vont être réglés désormais d'un commun accord. Ça été pour moi un réel plaisir de prendre part à ces genres de travail. Vous vous rendez compte que le Burkina Faso et la Côte d'ivoire fraternisent plus fort que par le passé. Les problèmes du Burkina sont les nôtres. Nous avons les liens historiques, d'amitié très forte. Donc sur cette base, ce travail augure d'un lendemain meilleur. Des dossiers sont donc concrets. Nous sommes dans une marche concrète de nos pays pour arriver à une franche coopération. Il n'y a jamais eu de problèmes à proprement parler entre les deux pays. Quand on est en crise, il y a beaucoup de choses qu'on dit, ou on voit. Pas des choses très officielles. Elles sont officieuses et officielles à la fois. Concernant les crises que nous avons connues dans un passé récent, je pense qu'on peut mettre tout ça sur le compte du passé. Et puis du souvenir. Et aujourd'hui, nos deux chefs d'Etat ont décidé de partir sur de nouvelles bases. Fraternelles et solidaires. Les brouilles, s'il y a en avait, se sont dissipées. Nous sommes maintenant dans une dynamique de paix, de solidarité dans l'intérêt de nos deux peuples.
Cissé Kader, ministre Burkinabé des mines, des carrières et de l'Energie
Les incompréhensions entre les deux pays sont levées
"Retenez que depuis 2001, nous avons une coopération fructueuse avec la Côte d'Ivoire dans le domaine électrique. Nous avons l'interconnexion Ferkéssédougou-Bobodioulasso. Nous sommes en train de poursuivre la liaison jusqu'à Ouagadougou. Nous avons donc une base de départ qui est une coopération fructueuse dans ce domaine. Que la mise en œuvre du Traité viendra accélérer et renforcer cette coopération. Il n'y a jamais de problèmes entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. Je pense que ce sont deux pays liés par l'histoire, la géographie, la culture. Mais comme dans une famille, il peut y avoir des moments d'incompréhensions, donc il y a des moments d'incompréhensions. Il n'y a pas eu de problèmes. Toutes ces incompréhensions sont levées. En témoignent aujourd'hui, la qualité des rapports et le niveau que les rapports ont atteints.
Propos recueillis par
Toussaint N'Gotta
Correspondant régional
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