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Politique Publié le vendredi 18 septembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Campagne Electorale - Sangaré Abou Drahamane aux acteurs politiques ivoiriens : "Nous n’avons pas encore commencé à parler..."

« Les enjeux politiques et historiques des élections de sortie de crise : quel chef d’Etat pour la Côte d’Ivoire ». C’est autour de ce thème que le premier-vice président du Front populaire ivoirien, chargé de la stratégie politique s’est prononcé, le mercredi 16 septembre 2009 au Plateau. Pour Sangaré Abou Drahamane, il est incontestable que Laurent Gbagbo est le meilleur choix pour la Côte d’Ivoire, car c’est un professionnel de la politique. Sans vouloir être le dépositaire de la vie du Président de la République, fondateur du Front populaire ivoirien, le premier vice-président du FPI a ébauché quelques étapes importantes de la vie de Laurent Gbagbo. « La présidence de la République est une fonction qu’on assume 24h/ 24. On ne s’improvise pas candidat à la présidence de la République parce que c’est un poste attrayant, on ne vient pas dans la politique parce qu’on n’a pas mieux ailleurs ou parce qu’on dispose d’une immense fortune. Le pouvoir politique n’est pas un cadeau tombé du ciel, il faut le conquérir. Chacun a sa vocation et nul n’a le droit de se tromper de vocation. Les chemins de la politique sont incongrus, il faut donc la laisser aux professionnels de la politique », a dit d’entrée l’inspecteur général de l’Etat de Côte d’Ivoire. Selon lui, les élections de sortie de crise doivent donner à la Côte d’Ivoire un chef de l’Etat, Président de la République « oint par le suffrage universel ». Abou Drahamane Sangaré qui reconnaît que la politique est un métier, estime que pour les élections de sortie de crise « le suffrage des Ivoiriens doit aller à celui qui fait de la politique un métier, à celui qui défend une éthique et les valeurs républicaines » et ce portrait-robot n’est autre que celui de Laurent Gbagbo. Dans son exposé, le conférencier a démontré que Laurent Gbagbo qui se bat pour la réhabilitation de la politique en Côte d’Ivoire, n’apprécie pas que l’on donne une connotation péjorative à la politique, en la limitant aux mensonges, au vol, à la langue de bois et aux coups bas, d’autant pus que les péripéties de la vie de Laurent Gbagbo sont, à en croire le conférencier, un signe du destin de l’homme. « Laurent Gbagbo n’était pas prévu dans le casting, il a profité de la guerre des héritiers pour entrer dans le casting. Il fallait donc briser son élan parce qu’il était en train de réussir (…) Gbagbo est une exception, car il connaît un cycle de souffrance tous les 10 ans », a-t-il rappelé. Poursuivant, le premier vice-président du FPI a mis en garde les adversaires politiques de son parti, car, dira-t-il, « ils ont permis que la guerre survienne pour que leurs procès ne se fasse pas, mais ces procès vont se faire. Il y a la liberté de parole, mais nous n’avons pas encore commencé à parler et nous allons parler ».

Olivier Dion
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