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Politique Publié le mercredi 16 septembre 2009 | Nord-Sud

Réactions des ministres burkinabè et ivoiriens

En marge du Conseil des gouvernements, quelques ministres des deux pays se sont prêtés à nos questions.


Emile Ouédraogo (ministre burkinabé de l'Intérieur) :“Voici nos problèmes communs de sécurité”

«Si nous ne réglons pas la question de la sécurité, tout ce que nous sommes en train de mener comme actions dans nos pays ne pourra pas aboutir. Il s'agit essentiellement de la prolifération des armes légères qui s'intensifie. Avec ce traité, il s'agit de voir comment faire pour qu'entre nos pays cette circulation illégale puisse prendre fin. Il y a également le trafic de drogue. Il faut prendre des mesures énergétiques pour endiguer le mal. Au niveau de nos frontières des bandits arrivent à opérer de part et d'autre. Il faut les arrêter de manière conjointe. Avant la fin de cette année, un plan d'actions commun sera arrêté».


Coulibaly Toussaint Abel (ministre burkinabé chargé des Collectivités territoriales) : “Ce que nous allons faire avec les maires ivoiriens”

“«Dans le cadre de la grande commission mixte ivoiro-burkinabé qui s'est réunie en 2004 à Abidjan, des rencontres périodiques étaient prévues entre les ministres et les administrations frontalières. Il était également prévu un projet de matérialisation et de démarcation des frontières. Tous ces dossiers sont restés en suspens à cause de la crise. Aujourd'hui, avec ce traité, il est question de réactualiser ces premiers accords cadre. Avec la communalisation intégrale du Burkina, il est également question de la signature de certains accords de jumelage entre les villes ivoiriennes et burkinabè».


Boureima Badini, Représentant du facilitateur de l'Apo : “Cette coopération doit être féconde”

«C'est une ancienne coopération qui est en train de se revitaliser et de se redynamiser. Nous sommes en train d'aller vers la sortie de crise. Cette coopération doit être fructueuse et féconde pour nos deux pays. Ce qu'on a toujours demandé à nos différents pays mais surtout à l'Afrique, c'est cette solidarité. Les problèmes africains sont pratiquement les mêmes. Si chacun veut les régler en fonction de sa petite souveraineté, on n'arrivera à rien !».


Minata Samaté, Ministre burkinabè déléguée chargée de la Coopération régionale :
“Il n'y aura que des avantages”

«Si la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso présentent des projets communs, ils auront beaucoup plus de chance d'être examinés favorablement par tous les partenaires techniques et financiers. Je crois que c'est une vision nouvelle et une dynamique nouvelle qui sont créées. C'est très important et il n'y a que des avantages à tirer de cette façon de faire».


Philippe Sawadogo, ministre Burkinabè de la Communication: “Donner plus de visibilité à nos deux pays”
«On aura des émissions de la télévision ensemble. Des activités comme « Les universités africaines de la communication » au Burkina, et l'Upf (l'Union de la presse francophone) permettent déjà aux deux pays de travailler ensemble. Donc, il est bon qu'on aille encore plus loin. Le rôle que nous devons jouer, c'est de donner plus de visibilité à nos deux pays».


Sy Savané, ministre ivoirien de l'Information: “Un bel exemple pour l'Afrique”

«Les relations entre nos deux pays avaient atteint leur point extrême de dérive. Mais aujourd'hui, nous avons remonté la pente et il y a là un bel exemple pour l'Afrique : une réunion conjointe de deux gouvernements, c'est assez rare».


Mabri Toikeusse, ministre ivoirien des Transports: “Bientôt la réduction des barrages routiers”

«Nous allons les (les barrages routiers) réduire à un nombre qui ne soit pas nocif pour la fluidité routière. Et ce nombre va être arrêté dans le cadre d'un décret qui sera soumis bientôt au Conseil des ministres».


Alphonse Douaty, ministre des Ressources halieutiques: “Des actions concrètes à suivre”

«Pour ce qui concerne la production animale et le ressources halieutiques, nous avons fait des échanges de documents et avons convenu de mettre en place très bientôt un protocole. C'est pour accélérer les productions locales respectives et surtout pour accélérer, améliorer et renforcer les échanges des produits animaux. Ce sont des actions concrètes qui seront menées. Vous verrez !»

Propos recueillis par D.S. et O.D.
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