L’établissement secondaire Robert à Koumassi-Sans fil, (TSF), a essuyé la semaine dernière, les déboires d’un bandit armé de couteau. Poukouka Ongolaci, sans profession. Ce soir, Kablan Ives, un professeur d’anglais, préparait ses cours un peu tardivement dans la classe, avec sa petite amie. Il était 23h, quand la jeune fille a semblé entendre du bruit. Des pas d’homme près de la porte. La cour de l’établissement est déserte à cette heure, et une présence autre que la leur les inquiète. Kablan ouvre la porte de la classe et tombe nez à nez avec trois individus. Ils l’agressent et prennent son téléphone. La petite amie de Kablan qui réussit à s’enfuir va chercher de l’aide. Pas n’importe laquelle, des policiers. Les voleurs s’enfuient. Mais, les flics arrêtent l’un d’entre eux. Il répond au nom de Ongoglaci Poukouka. Le 4 septembre aux flagrants délits du Plateau, Poukouka comparaît pour vol avec violence. La victime, Kablan, raconte une histoire digne d’un scénario d’hollywoodien. « L’un d’entre eux m’a saisi par le pantalon et l’autre me menaçait avec un couteau. Malgré cela, je les ai tous bloqués et j’ai demandé à ma copine de se sauver pour aller chercher de l’aide », relate-t-il au juge. Selon lui, après avoir sauvé la jeune fille, il est resté seul face aux trois individus dangereux. Ils parlaient anglais. Et puisqu’il comprend l’anglais l’un d’entre eux a dit qu’il avait de la chance de parler la même langue qu’eux, sinon ils le tuaient sur le champ. «Ensuite, ils m’ont assommé avec une planche », ajoute le professeur. Ses portables ont été pris. Au moment d’en finir avec lui, les flics débarquent. Interrogé à la barre, Poukouka, dans la vingtaine, raconte qu’il n’en est rien de tout cela. Il était certes dans l’établissement à cette heure, mais c’était pour s’intéresser au cours d’anglais du prof, étant donné qu’il parle anglais. D’ailleurs, il était seul. A sa grande surprise, il a vu le monsieur se jeter sur lui croyant affaire à un brigand, il s’est défendu. Sa petite amie est allée chercher la police. Le prévenu prendra quand même 2 ans fermes. Car, une autre plainte portée par un vendeur de friperie l’accusait également du vol d’une balle de friperies.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh