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Politique Publié le samedi 19 septembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Avant son départ, Compaoré persiste et signe : “Evitons des élections précipitées”

Après 4 jours de visite de travail en Côte d`Ivoire, Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, a regagné, hier, en fin de journée, son pays. Avant de quitter Abidjan, il a animé à l`aéroport Félix Houphouët Boigny un point de presse au cours duquel il est resté très évasif sur l`épineuse question de la tenue de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire le 29 novembre prochain. " Sur les élections à venir, j`ai eu beaucoup d`entretiens avec tous les partis signataires de Marcoussis, les partis politiques qui ont soutenu avec beaucoup de conviction et de fermeté l`Accord politique de Ouagadougou. J`ai eu des entretiens avec les autorités républicaines de la Côte d`Ivoire. Je retiens que les Ivoiriens sont conscients que la seule voie pour régler la crise en Côte d`Ivoire, c`est d`aller aux élections. En même temps, il faut que les Ivoiriens se disent qu`il faut des élections propres et crédibles " a indiqué l`hôte du Président Laurent Gbagbo avant d`ajouter ceci " Il y a des attentes aujourd`hui pour que cette date fixée au 29 novembre ne soit pas modifiée. Mais le plus important c`est qu`au regard de ce que nous savons des processus en Afrique, nous ne pouvons pas nous précipiter pour aller à des élections si nous savons qu`après ces élections, nous allons nous retrouver dans des contentieux à gérer encore dans des années. C`est pour cela que nous devons veiller à ce que la liste électorale soit une liste fiable, de consensus. Et à partir de là, on peut être certain que les élections souhaitées seront des élections crédibles pour la Côte d`Ivoire et pour la communauté internationale. Et surtout pour constituer une base pour la réconciliation nationale en Côte d`Ivoire et pour redonner confiance à toute la communauté internationale ". En ce qui concerne la loi sur le foncier rural de 98 dont se plaignent souvent les ressortissants burkinabé en Côte d`Ivoire, le facilitateur de la crise ivoirienne, le Président Blaise Compaoré a dit qu`il ``faut d`abord construire un Etat de droit avec des instruments juridiques et des institutions judiciaires capables d`aider l`administration et de règlement des différents litiges qui sont dans certaines régions ici en Côte d`Ivoire comme ailleurs``. Pour lui, le plus important, c`est le débat de comment organiser un espace sécurisé sur le plan du droit pour qu`à partir de là, les questions du foncier soient réglées facilement. C`est donc à 18h12 que le président du Faso a pris place à bord de son avion après avoir indiqué qu`il ``repart confiant quant à l`ambition légitime des deux peuples et des deux pays de poursuivre l`histoire avec plus de solidarité et plus d`ambition``. Pour la circonstance, étaient aux côtés du Président Laurent Gbagbo à l`aéroport, le Premier ministre Guillaume Soro et quelques membres de son gouvernement. Il faut noter qu`en dehors du président de la Commission électorale indépendante, Robert Mambé, les présidents des institutions ivoiriennes ont brillé par leur absence.
François Bécanthy
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