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Politique Publié le samedi 19 septembre 2009 | Partis Politiques

Visite dans la Marahoué du 17 au 19 septembre 2009: Discours du Premier ministre Alassane D Ouattara à Bouaflé

Samedi 19 Septembre 2009 - Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux

Monsieur le Ministre Amadou Gon COULIBALY, mon Directeur National de campagne,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Présidents des Conseils généraux,

Monsieur le Maire de Bouaflé,

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les Représentants des partis frères du RHDP et des autres partis politiques,

Chers frères et sœurs de ma délégation,

Populations de Bouaflé,

Chers frères, chères sœurs,

Chers amis,

Merci de cet accueil si chaleureux, si enthousiaste et si fraternel !

Il y a sept ans, j’étais ici à Bouaflé dans cette belle cité de la Marahoué pour soutenir nos candidats aux élections des Conseils Généraux.

J’avais promis de revenir vous voir.

Me voici aujourd’hui parmi vous, avec beaucoup de joie !

Je suis heureux de retrouver ici, à Bouaflé, mes frères et soeurs Gouros, Ayaou, Yahôrè, Malinkés, Sénoufos ainsi que mes frères et sœurs des pays voisins.

Je suis heureux de retrouver mon jeune frère ADJE Dominique, votre Maire, mon Directeur Régional de Campagne, dont j’apprécie le dynamisme et l’engagement.

Je salue également ses associés, mon frère le Général Alain MOUANDOU, pour son courage et sa fidélité et Théodule DJIRO LAHOUET, le maire de Vavoua ainsi que ma sœur Koura KEITA, grande pionnière du RDR à Bouaflé, à qui je rends hommage pour son dévouement et son engagement.

Je voudrais également rendre hommage à mon frère, feu Alexandre DJE BI DJE, l’un des premiers responsables du parti dans la région, qui nous a quittés en 2004.

Je salue enfin toutes nos équipes de campagne, toutes les militantes et tous les militants de notre Parti, ainsi que tous les sympathisants qui, par leurs engagements individuels nous conduirons à la victoire le 29 Novembre 2009.

Je remercie mon frère, Doua BI KALOU, fils de la région et Directeur Général des Douanes lorsque j’étais Premier Ministre pour sa présence et sa disponibilité.

Je suis heureux de la présence parmi nous de mon ami LALLE BI Jacques.

Je salue également un autre digne fils de la région, le juge Epiphane ZORO BI, brillant magistrat, actuellement en poste aux Nations Unies au Congo. Je n’oublie pas notre ainé, le Député N’GO Blaise.

Je tiens enfin à remercier tous nos frères et sœurs du Rassemblement des Houphouétistes et plus particulièrement mon frère Yves N’DIA, le Délégué départemental du PDCI-RDA, pour sa présence.

Chers frères et sœurs du RHDP, votre présence ne me surprend pas. Parce que nous partageons le même héritage, notre attachement au père de la Nation, le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY.

Chers frères et sœurs,

Je sais ce que Bouaflé a apporté à la lutte pour l’émancipation, la liberté et la dignité de l’Homme Africain en général et de l’Ivoirien en particulier.

En effet, c’est ici que s’est écrite l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire du RDA, créé par le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY en 1946.

C’est pourquoi, je veux rendre hommage à tous ces hommes et à toutes ces femmes de tous horizons qui se sont battus à ses cotés pour l’indépendance de notre pays.

Je pense à ZAMBLE BI ZAMBLE, à Vamé DOUMOUYA, à ZORO-BI TRA, à Amara DIABATE, à TAKI N’Guessan, à Banni NGUESSAN, à Vandou FOFANA, à KOUADIO Koffi Germain qui nous a quittés, il y a près d’un an, au doyen YOMAN Dibi Michel, Membre du Conseil Politique du PDCI- RDA.

J’ai une pensée particulière pour le Sénateur Biaka BODA dont l’engagement pour la cause de notre liberté le conduisit jusqu’au sacrifice de sa vie sur cette terre héroïque de Bouaflé.

Je n’oublie pas les Chefs de canton ALLOMO Ouffouet et N’dri YOMAN.

Je veux également saluer la mémoire du Ministre N’DIA Koffi Blaise, un collaborateur dévoué du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, le père de mes amis Georges N’DIA et Yves N’DIA.

Chers frères et sœurs,

Je sais aussi que Bouaflé est un haut lieu de l’intégration et du brassage des populations.

Ici, vivent en harmonie et dans la concorde, depuis des décennies, des hommes et des femmes, qui arrivés ici depuis 2, 3 ou même 4 générations ont lutté aux côtés d’autres frères et sœurs trouvés sur place, pour la naissance d’une Côte d’Ivoire indépendante.

Certains d’entre eux ont été amenés ici, à la suite du Décret du 5 Septembre 1932 supprimant la colonie de la Haute-Volta et la rattachant à la Côte d’Ivoire, ils ont ainsi choisi la Côte d’Ivoire comme leur patrie.

Je voudrais profiter de l’opportunité qui m’est donnée ici pour dire que certains ivoiriens de naissance, métis ou naturalisés souffrent encore d’humiliation et de discriminations de toutes sortes, dans l’établissement des documents d’identité ou de voyage, au motif qu’ils ont un patronyme qui ne serait pas tout à fait ivoirien.

Or, la notion de nationalité relève principalement du droit, à l’exclusion de toute autre considération liée à l’ethnie, au village ou à la couleur de la peau.

Chers frères, chères sœurs,

Vous le savez, je suis contre la discrimination.

Je suis pour l’égalité de toutes les citoyennes et tous les citoyens ivoiriens devant la loi, comme le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY qui voulait une Nation arc-en ciel, à l’instar de l’Afrique du Sud, où tous les citoyens sont traités à égalité.

J’ai toujours rêvé d’une Côte d’Ivoire où personne n’est jugé en fonction de son appartenance ethnique, de sa religion ou de la couleur de sa peau ; où tous nos enfants peuvent partager la même fierté d’être Ivoirien, avoir les mêmes rêves et les mêmes ambitions.

Chers frères, chères sœurs,

Je suis venu ce matin vous parler de notre pays, de notre avenir commun, de celui de nos enfants. Je viens vous parler de ce que nous devons faire ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire.

Ce que je constate ici, à Bouaflé, c’est ce que j’ai constaté partout où je suis passé ces derniers mois.

Partout, en effet, j’entends le même cri : « ça ne peut plus durer » ! Oui, ça ne peut plus durer ! Nous sommes fatigués ! Il faut que ca change!

Mes chers compatriotes,

Comme vous le savez tous, les enjeux de l’élection présidentielle du 29 Novembre sont là.

Il s’agit de savoir si nous sommes capables de donner un autre avenir à notre pays.

Il s’agit également de savoir si nous sommes déterminés à mettre fin à nos souffrances.

Moi, je le suis, c’est pourquoi j’ai accepté d’être candidat à la prochaine élection présidentielle.

Alors chers frères et sœurs de Bouaflé, je vous demande de prendre vos responsabilités, en votant le 29 Novembre 2009 pour un candidat capable de remettre la Côte d’Ivoire au travail, de garantir la paix et la sécurité, de relancer l’économie, et d’assurer le plein emploi.

Et vous le savez tous, ce candidat s’appelle ADO !!!

Populations de Bouaflé,

Il y a quelques décennies, vous avez massivement choisi, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, non pas sur la base de son appartenance ethnique ou régionale mais parce qu’il aimait son pays et qu’il avait un projet qui a permis à la Côte d’Ivoire de réaliser des progrès considérables en 33 ans et de compter en Afrique et dans le monde.

Je viens à mon tour, moi vous demander vos suffrages, non pas en tant que natif de Dimbokro, originaire de Kong et de Gbéléban, mais parce que j’ai des solutions pour résoudre les problèmes de notre pays.

Le choix de chacun d’entre vous ne doit pas tenir compte de l’appartenance ethnique, religieuse ou politique.

Votre choix doit porter sur la personne qui peut sauver la Côte d’Ivoire et les ivoiriens.

Frères et sœurs de Bouaflé, êtes vous prêts à me faire confiance ?

Etes-vous prêts à me donner vos voix le 29 Novembre 2009 ?

Mes chers compatriotes,

Lors de la convention d’investiture qui s’est tenue le 4 octobre 2008 à Yamoussoukro, j’ai présenté mon projet pour la Côte d’Ivoire et je l’ai évalué à 10 mille milliards de FCFA sur cinq ans.

Ce projet s’articule autour de deux grandes ambitions.

Ma première ambition est l’amélioration des conditions de vie de tous les Ivoiriens en mettant à disposition des services publics de qualité dans les domaines de la justice, de la sécurité, de la santé, de l’éducation, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, du logement et des infrastructures.

En matière de santé par exemple, la mesure phare de mon projet, c’est la mise en place d’une Assurance Maladie à 1000 FCFA par mois, qui permettra de se faire soigner dans n’importe quel centre de santé ou hôpital public.

C’est aussi la distribution gratuite de moustiquaires et les frais d’accouchement gratuits. Cela représentera une enveloppe de 5 milliards de F CFA dans les cinq ans à venir pour le département de Bouaflé

En ce qui concerne le logement, Je faciliterai l’accès à l’habitat. Ainsi, vous pourrez acquérir un logement en contractant un prêt que vous remboursez en 25 ans, à raison de 25 Mille FCFA par mois pour une maison de 5 millions de FCFA.

Ce sont 10 milliards de FCFA que je consacrerai au domaine de l’habitat dans le département de Bouaflé.

Dans le secteur de l’éducation, chaque enfant bénéficiera avec moi, de la gratuité de l’enseignement jusqu’à l’âge de 15 ans.

En matière d’électricité, mon objectif est de fournir de l’électricité à tous les villages de plus de 500 habitants et de mettre des groupes électrogènes à la disposition des campements.

Quant aux infrastructures routières, vous le vivez quotidiennement : nos routes sont devenues impraticables. Dès que je serai élu, je ferai bitumer l’axe Bouaflé – Sinfra.

Dans le même temps, je rénoverai le pont de la Marahoué, je réhabiliterai toutes les routes en terre et je construirai de nouvelles routes en terre.

Tous ces travaux vont coûter près de 32 Milliards de FCFA.

Chers frères, chères sœurs,

Ma seconde ambition, c’est la création d’emploi, notamment pour les jeunes.

J’engagerai une véritable bataille pour faire reculer le chômage qui frappe 9 jeunes sur 10 dans notre pays.

Je l’ai déjà dit et je le répète, l’emploi est ma première priorité. Je veux créer 1 million d’emplois dans les cinq ans à venir dans notre pays.

Non seulement, je procéderai à des recrutements dans l’enseignement, dans la santé, dans l’éducation, mais je veux également donner la possibilité à chaque jeune de réaliser son projet, en lui facilitant l’accès au crédit ; en levant les obstacles auxquels sont confrontées les femmes pour l’obtention de crédits pour le financement de leurs activités.

Dans le département de Bouaflé, ce sont plus de 8 milliards de FCFA que je prévois pour l’insertion des jeunes dans la vie active et le soutien aux femmes.

Pour combattre efficacement le chômage, il faut relancer la machine économique. Je m’engage à le faire, en gérant mieux nos finances publiques, en favorisant les investissements privés.

Relancer la machine économique c’est également promouvoir les atouts de chaque région.

Lui donner les chances de se développer.

Dans ce département de Bouaflé où l’agriculture joue un grand rôle, je veux que nos parents paysans vivent décemment de leur travail.

Pour cela, je m’engage à garantir des prix rémunérateurs pour le café et le cacao, en mettant en place une seule structure de commercialisation pour ces deux produits.

Je m’engage également à créer des lignes de crédit pour la transformation de la noix de cajou.

Outre le café, le cacao et la noix de cajou, l’Etat vous encouragera vous, mes frères paysans à vous orienter vers la production de produits vivriers.

A cet égard, l’accent doit être mis sur la culture du riz. Ici à Bouaflé, c’est l’orientation qu’il faut prendre parce que le département dispose de bas-fonds qui ne demandent qu’à être exploités.

Pour montrer tout l’intérêt que je porte à l’agriculture qui continue d’être le moteur de notre économie, c’est un investissement de 11 milliards de FCFA que nous réaliserons dans les cinq années à venir dans le département de Bouaflé.

L’investissement que je vais réaliser dans le Département de Bouaflé, dans les cinq années à venir, je l’ai chiffré avec précision. Il s’élève à 95 milliards de FCFA.

Pour la région de la Marahoué, c’est un montant total de 246 milliards de F CFA.

Chers frères et sœurs de Bouaflé,

Le projet que je viens de vous présenter est cohérent, clair et chiffré.

Il s’appuie sur une connaissance profonde du pays et de ses problèmes.

Les sommes que j’annonce ne sont pas des chiffres en l’air.

Souvenez-vous, avant d’être en politique, j’étais économiste et banquier.

Donc trouver de l’argent, je sais le faire ! c’est mon métier !

J’ai aidé de nombreux pays à se relever lorsque j’étais Directeur Général Adjoint du FMI.

Je ferai la même chose pour notre chère Côte d’Ivoire.

Faites-moi confiance.

Donnez-moi cinq ans et vous verrez le résultat.

Cinq ans pour réussir le changement au bénéfice de toutes les Ivoiriennes et de tous les Ivoiriens.

Cinq ans pour que notre pays retrouve son rang en Afrique et dans le monde.

Cinq ans pour remettre notre pays à l’endroit.

Mes chers compatriotes,

Les solutions que je viens d’exposer sont celles qui nous permettront d’affronter l’avenir avec confiance et sérénité, de préparer le changement que nous espérons tous.

J’ai foi en la Côte d’Ivoire.

Le changement, j’y crois.

Le mouvement pour le changement est en marche.

Oui le changement est possible !

Oui, il est possible parce que le projet que je viens de développer est un projet porteur d’avenir.

Un projet pour la Côte d’Ivoire.

Un projet pour toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens.

Un projet pour réussir le vrai changement que vous attendez depuis longtemps.

J’ai des solutions pour résoudre les problèmes de notre pays et j’ai la capacité de les mettre en œuvre.

Mais, en réalité, vous avez entre les mains une partie de la solution, en faisant le bon choix.

Je compte sur vous.

Vive Bouaflé.

Vive la Côte d’Ivoire, plus unie, plus forte, plus fraternelle et plus solidaire.

Je vous remercie.
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