De plus en plus de nombreuses personnes semblent se complaire dans la vie de célibat. A tort ou à raison, toujours est-il que ces hommes ou femmes solitaires ont connu pour la plupart des échecs tant au plan sentimental qu’au plan familial.
Ils ont décidé de se mettre à l’écart. Ils sont davantage nombreux ces hommes et femmes qui passent quasiment toute leur vie dans la solitude. Ces célibataires endurcis ont souvent du mal à trouver un conjoint. Fait sûrement étonnant! Pourtant cela est une réalité. Ne soyez surtout pas paniqué, car être célibataire ne signifie pas vivre dans la débauche où la galère. Des hommes et femmes avouent opter pour ce mode de vie. Car non seulement ils sont les seuls maîtres de leur vie, mais aussi, ils n’ont de compte à rendre à personne. C’est le cas de Jean-Claude. Cet homme de 43 ans, est encore célibataire et n’est pas gêné de l’être. Pour lui, la vie de célibat rythme avec joie. Il flirte avec les femmes de son choix à longueur de journée. Il fantasme à loisir, drague toutes celles qu’ils rencontrent. «J’ai connu des expériences de vie de couple qui m’ont pris beaucoup d’énergie et m’ont laissé un goût amer.
Et j’avoue que j’ai trouvé un équilibre dans le célibat», se réjouit-il.
Marqués par le passé
Avant de poursuivre : «Je peux rentrer à des heures tardives après une virée nocturne avec mes copains ou prendre quelques verres à la descente du travail, avant d’entrer. Je n’ai aucun compte à rendre à qui que ce soit. Plus d’explications à donner, en somme, finies les contraintes!» Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux, les hommes et les femmes qui entendent mener une vie de solitaire. Les raisons d’un tel choix sont multiples. Après un passé traumatisant et tumultueux qu’il a du mal à oublier, Kouyo Narcisse, s’est recroquevillé sur lui-même. Cet homme de 32 ans est machiniste à la Société des transports abidjanais (Sotra). Il a décidé de vivre seul.
La raison ? « Si je suis resté célibataire jusqu’à 32 ans, c’est parce que je n’arrive pas à faire confiance aux femmes», précise-t-il. Narcisse a vécu toute sa vie avec son père. Il a perdu sa mère à l’âge de 11 ans. Etant l’aîné d’une famille de trois enfants, il a beaucoup souffert. Cinq ans plus tard, son père s’est remarié. Mais quelques mois après, il a été licencié de son travail. «Grâce à ses économies et ses petites affaires, on arrivait à nous nourrir», indique le jeune homme. Au fur et à mesure que les années passaient, la situation devenait plus difficile pour la famille. « Par la suite, mon père est tombé gravement malade», s’émeut le machiniste. D’autant que son père a fini par succomber. «Au moment de la déclaration de succession, nous nous sommes rendus compte que ma belle-mère avait effectué à notre insu, plusieurs retraits sur le compte bancaire de notre défunt père avant de le vider. A aucun moment, la banque ne nous a avertis de ces différents mouvements», révèle-t-il très indigné. Puisque c’est en cette période que venait de commercer une vie de galère pour lui et ses deux autres frères. Kouyo Narcisse qui en veut terriblement à sa belle-mère, a fini par se distancer des femmes. Comme une marque indélébile, ce jeune employé de la Sotra a gardé en mémoire cette triste partie de sa vie qui l’a transformé quasiment en homme solitaire. Obligé de batailler très dur pour gagner sa vie, Narcisse n’a visiblement plus confiance aux femmes. Aventure après aventure, il ne s’est jamais décidé à s’engager avec aucune de ses amies. «Je me dis chaque fois que je me marierai, ma femme sera pareille. J’ai donc décidé de vivre dans le célibat», se complait-il. Pour Karim Pedia, 45 ans, le bonheur n’a rien à avoir avec la situation matrimoniale. «Nous croyons à tort que, sans partenaire, nous ne sommes pas des personnes à part entière et que notre bonheur dépend d’un être unique et spécial. C’est pourquoi nous partons à la recherche de l’âme sœur», soutient-il, en trouvant plus commode de vivre seul. Il sollicite les services d’une servante trois fois par semaine, «juste pour nettoyer la maison et mettre un peu d’ordre.» Quant à sa vie intime, il souligne qu’il a la même compagne depuis 10 ans. «Elle sait que je tiens beaucoup à ma vie de bohème. Lasse de ne pas réussir à m’emmener devant le maire, elle a fini par accepter la situation», fait-il remarquer. Claire Annick, une jeune infirmière de 29 ans, estime que c’est un nouveau départ qui a motivé sa décision de rester célibataire.
Prendre le temps pour retrouver l’âme sœur
Après une cohabitation avec son conjoint qui la battait quand elle avait 20 ans, elle a tenu à avoir son propre appartement. «Mon homme me maltraitait beaucoup. Je n’avais pas droit à la parole. Je subissais une forte dictature», déplore-t-elle. Révoltée, elle a fini par quitter son partenaire. «J’avais besoin de me retrouver dans mon appartement à moi. C’est un peu comme un refuge. J’ai tourné la page et je veux repartir à zéro. J’ai acquis mes meubles, mes appareils électroménagers, …avec mes propres moyens», précise-t-elle.
Pour cette infirmière au Chu de Treichville, sa nouvelle vie professionnelle, dans cet hôpital, lui procure une stabilité. «Je me sens bien et plus indépendante qu’avant. J’ai besoin de liberté. J’ai de ce fait adopté ce mode de vie. Par ailleurs, mon emploi me demande assez d’énergie. Mais j’arrive à me distraire soit avec des amis, soit seule». Toutefois, cette vie faite de liberté n’empêche pas Claire Annick de songer au mariage. Elle aimerait trouver quelqu’un avec qui elle pourra construire une relation durable et équilibrée. Elle pense pouvoir mettre fin à sa vie de solitude au moment opportun. «Pour le moment, je trouve ma vie actuelle très intéressante», se réjouit-elle. A 36 ans, Marie-Ange Kouman s’est rendue compte que la vie de célibataire n’est pas un choix personnel. «J’ai laissé passer les belles occasion de mariage». Le refrain à ses prétendants, c’est que le mariage demande «des prédispositions psychologiques et sociologiques (Maturité d’esprit, situation financière confortable).» «J’illusionnais seule. Aujourd’hui à cet âge, je me demande si je pourrai me caser un jour. J’ai souvent envie de me réveiller et m’activer pour le petit déjeuner de mon conjoint. Hélas!», regrette-t-elle avec amertume. La vie n’est pas rose pour cette femme qui vit seule depuis une dizaine d’année. Si autrefois, elle se complaisait dans le célibat, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le constat est que, même pour une femme, qui a vécu une terrible déception, il lui est impossible de rester seule toute sa vie. Pourtant la déception amoureuse ou bien la mort peut amener une femme à vivre seule. «Quand la mort frappe le conjoint, cela peut influencer la vie d’une femme si l’amour avec la personne était sincère, elle devient difficilement irremplaçable. Finalement la veuve se retrouve seule », argumente Marie-Ange. Selon elle, si une jeune femme (la vingtaine) peut avoir le temps de refaire sa vie, ce n’est pas pareil pour les personnes un peu plus âgées (la quarantaine). De nombreuses personnes semblent également se complaire dans la solitude par peur certainement, d’autant qu’elles estiment que cela signifie qu’il faut faire face aux multiples dépenses et supporter les caprices de leur conjoint.
Soro Sita (Stagiaire)
Ils ont décidé de se mettre à l’écart. Ils sont davantage nombreux ces hommes et femmes qui passent quasiment toute leur vie dans la solitude. Ces célibataires endurcis ont souvent du mal à trouver un conjoint. Fait sûrement étonnant! Pourtant cela est une réalité. Ne soyez surtout pas paniqué, car être célibataire ne signifie pas vivre dans la débauche où la galère. Des hommes et femmes avouent opter pour ce mode de vie. Car non seulement ils sont les seuls maîtres de leur vie, mais aussi, ils n’ont de compte à rendre à personne. C’est le cas de Jean-Claude. Cet homme de 43 ans, est encore célibataire et n’est pas gêné de l’être. Pour lui, la vie de célibat rythme avec joie. Il flirte avec les femmes de son choix à longueur de journée. Il fantasme à loisir, drague toutes celles qu’ils rencontrent. «J’ai connu des expériences de vie de couple qui m’ont pris beaucoup d’énergie et m’ont laissé un goût amer.
Et j’avoue que j’ai trouvé un équilibre dans le célibat», se réjouit-il.
Marqués par le passé
Avant de poursuivre : «Je peux rentrer à des heures tardives après une virée nocturne avec mes copains ou prendre quelques verres à la descente du travail, avant d’entrer. Je n’ai aucun compte à rendre à qui que ce soit. Plus d’explications à donner, en somme, finies les contraintes!» Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux, les hommes et les femmes qui entendent mener une vie de solitaire. Les raisons d’un tel choix sont multiples. Après un passé traumatisant et tumultueux qu’il a du mal à oublier, Kouyo Narcisse, s’est recroquevillé sur lui-même. Cet homme de 32 ans est machiniste à la Société des transports abidjanais (Sotra). Il a décidé de vivre seul.
La raison ? « Si je suis resté célibataire jusqu’à 32 ans, c’est parce que je n’arrive pas à faire confiance aux femmes», précise-t-il. Narcisse a vécu toute sa vie avec son père. Il a perdu sa mère à l’âge de 11 ans. Etant l’aîné d’une famille de trois enfants, il a beaucoup souffert. Cinq ans plus tard, son père s’est remarié. Mais quelques mois après, il a été licencié de son travail. «Grâce à ses économies et ses petites affaires, on arrivait à nous nourrir», indique le jeune homme. Au fur et à mesure que les années passaient, la situation devenait plus difficile pour la famille. « Par la suite, mon père est tombé gravement malade», s’émeut le machiniste. D’autant que son père a fini par succomber. «Au moment de la déclaration de succession, nous nous sommes rendus compte que ma belle-mère avait effectué à notre insu, plusieurs retraits sur le compte bancaire de notre défunt père avant de le vider. A aucun moment, la banque ne nous a avertis de ces différents mouvements», révèle-t-il très indigné. Puisque c’est en cette période que venait de commercer une vie de galère pour lui et ses deux autres frères. Kouyo Narcisse qui en veut terriblement à sa belle-mère, a fini par se distancer des femmes. Comme une marque indélébile, ce jeune employé de la Sotra a gardé en mémoire cette triste partie de sa vie qui l’a transformé quasiment en homme solitaire. Obligé de batailler très dur pour gagner sa vie, Narcisse n’a visiblement plus confiance aux femmes. Aventure après aventure, il ne s’est jamais décidé à s’engager avec aucune de ses amies. «Je me dis chaque fois que je me marierai, ma femme sera pareille. J’ai donc décidé de vivre dans le célibat», se complait-il. Pour Karim Pedia, 45 ans, le bonheur n’a rien à avoir avec la situation matrimoniale. «Nous croyons à tort que, sans partenaire, nous ne sommes pas des personnes à part entière et que notre bonheur dépend d’un être unique et spécial. C’est pourquoi nous partons à la recherche de l’âme sœur», soutient-il, en trouvant plus commode de vivre seul. Il sollicite les services d’une servante trois fois par semaine, «juste pour nettoyer la maison et mettre un peu d’ordre.» Quant à sa vie intime, il souligne qu’il a la même compagne depuis 10 ans. «Elle sait que je tiens beaucoup à ma vie de bohème. Lasse de ne pas réussir à m’emmener devant le maire, elle a fini par accepter la situation», fait-il remarquer. Claire Annick, une jeune infirmière de 29 ans, estime que c’est un nouveau départ qui a motivé sa décision de rester célibataire.
Prendre le temps pour retrouver l’âme sœur
Après une cohabitation avec son conjoint qui la battait quand elle avait 20 ans, elle a tenu à avoir son propre appartement. «Mon homme me maltraitait beaucoup. Je n’avais pas droit à la parole. Je subissais une forte dictature», déplore-t-elle. Révoltée, elle a fini par quitter son partenaire. «J’avais besoin de me retrouver dans mon appartement à moi. C’est un peu comme un refuge. J’ai tourné la page et je veux repartir à zéro. J’ai acquis mes meubles, mes appareils électroménagers, …avec mes propres moyens», précise-t-elle.
Pour cette infirmière au Chu de Treichville, sa nouvelle vie professionnelle, dans cet hôpital, lui procure une stabilité. «Je me sens bien et plus indépendante qu’avant. J’ai besoin de liberté. J’ai de ce fait adopté ce mode de vie. Par ailleurs, mon emploi me demande assez d’énergie. Mais j’arrive à me distraire soit avec des amis, soit seule». Toutefois, cette vie faite de liberté n’empêche pas Claire Annick de songer au mariage. Elle aimerait trouver quelqu’un avec qui elle pourra construire une relation durable et équilibrée. Elle pense pouvoir mettre fin à sa vie de solitude au moment opportun. «Pour le moment, je trouve ma vie actuelle très intéressante», se réjouit-elle. A 36 ans, Marie-Ange Kouman s’est rendue compte que la vie de célibataire n’est pas un choix personnel. «J’ai laissé passer les belles occasion de mariage». Le refrain à ses prétendants, c’est que le mariage demande «des prédispositions psychologiques et sociologiques (Maturité d’esprit, situation financière confortable).» «J’illusionnais seule. Aujourd’hui à cet âge, je me demande si je pourrai me caser un jour. J’ai souvent envie de me réveiller et m’activer pour le petit déjeuner de mon conjoint. Hélas!», regrette-t-elle avec amertume. La vie n’est pas rose pour cette femme qui vit seule depuis une dizaine d’année. Si autrefois, elle se complaisait dans le célibat, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le constat est que, même pour une femme, qui a vécu une terrible déception, il lui est impossible de rester seule toute sa vie. Pourtant la déception amoureuse ou bien la mort peut amener une femme à vivre seule. «Quand la mort frappe le conjoint, cela peut influencer la vie d’une femme si l’amour avec la personne était sincère, elle devient difficilement irremplaçable. Finalement la veuve se retrouve seule », argumente Marie-Ange. Selon elle, si une jeune femme (la vingtaine) peut avoir le temps de refaire sa vie, ce n’est pas pareil pour les personnes un peu plus âgées (la quarantaine). De nombreuses personnes semblent également se complaire dans la solitude par peur certainement, d’autant qu’elles estiment que cela signifie qu’il faut faire face aux multiples dépenses et supporter les caprices de leur conjoint.
Soro Sita (Stagiaire)