La direction départementale de campagne de Yamoussoukro a organisé récemment, un séminaire à l'intention des militants Fpi. Sur les stratégies électorales à adopter pour la victoire de Laurent Gbagbo. Au terme de ce séminaire, nous avons rencontré le Dlc de Yamoussoukro, Koé Bi Simplice, qui nous a fait l'état des lieux.
Vous venez d'organiser un séminaire à l'intention de vos militants. De quoi a-t-il a été question exactement ?
Effectivement, le séminaire auquel nous venons de prendre part est venu à point nommé. Dans la mesure où nous avions eu un temps de flottement. Et donc, concernant le séminaire proprement dit, il y avait cinq commissions. Il s'agit, de la commission stratégies électorales, budget de campagne, environnement politique, environnement économique et environnement socio-culturel. Tout cela tournait autour du thème central qu'est " Stratégies de campagne pour l'élection du candidat Laurent Gbagbo au premier tour ". Il a donc été question grosso modo de définir et de déterminer les stratégies qui puissent permettre à notre candidat de gagner le scrutin présidentiel au premier tour. Là est notre objectif, et le combat doit se mener dans ce sens. C'est ainsi que la commission budget de campagne que j'ai eu l'honneur de présider a eu à plancher sur la logistique de campagne, les moyens de communication, les charges administratives, les dotations de campagnes des directions de campagnes, et les supports de communication.
Vous parliez tantôt de flottement, qu'est-ce ce qui a justifié cet état de fait ?
Vous savez, en ce qui concerne ma direction locale de campagne, j'avais depuis 2005, élaboré un programme d'activité de pré campagne. Que j'exécutais normalement. Malheureusement, j'ai été victime d'une mutation à Ferkéssédougou. Ce qui a ralenti mon travail sur le terrain à Yamoussoukro. Voila pourquoi, je parle de flottement. Sinon, les activités pour la redynamisation du parti continuent d'être menées. Bien que je sois loin de ma base. En témoigne ma présence ici aujourd'hui à Yamoussoukro, pour prendre part au séminaire. Une belle occasion pour rencontrer nos militants de base et ensemble, trouver les voies et moyens pour la victoire de Laurent Gbagbo. Et je crois que c'est l'essentiel.
Quel est donc le bilan donc à mi-parcours de votre gestion à la tête de la direction locale de campagne à Yamoussoukro commune ?
Sans triomphalisme aucun, si les élections devaient avoir lieu en 2005, je serais au moins à 80% de l'électorat. Parce que j'avais abattu un travail de sensibilisation et de mobilisation intense. J'organisais des rencontres sectorielles. Je rencontrais des couches socio-professionnelles. Je faisais même du porte à porte. A telle enseigne qu'il y avait une adhésion totale à la cause du président Gbagbo. Donc une population électorale acquise à sa cause. Et ce jusqu'en 2008. En tous cas, si nous n'étions pas à 100% près, nous l’étions quand même à 80 à 90 %. Jusqu'à ce qu'intervienne ma mutation, que je qualifie de sanction. Malheureusement, le bilan est donc nettement positif pour ma direction de campagne.
Quelle est la stratégie concrète que votre Dlc compte adapter pour la victoire du candidat Laurent Gbagbo ?
Récemment, nous avons eu un séminaire sur l'îlotage. Cela consiste à développer notre campagne de proximité. Toutes les structures en charge de mener cette opération, l'ont bien mené. Nous connaissons à peu près, le pourcentage d'électeur favorable au candidat Laurent Gbagbo. C'est pratiquement cette même méthode que nous comptons adopter pour le scrutin prochain. Sans changer. Car l'objectif demeure le même. La victoire de Laurent Gbagbo au premier tour. Rien que cela.
Donc plus de contenu nouveau à votre plan de bataille ?
Peut-être qu'il peut y avoir de changement. Car, comme vous le savez, il y a eu la période de la crise. Aujourd'hui, nous ne sommes plus en crise. Il faut donc adapter le langage au contexte nouveau. Pendant la campagne électorale, nous allons dire à nos militants de s'adapter à ce contexte. Au tant dans leur comportement que dans leur langage. Il nous faut un langage moins guerrier, moins belliqueux. Il faut le langage de la paix, de conciliation. Mais surtout un message qui met en exergue le programme de gouvernement de notre président. Mettre en exergue également ce que Laurent Gbagbo a fait pour la Côte d'ivoire, et pour la capitale politique, Yamoussoukro. Car c'est de notre département qu'il s'agit. C'est à partir du travail abattu, que nous serons jugés.
Pensez-vous disposer aujourd'hui, de moyens efficaces pour la sensibilisation ?
On n'a jamais assez de moyens en ce sens. Mais je peux déjà dire que le président Laurent Gbagbo a lui- même suffisamment battu sa campagne. De part ses nombreuses réalisations à Yamoussoukro. Si ce n'est pas de la mauvaise foi des uns et des autres, je crois que Laurent Gbagbo passera au premier tour à Yamoussoukro.
Etes-vous certain ?
Mais oui. Par le passé, le V baoulé était hermétiquement fermé au Front populaire ivoirien. Mais depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, et depuis l'élection du président Gbagbo à la tête du pays, je pense que tout a changé. Les mentalités ont évolué dans le V Baoulé. Les populations baoulé sont beaucoup plus réceptives aux messages du Fpi.
Et pourtant, le Pdci se dit indéracinable à Yamoussoukro…
Comme je le disais, depuis longtemps, le Baoulé était la marque déposée du Pari démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). Mais les mentalités ont évolué. Le Baoulé, n'est plus la marque déposée de ce parti. Aujourd'hui, je peux vous assurer que le Pdci sera étonné de ce changement au soir du scrutin présidentiel. Les cadres de la région ont tout compris cela. Grâce aux réalisations de Laurent Gbagbo, sans même être du Front populaire ivoirienne, certains cadres voteront le Fpi. Le Fpi perce doucement dans ces régions. Mais il faut continuer de travailler, pour que les élus locaux se multiplient. Notamment à Yamoussoukro.
Loin de Yamoussoukro, comment vous vous sentez à Ferké?
Je me sens très bien. Mais le début a été difficile. Je suis arrivé à m'intégrer. Et actuellement, je continue mes activités politiques dans cette localité. Etant Gouro, et donc un allié naturel des Sénoufo, j'ai usé de cette alliance pour m'intégrer à Ferké. Et au titre de Directeur départemental de la jeunesse des sports et des loisirs, la population locale adorant le sport, j'ai mis sur pied, une équipe de football. En clair, je me sens à l'aise à Ferké. La ville natale de la deuxième personnalité du pays.
Comment le Fpi se porte à Ferké ?
Le Fpi se porte un peu bien. J'ai constaté que Ferké avait besoin de formation politique. Je me suis attelé à cela, et aujourd'hui, il y a eu une avancée notable. Et je suis fier de la Fédération Fpi dans cette localité.
On vous voit à pied d'œuvre partout. Alors que certains militants disent ne pas disposer de moyens financiers. D'où titrez-vous vos moyens ?
On n'a jamais assez de moyens pour faire ce que le parti vous demande de faire. A partir du moment où vous avez une conviction, je pense que tout peut aller pour le mieux. Voilà pourquoi, je demande aux camarades militants d'avoir une conviction. Le Fpi doit avoir des militants de conviction. Sinon, certains attendront indéfiniment des moyens, et ils ne travailleront pas pour le parti. Alors que nous avons besoin de mobiliser et de sensibiliser sur le terrain. La satisfaction, est au bout de l'effort. C'est ma philosophie. Et je fais avec. Je n ai pas de sponsor. Et je n'ai personne pour me soutenir. C'est mon travail qui va me récompenser. Et le parti aura gagné.
A l'approche des élections, comment voyez-vous la situation sécuritaire à Ferké, une zone Cno ?
Je confie qu'avec l'Apo, il y a eu un changement notable. Des armes circulent moins. Mais je ne dis pas qu'elles ne circulent plus. Puisque des treillis pullulent encore la ville. Or, là où il y a treillis, on peut supposer qu'il y a des armes quelque part. J'ai parlé au Préfet de voir dans quelle mesure nous pouvons mettre en place une structure, à l'instar de celle de Méambly, pour financer les soldats Cci qui seront déployés à Ferké. Car, cela peut les motiver à assurer la sécurité. Je crois que c'est sur une bonne voie. La réussite de cette opération dépendra en partie de la sécurité dans notre localité et environnante.
Cela affecte toujours l'autorité de l'Etat.
L'autorité de l'Etat commence à naître dans les esprits à Ferké. Les habitants ayant été trop traumatisés pendant la crise, ont perdu la notion de l'Etat. Mais avec la présence du Préfet et des autres structures étatiques, on commence à s'habituer à l'autorité de l'Etat. C'est pourquoi, toutes les manifestations sportives que j'organise tendent vers l'instauration de l'autorité de l'Etat.
Interview réalisée par Toussaint N'Gotta
Vous venez d'organiser un séminaire à l'intention de vos militants. De quoi a-t-il a été question exactement ?
Effectivement, le séminaire auquel nous venons de prendre part est venu à point nommé. Dans la mesure où nous avions eu un temps de flottement. Et donc, concernant le séminaire proprement dit, il y avait cinq commissions. Il s'agit, de la commission stratégies électorales, budget de campagne, environnement politique, environnement économique et environnement socio-culturel. Tout cela tournait autour du thème central qu'est " Stratégies de campagne pour l'élection du candidat Laurent Gbagbo au premier tour ". Il a donc été question grosso modo de définir et de déterminer les stratégies qui puissent permettre à notre candidat de gagner le scrutin présidentiel au premier tour. Là est notre objectif, et le combat doit se mener dans ce sens. C'est ainsi que la commission budget de campagne que j'ai eu l'honneur de présider a eu à plancher sur la logistique de campagne, les moyens de communication, les charges administratives, les dotations de campagnes des directions de campagnes, et les supports de communication.
Vous parliez tantôt de flottement, qu'est-ce ce qui a justifié cet état de fait ?
Vous savez, en ce qui concerne ma direction locale de campagne, j'avais depuis 2005, élaboré un programme d'activité de pré campagne. Que j'exécutais normalement. Malheureusement, j'ai été victime d'une mutation à Ferkéssédougou. Ce qui a ralenti mon travail sur le terrain à Yamoussoukro. Voila pourquoi, je parle de flottement. Sinon, les activités pour la redynamisation du parti continuent d'être menées. Bien que je sois loin de ma base. En témoigne ma présence ici aujourd'hui à Yamoussoukro, pour prendre part au séminaire. Une belle occasion pour rencontrer nos militants de base et ensemble, trouver les voies et moyens pour la victoire de Laurent Gbagbo. Et je crois que c'est l'essentiel.
Quel est donc le bilan donc à mi-parcours de votre gestion à la tête de la direction locale de campagne à Yamoussoukro commune ?
Sans triomphalisme aucun, si les élections devaient avoir lieu en 2005, je serais au moins à 80% de l'électorat. Parce que j'avais abattu un travail de sensibilisation et de mobilisation intense. J'organisais des rencontres sectorielles. Je rencontrais des couches socio-professionnelles. Je faisais même du porte à porte. A telle enseigne qu'il y avait une adhésion totale à la cause du président Gbagbo. Donc une population électorale acquise à sa cause. Et ce jusqu'en 2008. En tous cas, si nous n'étions pas à 100% près, nous l’étions quand même à 80 à 90 %. Jusqu'à ce qu'intervienne ma mutation, que je qualifie de sanction. Malheureusement, le bilan est donc nettement positif pour ma direction de campagne.
Quelle est la stratégie concrète que votre Dlc compte adapter pour la victoire du candidat Laurent Gbagbo ?
Récemment, nous avons eu un séminaire sur l'îlotage. Cela consiste à développer notre campagne de proximité. Toutes les structures en charge de mener cette opération, l'ont bien mené. Nous connaissons à peu près, le pourcentage d'électeur favorable au candidat Laurent Gbagbo. C'est pratiquement cette même méthode que nous comptons adopter pour le scrutin prochain. Sans changer. Car l'objectif demeure le même. La victoire de Laurent Gbagbo au premier tour. Rien que cela.
Donc plus de contenu nouveau à votre plan de bataille ?
Peut-être qu'il peut y avoir de changement. Car, comme vous le savez, il y a eu la période de la crise. Aujourd'hui, nous ne sommes plus en crise. Il faut donc adapter le langage au contexte nouveau. Pendant la campagne électorale, nous allons dire à nos militants de s'adapter à ce contexte. Au tant dans leur comportement que dans leur langage. Il nous faut un langage moins guerrier, moins belliqueux. Il faut le langage de la paix, de conciliation. Mais surtout un message qui met en exergue le programme de gouvernement de notre président. Mettre en exergue également ce que Laurent Gbagbo a fait pour la Côte d'ivoire, et pour la capitale politique, Yamoussoukro. Car c'est de notre département qu'il s'agit. C'est à partir du travail abattu, que nous serons jugés.
Pensez-vous disposer aujourd'hui, de moyens efficaces pour la sensibilisation ?
On n'a jamais assez de moyens en ce sens. Mais je peux déjà dire que le président Laurent Gbagbo a lui- même suffisamment battu sa campagne. De part ses nombreuses réalisations à Yamoussoukro. Si ce n'est pas de la mauvaise foi des uns et des autres, je crois que Laurent Gbagbo passera au premier tour à Yamoussoukro.
Etes-vous certain ?
Mais oui. Par le passé, le V baoulé était hermétiquement fermé au Front populaire ivoirien. Mais depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, et depuis l'élection du président Gbagbo à la tête du pays, je pense que tout a changé. Les mentalités ont évolué dans le V Baoulé. Les populations baoulé sont beaucoup plus réceptives aux messages du Fpi.
Et pourtant, le Pdci se dit indéracinable à Yamoussoukro…
Comme je le disais, depuis longtemps, le Baoulé était la marque déposée du Pari démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). Mais les mentalités ont évolué. Le Baoulé, n'est plus la marque déposée de ce parti. Aujourd'hui, je peux vous assurer que le Pdci sera étonné de ce changement au soir du scrutin présidentiel. Les cadres de la région ont tout compris cela. Grâce aux réalisations de Laurent Gbagbo, sans même être du Front populaire ivoirienne, certains cadres voteront le Fpi. Le Fpi perce doucement dans ces régions. Mais il faut continuer de travailler, pour que les élus locaux se multiplient. Notamment à Yamoussoukro.
Loin de Yamoussoukro, comment vous vous sentez à Ferké?
Je me sens très bien. Mais le début a été difficile. Je suis arrivé à m'intégrer. Et actuellement, je continue mes activités politiques dans cette localité. Etant Gouro, et donc un allié naturel des Sénoufo, j'ai usé de cette alliance pour m'intégrer à Ferké. Et au titre de Directeur départemental de la jeunesse des sports et des loisirs, la population locale adorant le sport, j'ai mis sur pied, une équipe de football. En clair, je me sens à l'aise à Ferké. La ville natale de la deuxième personnalité du pays.
Comment le Fpi se porte à Ferké ?
Le Fpi se porte un peu bien. J'ai constaté que Ferké avait besoin de formation politique. Je me suis attelé à cela, et aujourd'hui, il y a eu une avancée notable. Et je suis fier de la Fédération Fpi dans cette localité.
On vous voit à pied d'œuvre partout. Alors que certains militants disent ne pas disposer de moyens financiers. D'où titrez-vous vos moyens ?
On n'a jamais assez de moyens pour faire ce que le parti vous demande de faire. A partir du moment où vous avez une conviction, je pense que tout peut aller pour le mieux. Voilà pourquoi, je demande aux camarades militants d'avoir une conviction. Le Fpi doit avoir des militants de conviction. Sinon, certains attendront indéfiniment des moyens, et ils ne travailleront pas pour le parti. Alors que nous avons besoin de mobiliser et de sensibiliser sur le terrain. La satisfaction, est au bout de l'effort. C'est ma philosophie. Et je fais avec. Je n ai pas de sponsor. Et je n'ai personne pour me soutenir. C'est mon travail qui va me récompenser. Et le parti aura gagné.
A l'approche des élections, comment voyez-vous la situation sécuritaire à Ferké, une zone Cno ?
Je confie qu'avec l'Apo, il y a eu un changement notable. Des armes circulent moins. Mais je ne dis pas qu'elles ne circulent plus. Puisque des treillis pullulent encore la ville. Or, là où il y a treillis, on peut supposer qu'il y a des armes quelque part. J'ai parlé au Préfet de voir dans quelle mesure nous pouvons mettre en place une structure, à l'instar de celle de Méambly, pour financer les soldats Cci qui seront déployés à Ferké. Car, cela peut les motiver à assurer la sécurité. Je crois que c'est sur une bonne voie. La réussite de cette opération dépendra en partie de la sécurité dans notre localité et environnante.
Cela affecte toujours l'autorité de l'Etat.
L'autorité de l'Etat commence à naître dans les esprits à Ferké. Les habitants ayant été trop traumatisés pendant la crise, ont perdu la notion de l'Etat. Mais avec la présence du Préfet et des autres structures étatiques, on commence à s'habituer à l'autorité de l'Etat. C'est pourquoi, toutes les manifestations sportives que j'organise tendent vers l'instauration de l'autorité de l'Etat.
Interview réalisée par Toussaint N'Gotta