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Politique Publié le vendredi 25 septembre 2009 | Nord-Sud

Marcel Dibonan Koné, ex-ministre de la Sécurité de Bédié : “Si on m`avait écouté en 1999…”

Marcel Dibonan Koné, ancien ministre de la Sécurité sous d'Henri Konan Bédié, explique son revirement au profit du président Laurent Gbagbo. Il dénonce le manque de courage de la part du régime Pdci face à l'insurrection de décembre 1999.


• Vous avez été malade et hospitalisé pendant trois mois, peut-on dire qu'aujourd'hui tout va parfaitement ?

Je me porte mieux, je récupère tout doucement parce qu'à cet âge-là, quand on a fait une maladie aussi longue, on ne récupère pas comme un jeune homme de 18 ou 19 ans. Je ne suis pas couché. Mon état de santé ne m'empêche pas d'avoir des activités politiques.


• Toujours au Pdci ?

Oui. Peut-être que c'est au niveau local, à Katiola, qu'il y a des problèmes. Sinon, en ce qui me concerne il n'y a rien. Je suis encore au Pdci-Rda, jusqu'à nouvel ordre.


• Que pensez-vous du fait que la direction du Pdci traite de « judas » ses membres qui, comme vous, travaillent avec le camp présidentiel ?

Ce n'est pas un fait isolé. Que ce soit en Europe ou en Amérique, quand il y a des élections, on analyse les programmes des autres et celui de son parti. Et comme tout concourt vers la prospérité du pays, on choisit le programme qui convient et on s'engage pour le succès de celui qui l'a proposé. C'est tout !


• Vous pourriez vous attirer la colère de votre parti ?
Non, je ne crois pas !


• Le parti vous a-t-il interpellé comme il l'a fait pour d'autres ?
Non !


• Monsieur le ministre, vous donnez l'impression d'avoir résolument choisi le camp présidentiel …
Qu'est-ce que vous appelez camp présidentiel ? Il faut plutôt dire la République. Est-ce que je suis engagé pour la République ?

Oui, je l'ai été quand j'étais préfet. Je le suis dans ma position d'ancien préfet et même avec mon statut de préfet à la retraite. Je suis donc engagé pour la République. S'il n'y avait pas eu des gens engagés en Côte d'Ivoire pour la République, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Il faut faire la différence entre les partis politiques et la République. Il y a les partis politiques et les institutions de la République. Dans un parti politique, on n'interdit pas aux militants d'être républicains. Je ne vois donc pas d'inconvénient que des militants optent pour la République. Cela ne doit gêner personne.


• Quelles sont les raisons de votre choix ?

Les raisons de mon choix remontent au 19 septembre 2002. Depuis ce jour-là, j'ai vu comment certaines personnes ont lutté à leur manière pour rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays. Dans notre petit coin, nous sommes obligés d'apporter notre soutien pour que cet ordre constitutionnel, la République, demeure. Sinon, il n'y a pas de motivations particulières.


• Certains de vos camarades disent de vous que vous n'avez pas été constant dans vos choix politiques, que leur répondez-vous ?

C'est leur appréciation. Je ne sais pas ce qu'on appelle constance en politique. Je n'ai pas une formation de politicien, je suis préfet et j'ai fait un tour au gouvernement. Je ne suis donc pas dans les méandres de la politique politicienne. Et puis, qui est constant et qui ne l'est pas ? Savez-vous ce qui se passe dans la nuit ? Savez-vous ce qui va se passer dans les isoloirs le 29 novembre ? Quel candidat sera voté? Quel bulletin sera coché ? Tout ceci est secret. Est-ce en ce moment qu'il y aura constance politique ou pas ? Si je suis A et qu'en dernière minute je décide de voter pour B, je serai le seul à le savoir.


• Dans tous les cas, vous travaillez personnellement pour Laurent Gbagbo.

Non. Je le répète, je travaille pour la République. Si le président de la République me confie des missions ou s'il m'appelle, je réponds. Je suis respectueux des textes et des lois de la République. S'il va par exemple chez moi à Katiola pour une tournée, je me dois d'être présent, de poursuivre les initiatives qu'il a données pour le développement de ma région. Donc, je ne travaille pas pour le président Laurent Gbagbo en tant que personne physique.


• Qui est alors votre candidat pour l'élection présidentielle ?

Mon candidat ? Mais c'est le président Laurent Gbagbo ! Je l'ai choisi par rapport à son programme et par rapport à ce qu'il a été pendant cette guerre. Il est un homme affable, courageux et disponible.


• Ne le soutenez-vous pas, en réalité, par reconnaissance ?
La reconnaissance est de tout temps. J'ai été nommé préfet, c'était ma carrière administrative. Peut-être que c'est grâce à l'appréciation qu'on avait de moi que j'ai été nommé préfet. Ensuite j'ai été nommé ministre, la reconnaissance doit alors revenir à celui qui m'a nommé à ce poste. Si je paraissais bon, je ne suis pas l'unique qui paraissait bon. Là, par exemple je suis reconnaissant. Maintenant quand vous parlez de reconnaissance, cela dépend du secteur où l'on se trouve.


• Dans une déclaration à la presse, alors que vous étiez sur votre lit d'hôpital, vous disiez avoir été soutenu par le président Laurent Gbagbo. Votre engagement est donc une reconnaissance en ce sens.

Je connais le président Laurent Gbagbo depuis de longues dates. Nous nous connaissons depuis 1990. Cela va faire bientôt vingt et un ans, c'est quand-même beaucoup. Pourquoi voulez-vous que je ne lui fasse pas la mine de celui qu'il honore et qui lui est reconnaissant?


• Jusqu'où iriez-vous pour Laurent Gbagbo ?

J'appartiens à la République. Je soutiens la personne qui tend à faire ce qu'il faut pour maintenir l'ordre dans la République ; parce que… (Il hésite et se reprendre) je ne veux pas aller très loin mais… Le poste de préfet (à Danané, Ndlr) que j'ai occupé est un poste très stratégique. Beaucoup de choses s'y sont passées dont on ne doit faire étalage de manière absurde.


• N'est-ce pas parce que vous avez été frustré à Katiola où la direction du Pdci-Rda vous a été retirée que vous retournez votre veste ?

Non, ce n'est pas juste. A l'issue de mon hospitalisation, j'ai demandé aux membres de la délégation départementale de choisir quelqu'un qui peut continuer le travail. Pour ne pas qu'il y ait une rupture. C'est normal qu'ils choisissent quelqu'un. Sinon, quand on va me demander de courir et que je n'y arriverai pas parce que je suis malade, n'aurais-je pas fait une faute ? Je n'en veux à personne.


• Pourtant vous ne participez pas aux tournées du candidat de votre parti. Avez-vous néanmoins un commentaire sur son programme de gouvernement, ses messages.

Les messages sont faits selon les programmes. Je n'ai pas à les commenter. Je n'ai pas eu l'honneur d'être associé à la conception de son programme. C'est donc le programme du Pdci-Rda et ce sont les Ivoiriens qui l'écoutent et qui apprécient. Il s'agit du développement du pays. Comme tout cela est sanctionné par une élection, si un candidat a la chance d'être élu, il appliquera son programme. Pareil pour le programme de Laurent Gbagbo. Mais là, je l'ai lu. Oui, je l'ai lu et il m'intéresse. En Amérique comme en Europe c'est comme cela. Ici, on est frileux. Quand vous êtes sur une voie bitumée et que vous marquez un arrêt pour voir quelque chose, on vous demande si vous êtes fou ou si vous avez une panne. Non, un arrêt peu être normal, il peut être une déviation normale.


• Les Ivoiriens vous verront-ils un jour aux côtés du président Henri Konan Bédié à un meeting?
Je ne sais pas. Je suis assez fragile, je reste tranquille.


• Un sondage de l'institut français Sofres classe 2ème le président du Pdci-Rda derrière Laurent Gbagbo. Votre commentaire ?

Non, je ne commente pas. Vous savez les choses se passent au cours d'une élection. Les sondages, ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important, c'est la manière de faire, d'être républicain, d'être courageux, d'aimer la Côte d'Ivoire. Et surtout de vouloir mourir avec la Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens ne doivent pas croire à tout le reste.


• Récemment, des échauffourées ont opposé des villageois à des éléments des Forces nouvelles de votre région, à Dabakala. Que savez-vous exactement de cette affaire?

Je n'ai pas vécu les incidents. J'ai écouté le secrétaire général-adjoint de la présidence (M. Coulibaly Issa Malick, Ndlr) sur la situation. Je pense qu'il faut aller à l'apaisement parce que nous traversons une situation délicate. On ne peut pas créer des incidents pendant que le Premier ministre, le ministre de la Défense, la communauté internationale et biens d'autres personnes se battent pour qu'on arrive à la date le 29 novembre. Que ces incidents aient été créés par des éléments des Forces nouvelles ou qu'ils l'aient été par la population, dans tous les cas il faut aller à l'apaisement. Heureusement que c'est un cas isolé, la mission des Forces nouvelles étant la protection des populations. Mais, il peut y avoir des incidents. Il n'y a pas eu mort d’homme mais il y eu des blessés. Vous savez quand les passions se développent on peut en arriver à des incidents. Sinon, il faut aller à l'apaisement pour aller à l'élection. Il faut que ces élections se tiennent et il faut que chacun de nous soit libre.


• Monsieur le ministre, ne pensez-pas que le « cas isolé » présage d'un problème se sécurité et de comportement autour des élections prochaines ?

Nous sommes dans une zone très particulière où il ne faut pas s'attendre à des applaudissements pour tout le monde et à tout moment. Les gens font tout ce qui est possible pour aller aux élections. Il faut les comprendre et il ne faut pas non plus les provoquer. A Katiola et à Dabakala, nous avons passé le temps sans que les populations provoquent les Forces nouvelles. Ce n'est pas maintenant qu'elles le feront. Je crois que l'incident est regrettable, il est isolé. Il ne faut pas en faire un problème. Je pense que les choses vont rentrer dans l'ordre.


• Vous avez été ministre de la Sécurité, peut-on savoir vos idées sur ce secteur en cette sortie de crise ?

Les questions de sécurité ne sont pas comme elles étaient en temps normal. Vous pouvez être chef d'Etat, avoir une grande armée, avoir des unités spécialisées et puis un petit évènement peut vous emporter. Ce n'est pas comparable à l'insécurité généralisée que nous avons connue en 1999 quand il y a eu des évènements et les mutins nous ont fait partir. Vous savez, il ne suffit pas d'avoir un Kalachnikov ou un AA-52 en main. Il faut être courageux et pouvoir l'utiliser. Sinon, l'arme vous emporte.


•Quelles seraient les grandes lignes de vos projets de sécurité ?

Pour les projets que j'avais jusqu'en 1999, c'était de multiplier les bases de la Brigade anti émeute, la BAE que les Ivoiriens connaissent bien. Il devait avoir des bases à Abengourou, à Bondoukou, à Korhogo, à Bouaké et à Man. De sorte que s'il y a un problème, les renforts ne partent pas d'Abidjan. La BAE, ce sont des semi-blindés, une unité efficace puisqu'elle a combattu à Daloa, à Man et à Agban pendant la guerre. Mes enfants se sont comportés de façon très admirable. Ils se sont bien comportés parce qu'ils avaient l'armement qui pouvait servir à la fois pour le maintien de l'ordre public et pour protéger le territoire, s'il y a lieu. C'est ce que je leur disais. Cet armement, je l'ai acheté en Afrique du Sud.

On peut l'utiliser avec des grenades pour des opérations de dispersion dans le cadre du maintien de l'ordre public. Même si le chef d'état-major leur confie une partie du territoire à protéger, ils ont les moyens de transformer l'armement en une position d'arme réelle. “Mes enfants” ne m'ont pas donné tort pendant les évènements qu'on a connus et cela me fait plaisir. Mais, nous (Ndlr : le régime Pdci) avions tout cela et nous avons été renversés.


•A cette époque, une opinion vous a reproché d'avoir acheté du matériel vieillissant.

C'est du matériel qui se trouve au Congo-Brazzaville, en République démocratique du Congo (Rdc) et partout ailleurs en Afrique. A l'époque, j'avais le choix entre un armement français et celui de l'Afrique du Sud. Mais celui de l'Afrique du Sud était moins cher. C'est du matériel neuf et non des engins repeints. Non et non. Un char est climatisé et il contient une radio-police, une radio de fréquence normale. Alors le policier à bord, maintien l'ordre dans des conditions confortables. J'ai acheté cet armement par voie régulière et normale. Je suis resté en Afrique du Sud pendant deux semaines. L'autorisation a été donnée par l'Etat sud-africain. Cela n'a pas été facile et j'ai dû faire jouer mes relations. Vous avez vu à Abidjan, la BAE n'a pas tué avec ce matériel. Pourtant quand on dit la BAE arrive, les gens se dispersent. Pourquoi ? C'est tout simplement parce qu'elle est efficace. Or, c'est l'efficacité qui fait la Sécurité. Il faut être efficace pour ne pas avoir à aller plus loin dans l'intervention. Si c'était à refaire, j'allais le refaire.


•Quel conseil donnerez-vous aujourd'hui à vos camarades du Pdci-Rda ?

Il y a une certaine fièvre qui gagne mes camarades du Pdci. Un parti politique n'est pas l'affaire d'un seul individu, c'est une association qui a ses règles. Il ne faut donc pas pour une raison ou une autre user de menaces ou de fétichisme pour régler les problèmes qui n'existent pas. Moi, je dis que je suis au Pdci. Je l'ai dit publiquement à Katiola. Si le Pdci me dit : « Dibonan, on ne veut plus de toi », je serai heureux. Au moins je n'aurai pas quelques soucis. Je suis au Pdci mais s'il dit pour une raison ou une autre qu'il n'a pas besoin de moi, je vais applaudir. Je ferais même une fête à Katiola si j'ai de l'argent. Les petits racontars disent par-ci par-là que je suis allé au Fpi. Je ne suis pas allé au Fpi, je n'ai pas une carte du Fpi. Allez le vérifier auprès de ce parti. Je suis de la République et je suis la République. On ne peut pas m'empêcher d'avoir comme ami le président Laurent Gbagbo. Le président l'a dit lui-même à Katiola. Alors qu'on m'évite des critiques et je le dis à qui veut l'entendre. En 1999, si on m'avait écouté, il n'y aurait pas eu de coup d'Etat. Gbagbo le sait.


•Qu'aviez dit en 1999 ?

Oui, si on m'avait écouté. Vous savez, le comportement d'un président de la République va de pair avec les lois et les règlements que le gouvernement prend. Quand on est élu, on a des prérogatives énormes. Il est donc important de savoir à quel moment faire un choix. Et je crois qu'en 1999, il y avait un choix à faire. Je ne dirai même pas qu'en 1999 la République était en péril. C'était des petits mutins qui manifestaient. J'étais à bord d'un petit véhicule civil quand j'ai sillonné des endroits de la ville. Mais, il n'y avait rien ! Les jeunes tiraient mais ils avaient les minutions en poches. Pour la petite histoire, quand les badauds leurs disaient : « attention le Bima arrive », ils s'enfuyaient. Dans ce cas, on peut nous s'interroger pourquoi nous n'avons pas pu maîtriser la situation ? Et bien, il s'agissait des mutins issus de l'armée. L'affaire était au-dessus d'un maintien de l'ordre ordinaire. Si des ordres conséquents avaient été donnés, j'avais les moyens d'aller plus loin. Mais que serait-il arrivé si j'avais commencé et que je ne réussissais pas ? A supposé que c'était effectivement l'armée qui manifestait, que deviendraient les policiers, ma famille et moi-même si je n'arrivais pas au bout de mon action ? Comme l'ordre n'est pas venu, nous (Ndlr : lui) avons laissé et puis nous sommes parti.


•Vous auriez pu prendre des initiatives, non ?

Le ministre de la Sécurité n'a pas une mission qui est au-dessus de celle du président de la République. Un ministre de la Sécurité n'a pas plus de capacités en la matière que le président de la République. Quand il s'agit de la sécurité du territoire, le ministre ne peut pas improviser. L'ordre doit venir de façon correcte, ainsi avec la Police nationale, la force de première catégorie, on aurait essayé. Et, la Gendarmerie et l'Armée qui sont respectivement la deuxième et la troisième catégorie allaient suivre. Ecoutez, c'est un vieux problème nous aurons l'occasion d'en parler un jour.


•Seriez-vous en train de dire que les « petits mutins » ne pouvaient inquiéter personne au point de quitter le pays ?

Non, je n'ai pas dis cela et je ne réponds pas à cette question. J'ai seulement dit que la situation que nous avons connue en 1999 ne devait pas arriver. Bien longtemps avant, tout le monde le savait. Mon rôle c'était le renseignement et les pays voisins ou ceux de l'Europe, des Etats-Unis me faisaient confiance. Mais si le coup d'Etat s'est passé et nous n'avons pas eu de cohérence dans nos actions pour y mettre fin. Il ne s'agissait pas de tuer les mutins, mais nous aurions pu au moins maintenir l'ordre afin de savoir les commanditaires. Nous savions à peu près ce qu'ils réclamaient. C'est une question de coordination.


•Vous parlez avec beaucoup de regrets.

Mais bien sûr ! J'étais performant. De 1997, 1998 à 1999, le ministère de la Sécurité était performant. Nous avions les moyens d'aller plus loin. Mais en 1999 nous avons eu affaire à des mutins militaires. S'ils étaient des policiers (Ndlr : il lève le ton), nous nous serions régler les comptes. Je n'aurais pas attendu des ordres d'ailleurs s'ils étaient des policiers. Mais c'était l'armée et je ne pouvais pas aller plus loin.


•Faites-vous actuellement de la consultance pour le pouvoir ?

Non, je ne vois jamais le président Laurent Gbagbo. Il ne me consulte pas, mais s'il y a une occasion assez forte qui nécessite que je parle au président, je vais demander une audience. Pour le moment, la situation est dominée et il n'y a pas de problème. La situation est dominée depuis ce jour où le président a emprunté l'avion en Italie pour rentrer en Côte d'Ivoire et dit :''Je rejoins mon peuple''. Il aurait pu rester là-bas. Je veux dire que la guerre a aguerri tout le monde. Personne ne souhaite un autre conflit mais tout le monde est devenu bien regardant. Et, personne ne va plus se laisser surprendre par quoi que ce soit.


•Pensez-vous que l'élection présidentielle se tiendra effectivement le 29 novembre ?

Elle se tiendra. D'ailleurs, deux mois avant je vais m'installer à Katiola où je vais voter. Les élections auront lieu pourquoi pas ? Le premier ministre fait le maximum, je le vois à la télévision, c'est formidable ce qu'il fait. Il suit le processus électoral tous les jours. Vous savez, personne ne gagne le 29 novembre si nous n'allons pas aux élections. Il faut qu'il y ait des élections de sorte que le 30 novembre chacun respire normalement. Le Premier ministre est bon. Il a toujours été courageux. Il a étalé un certain nombre de compétences qu'il ne pouvait pas avoir absolument en venant au gouvernement, parce que ce n'est pas facile de faire la coordination des ministères techniques. Cependant, il le fait très bien. La preuve en est que nous allons aux élections. Qui l'eût cru ? Je crois que le Premier ministre est bien. Je suis heureux, il saura pourquoi je dis cela. Que Dieu l'aide.

Interview réalisée par Bidi Ignace
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