Depuis 1999, l’Etat ivoirien sollicite les marchés monétaires et financiers de l’UEMOA, à travers ses bons du trésor. Objectif, réduire la dépendance vis à vis des bailleurs de fonds traditionnels.
Du 04 mars au 23 septembre 2009, la Côte d’Ivoire a émis 11 bons du trésor qui lui a permis de collecter 278,289 milliards FCFA. Au moment où vient d’être lancé un 12e appel d’offres, le premier bilan qu’on peut faire des six premiers mois est marqué par un taux élevé des souscriptions. Quasiment au delà des 200% du montant recherché pour chaque bon. Les souscriptions ont atteint les sommets lors de la première adjudication au mois de mars 2009, s’établissant à 329,2%. Expression de la confiance dont jouit la signature de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le marché financier sous régional. Ce malgré le contexte de crise qui a entraîné la suspension des lignes de crédits des bailleurs institutionnels. Un seul bon du trésor, tout de même, n’a pas atteint le recouvrement souhaité. Celui de mai 2009 portant sur 40 milliards FCFA où le taux de souscription s’est établit à 35% malgré un taux d’intérêts pondéré de 6,9071%. Le faible intérêt manifesté par les investisseurs pourrait s’expliquer par sa trop longue période de souscription (364 jours), soit près d’un an au lieu des 28 jours habituel. Les acteurs du milieu financier étant circonspects pour tout changement de conditionnalités liées à leurs investissements. Les bons du trésor Ivoirien, à l’image de ceux de l’ensemble des pays de l’Uemoa, ont un taux d’intérêt compris entre 5 et 7 %. Ce qui est relativement élevé, comparé aux taux pratiqués (3%) dans certains pays hors UEMOA. Aussi la quasi-totalité de la masse d’argent collectée est retenue par le Trésor de Côte d’Ivoire. Même lorsque les montants souscrits dépassent la somme recherchée. C’est le cas de l’adjudication n°11/2009 du 26 août 2009 pour laquelle l’Etat Ivoirien a collecté 30,8 milliards FCFA là où il recherchait 15 milliards FCFA. La Côte d’Ivoire, elle même, reste le plus gros soumissionnaire. Elle a souscrit plus du tiers (1/3) des montants retenus, soit plus de 112 milliards FCFA sur les 278 milliards FCFA de recette totale (112,839 milliards retenus sur 113,948 souscrit). La seconde source de financement est le Mali (67 milliards FCFA retenus sur 75,5 souscrite), qui parfois ravi la première place notamment lors de l’adjudication du 28 mai suscitée. Suivent de loin le Sénégal (44,7 milliards FCFA retenus sur 45,3), le Niger (18,5 milliards FCFA retenus sur 23), le Bénin (15 milliards FCFA retenus sur 20,5), le Burkina Faso (10 milliards FCFA retenus sur 14), le Togo (5,7 milliards FCFA retenus sur 9,5) et la Guinée Bissau (1,5 milliard FCFA sur 1,5).
La technique de l’émission des bons du trésor consiste à recueillir l’ensemble des soumissions et à servir en priorité, les offres les plus avantageuses pour l’émetteur, dans la limite du montant annoncé. Les souscriptions sont réalisées dans tous les pays de l’UEMOA auprès des banques où sont déposés les bulletins de souscription. Ils circulent sous forme dématérialisée et domiciliés à la BCEAO. Les durées
d’émission vont de 7 à 728 jours pour une valeur nominale d’un million ou un multiple de ce montant. Les délais de remboursement sont variables et peuvent s’étaler sur des mois ou des années bien déterminés avec une exonération d’impôt. Ne peuvent participer que les banques, les établissements financiers, les organismes régionaux disposant d’un compte courant ordinaire dans les livres de la BCEAO ainsi que les personnes physiques ou morales par l’intermédiaire de leurs banques.
Par ZOUMANAN SANOGO
zoumanan.sanogo@jde-ci.com
Du 04 mars au 23 septembre 2009, la Côte d’Ivoire a émis 11 bons du trésor qui lui a permis de collecter 278,289 milliards FCFA. Au moment où vient d’être lancé un 12e appel d’offres, le premier bilan qu’on peut faire des six premiers mois est marqué par un taux élevé des souscriptions. Quasiment au delà des 200% du montant recherché pour chaque bon. Les souscriptions ont atteint les sommets lors de la première adjudication au mois de mars 2009, s’établissant à 329,2%. Expression de la confiance dont jouit la signature de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le marché financier sous régional. Ce malgré le contexte de crise qui a entraîné la suspension des lignes de crédits des bailleurs institutionnels. Un seul bon du trésor, tout de même, n’a pas atteint le recouvrement souhaité. Celui de mai 2009 portant sur 40 milliards FCFA où le taux de souscription s’est établit à 35% malgré un taux d’intérêts pondéré de 6,9071%. Le faible intérêt manifesté par les investisseurs pourrait s’expliquer par sa trop longue période de souscription (364 jours), soit près d’un an au lieu des 28 jours habituel. Les acteurs du milieu financier étant circonspects pour tout changement de conditionnalités liées à leurs investissements. Les bons du trésor Ivoirien, à l’image de ceux de l’ensemble des pays de l’Uemoa, ont un taux d’intérêt compris entre 5 et 7 %. Ce qui est relativement élevé, comparé aux taux pratiqués (3%) dans certains pays hors UEMOA. Aussi la quasi-totalité de la masse d’argent collectée est retenue par le Trésor de Côte d’Ivoire. Même lorsque les montants souscrits dépassent la somme recherchée. C’est le cas de l’adjudication n°11/2009 du 26 août 2009 pour laquelle l’Etat Ivoirien a collecté 30,8 milliards FCFA là où il recherchait 15 milliards FCFA. La Côte d’Ivoire, elle même, reste le plus gros soumissionnaire. Elle a souscrit plus du tiers (1/3) des montants retenus, soit plus de 112 milliards FCFA sur les 278 milliards FCFA de recette totale (112,839 milliards retenus sur 113,948 souscrit). La seconde source de financement est le Mali (67 milliards FCFA retenus sur 75,5 souscrite), qui parfois ravi la première place notamment lors de l’adjudication du 28 mai suscitée. Suivent de loin le Sénégal (44,7 milliards FCFA retenus sur 45,3), le Niger (18,5 milliards FCFA retenus sur 23), le Bénin (15 milliards FCFA retenus sur 20,5), le Burkina Faso (10 milliards FCFA retenus sur 14), le Togo (5,7 milliards FCFA retenus sur 9,5) et la Guinée Bissau (1,5 milliard FCFA sur 1,5).
La technique de l’émission des bons du trésor consiste à recueillir l’ensemble des soumissions et à servir en priorité, les offres les plus avantageuses pour l’émetteur, dans la limite du montant annoncé. Les souscriptions sont réalisées dans tous les pays de l’UEMOA auprès des banques où sont déposés les bulletins de souscription. Ils circulent sous forme dématérialisée et domiciliés à la BCEAO. Les durées
d’émission vont de 7 à 728 jours pour une valeur nominale d’un million ou un multiple de ce montant. Les délais de remboursement sont variables et peuvent s’étaler sur des mois ou des années bien déterminés avec une exonération d’impôt. Ne peuvent participer que les banques, les établissements financiers, les organismes régionaux disposant d’un compte courant ordinaire dans les livres de la BCEAO ainsi que les personnes physiques ou morales par l’intermédiaire de leurs banques.
Par ZOUMANAN SANOGO
zoumanan.sanogo@jde-ci.com