x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 28 septembre 2009 | Notre Voie

Election présidentielle - Ouattara viole le code électoral

Alassane Dramane Ouattara, le candidat du RDR à l’élection présidentielle, étale encore face à l’opinion son non-respect de la loi. En placardant, en dehors de la campagne électorale réglementaire, ses posters dans une localité. A Béoumi et particulièrement au quartier baoulé, les habitants et toutes les personnes qui sont en transit dans cette ville du centre de la Côte d’Ivoire, constatent, depuis quelque temps, des posters géants d’Alassane Dramane Ouattara dressées sur les artères. Cet acte posé par Ouattara et son staff constitue une violation flagrante des dispositions du code électoral. En effet, le chapitre 3 du code électoral dispose en son article 31 qu’ “il est interdit d’apposer des affichages, de signes, d’envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaires ou professions de foi dans l’intérêt d’un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne”. L’article 32 du même chapitre qui traite de la propagande électorale et des sanctions indique que “sont interdites, toutes réunions électorales et toute propagande électorale, par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée réglementaire de la période électorale”. Et comme la peur du gendarme est le début de la sagesse, le constitutionnaliste a prévu des sanctions. “Tout contrevenant aux dispositions de l’alinéa précédent sera passible de peines de onze (11) jours à deux (2) mois de prison et d’une amende de 50 000 à 360 000 FCFA ou de l’une de ces deux peines seulement”, précise l’article 32. A Béoumi, Sidi Touré, un des fils d’Ahmed Touré, conseiller spécial du Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, n’a pas hésité, avec le concours des responsables locaux du RDR, à dresser des posters géants d’Alassane Ouattara à proximité de sa maison. Ces posters ont été posés depuis le dernier passage de Ouattara dans la région de la Vallée du Bandama. Ayant enfreint à l’interdiction faite aux candidats à l’élection présidentielle d’apposer des affichages avant l’ouverture de la campagne électorale, Alassane Dramane Ouattara et ses partisans à Béoumi tombent sous le coup de la loi. La commission électorale indépendante (CEI) est donc interpellée. D’autant que Ouattara, qui est loin d’être ignorant, confond sciemment la précampagne et la campagne proprement dite dont les dates d’ouverture et de clôture, au terme de l’article 28, sont fixées par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. L’article 29 du code électoral indique que “tous les candidats ou liste de candidats retenus disposent d’une période réglementaire au cours de laquelle ils font campagne”. A la lecture de cet article, il est à remarquer que non seulement les candidats ne sont pas encore connus parce que le Conseil constitutionnel n’a pas encore statué sur les dossiers des postulants, mais aussi la période réglementaire de la campagne n’est pas encore déterminée par un Conseil de ministres. Même si l’accord de Linas Marcoussis consacré par la décision présidentielle 2005-01/PR du 5 mai 2005 et réaffirmé par le communiqué final du Cadre permanent de concertation (CPC) du 24/01/2008 impose l’éligibilité sans conditions de tous les candidats présentés par les signataires de l’accord, Alassane Dramane Ouattara doit attendre que le Conseil constitutionnel statue sur les dossiers et rende publique la liste des candidats retenus. Attendre aussi qu’un Conseil des ministres détermine les dates de la campagne. Le respect strict de ces dispositions relève simplement du bon sens. La Côte d’Ivoire a trop souffert du désordre créé par Ouattara et ses affidés. Il est temps d’y mettre fin au nom du processus de paix et de l’Etat de droit.

Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ