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Politique Publié le mardi 29 septembre 2009 | Le Patriote

Conférence de presse d’ADO à Dimbokro

Avant de prendre congé des populations de sa ville natale de Dimbokro, le candidat Alassane Dramane Ouattara était face à la presse quelques heures après son meeting de clôture au stade de Dioulakro samedi dernier. Il a démontré comment il comptait réunir les 10000 milliards de F CFA qu’il projette investir en Côte d’Ivoire dans les 5 ans à venir.


«Je saurai trouver les 10000 milliards de F CFA»

Chers frères, nous venons de terminer notre visite dans le N’Zi Comoé. Vous avez été avec nous dans les étapes de Daoukro et Bongouanou le jeudi. Ensuite Prikro, Koffi Amonkro et Bocanda, hier (le vendredi dernier, ndlr). Bien sûr avec des escales intermédiaires à Arrah, Ouéllé, etc. Aujourd’hui (samedi dernier, ndlr), c’était la rencontre de Dimbokro. Je pense pour ma part que les choses se sont bien passées. Nous avons souhaité faire cette visite maintenant, après avoir commencé par Daoukro chez notre aîné, le président Henri Konan Bédié. Je termine donc ici à Dimbokro, ma terre natale, puisque, vous le savez tous, c’est ici que je suis né, il y a quelques décennies. On a eu de bonnes rencontres. Partout tous les chefs étaient présents. La population était mobilisée. Moi, je me réjouis de la réception dont nous avons été l’objet et surtout les messages de réconciliation et de paix que nous avons eu à lancer et la présentation de notre projet pour notre pays pour la période 2010-2014. J’ai senti là aussi, beaucoup d’enthousiasme, une bonne réception surtout de la part des jeunes. Voilà les propos liminaires que je souhaitais faire. Je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions. Mais avant, je voudrais profiter de cette opportunité pour remercier d’abord le président Bédié, tous les élus du PDCI et du RHDP qui étaient toujours présents à nos rencontres. Je n’oublie pas les chefs traditionnels, les chefs religieux et les populations qui se sont déplacées pour nous accueillir et nous écouter. Merci beaucoup.

Q: Monsieur le président, vous êtes natif de la région. Contrairement aux autres régions que vous avez visitées, on a vu qu’ici, l’organisation était un peu sobre. Vous avez organisé des rencontres avec les populations plutôt que les grands meetings auxquels vous nous avez habitués. Est-ce parce que vous considérez que le N’Zi Comoé est la chasse-gardée du président Konan Bédié?
Alassane Dramane Ouattara : En fait, vous savez, nous ne faisons pas ces déplacements au hasard. Nous les faisons en répondant à un certain nombre de critères. Le directeur national de campagne est là et c’est en fonction de ses critères qu’il organise ces différentes rencontres. Je ne vais bien sûr pas divulguer ces informations. Mais ce que je peux dire, c’est que les critères retenus faisaient que pour les départements du N’Zi Comoé, nous devrions faire des rencontres, parce que le parti est implanté, mais l’implantation dans les zones rurales est récente. Nous avons aussi opté pour ces rencontres surtout parce que nous avons perdu quelques responsables locaux du parti. Tout ceci faisait que, de son avis, il était important d’organiser des rencontres avec les populations. Ces rencontres ont été quasiment des meetings. Je m’en réjouis.

Q : Monsieur le président quel bilan faites vous de cette tournée?
ADO: Nous sommes très satisfaits de ces rencontres. Avant le N’Zi Comoé, nous étions dans la Marahoué. Avant nous étions dans le Sud Bandama. Avant cela, c’était le Fromager, le Haut Sassandra, etc. Nous avons fait plusieurs régions et en général, c’était la mobilisation, je pense que le RDR n’a plus à démontrer sa capacité de mobilisation.
En ce qui concerne cette tournée-ci, moi, j’ai surtout observé la qualité de la représentation des populations. Que ce soit les chefs traditionnels et les rois, les chefs religieux, les élus du RHDP notamment du PDCI et quelquefois des responsables du FPI et d’autres partis comme le PIT. J’ai trouvé que ces rencontres ont été une bonne chose. Nous voyons qu’il se développe de plus en plus une certaine vision de la Côte d’Ivoire que nous essayons de promouvoir, c’est-à-dire la paix, la stabilité, la nécessité de se remettre au travail, de faire du développement notre priorité. Et surtout de nous rassembler pour que la Côte d’Ivoire fasse des élections apaisées et des élections démocratiques. Que les exclusions qui ont eu lieu en 2000, notamment avec Henri Konan Bédié et moi-même et d’autres candidats ne se répètent pas. Ceci est acquis, mais il faut aller plus loin pour que les élections soient vraiment démocratiques, que le vainqueur soit félicité par tous. J’espère qu’ils vont tous me féliciter et que en tant que vainqueur, j’adresserai un mot de sympathie aux vaincus.
Q: M. le président, vous avez fait beaucoup de promesses et vous dites qu’en 5 ans vous pouvez réaliser cela. C’est vrai que vous êtes dans le domaine, vous êtes un économiste, vous savez comment trouver l’argent. Ne pensez-vous pas que 5 ans, c’est vraiment peu pour réaliser tout ce que vous avez promis à toutes ces régions que vous avez visitées?

ADO: je vous remercie. Je voudrais d’abord que vous puissiez noter que je ne fais jamais de promesses en l’air. Quand je suis venu en 90, souvenez-vous, je me souviens de vous (Il s’adresse à Gilbert Gnagne de Radio Côte d’Ivoire, ndlr) puisque vous étiez déjà en poste, les banques étaient totalement asséchées. On ne pouvait même pas encaisser un chèque de 10 000 FCFA dans une banque. Les étudiants se plaignaient des coupures intempestives d’électricité. Ce qui les a amenés à faire des manifestations de rue. Les étudiants faisaient grève, parce qu’en son temps les résidences universitaires, les salles de classes, les laboratoires étaient délabrés. En une année, j’ai tout de même réglé ces problèmes. J’ai réglé le problème de la liquidité des banques. J’ai réglé la question de l’électricité avec la privatisation de l’EECI. J’ai réglé les problèmes dans d’autres secteurs avec la construction des écoles BAD, dont 6 ont été construites à Dimbokro. J’ai également fait construire les universités de Bouaké et d’Abobo-Adjamé. Je pourrais continuer d’énumérer toutes ces choses que nous avons réalisées en 3 ans. J’ai indiqué que mon programme était un programme sur 5 ans. Nous l’avons chiffré à 10 000 milliards de F CFA. Ce qui veut dire à peu près 2000 milliards par an. Ce n’est pas une somme extraordinaire parce que le budget de la Côte d’Ivoire fait en ressources nationales près de 2400 milliards par an. J’ai compté qu’avec un budget d’investissement qui devrait faire en général, comme dans tous les pays du monde, 20% du budget total, plus l’annulation de la dette, plus les ressources extérieures qui ne sont pas arrivées en Côte d’Ivoire depuis des années, plus les investissements privés sur les grands projets, on pouvait obtenir les 10 000 milliards de FCFA et aller même au-delà. Mais là, où vous avez raison. C’est de dire, est-ce que tout cela, même si on sait que je peux trouver l’argent, peut se réaliser en 5 ans. Ceci dépendra pour moi, de la qualité de l’administration. Vous pouvez être certain que comme je l’ai fait en 90, je formerai un gouvernement de gens compétents. Ce ne sera ni du tribalisme, ni de la politique. Il faudrait trouver les meilleurs Ivoiriens pour mettre en œuvre ce programme. Deuxièmement, au niveau de l’administration, il faudrait que tout ce qui a trait à ces nominations fantaisistes s’arrête pour que les plus compétents aient de la promotion. Troisièmement, il faut que dans les négociations avec les institutions de Bretons Wood, on leur fasse bien comprendre qu’au au lieu de garder l’argent ici et là pour des projets qui n’ont jamais vu le jour, la solution est d’investir massivement dans l’école, dans la santé. Vous savez que l’école et la santé permettront de recruter beaucoup de jeunes. J’ai eu à entendre à Bongouanou qu’il y avait 1 médecin pour 27000 habitants dans le département. Alors que la moyenne dans les pays en développement est de 1 médecin pour 1000 personnes. Ceci veut dire que pour le département de Bongouanou, il faudrait recruter une vingtaine de médecin. Vous multipliez cela par 70 et vous verrez le nombre d’emploi quez ça peut créer. C’est la même chose pour les infirmiers et pour les sages-femmes. L’autre chose importante, c’est la rigueur dans la gestion et le suivi des investissements. Cela, nous l’avons fait de 90 à 93. Moi-même, je prenais ma voiture, j’allais visiter la ville et quand je voyais un tas d’ordure, j’appelais le maire de la commune pour le lui signifier et lui dire de faire ramasser les ordures avant la fin de la journée. Quand je voyais des trous qui commençaient à entamer le goudron, j’interpellais le ministre des Travaux publics pour qu’il réagisse vite, ce qui permettait de faire des réparations moins coûteux. Il faudrait un suivi régulier. Bien sûr, tout ne peut pas être fait par le chef de l’Etat, mais le Premier ministre et ses ministres peuvent le faire. Il faut remettre la Côte d’Ivoire au travail. C’est comme cela que j’arriverai à atteindre mes objectifs
Q : vous avez rencontré votre aîné le président Henri Konan Bédié chez lui à Daoukro, est-ce qu’on peut s’attendre à ce que vous lui renvoyiez l’ascenseur quand il se trouverait à Kong ou à Korhogo ? Ensuite, pour vous qui dites que vous ne faites pas de promesses en l’air, est-ce que vous allez mettre la pression pour que les élections aient lieu le 29 novembre?
ADO: Bien entendu, quand le président Bédié ira à Kong il sera bien reçu et nous allons le faire avec tous les honneurs dus à son rang et parce que c’est notre aîné et notre allié. En plus de cela, le Pr Djédjé Mady m’a dit, il y a quelques jours, qu’il allait faire une visite dans la région des savanes. J’ai demandé au ministre d’Etat Amadou Gon Coulibaly d’informer tous les responsables locaux, les maires, les présidents des conseils généraux des départements qu’il allait visiter pour lui réserver un accueil fraternel et amical. Ceci me parait évident.

Par rapport à la date du 29 novembre, ce n’est pas une promesse de ma part. C’est une décision du Cadre permanent de concertation (CPC) qui est issue de la signature de l’accord politique de Ouagadougou (APO), entre les deux ex-belligérants, c’est-à-dire entre le Chef de l’Etat et le Premier ministre Guillaume Soro. Ce sont eux qui sont responsables de l’application de cet accord. Nous, nous sommes un organe de veille. Quand le président de la Commission électorale indépendante (CEI) nous a rassurés qu’il pouvait faire les élections le 29 novembre, nous avons donné notre quitus. Mais, il est évident que ceci ne dépend pas de nous. Ce que je voulais faire remarquer – peut-être que les journalistes devaient s’appesantir sur cette question – c’est que la dernière résolution de l’ONU dit clairement que le 29 novembre est une date critique et que si les élections ne se tenaient pas le 29 novembre, il y aurait une remise en cause des dispositions prévues par l’APO et que cela porterait atteinte à la crédibilité de l’accord de Ouagadougou. Il y va de la crédibilité des signataires et de leur place dans le processus par rapport aux résolutions du Conseil de sécurité. Nous, nous avons rappelé au Conseil de sécurité qu’ils ont pris une résolution insistant que les élections aient lieu le 29 novembre, sous réserve d’un certain nombre de conditions. Il leur appartient d’être crédible. Que le Conseil de sécurité soit crédible et dise à tous ceux qui sont concernés par le processus qu’il les a à l’œil et qu’il faut que ces élections aient lieu le 29 novembre comme promis.


Q: M. le président, la mission a été très difficile pour la presse, c’est à se demander si la presse, par rapport aux difficultés, a dans votre projet de société une place? Je voudrais ensuite savoir, à quand le dépôt de votre candidature?
ADO: (...) Par rapport à la place de la presse dans mon projet, vous verrez que je donne une place importante à la presse. Je l’ai déjà dit quand j’ai visité certains organes de presse. C’est peut-être aussi parce que moi, j’ai grandi dans un pays de liberté, les Etats-Unis d’Amérique où je suis allé à 20 ans. Je vois le rôle et le poids de la presse là-bas. Je considère que c’était important que nous ayons une presse libre, une presse bien soutenue et surtout des journalistes bien formés. Souvenez-vous, c’est de mon temps que nous avons organisé par l’intermédiaire des ambassades, des stages pour les journalistes. Je vais au-delà pour dire que nous avons eu à acquérir un certain nombre d’équipements avec Bouygues et TF1 pour la télévision et pour la radio, et nous avons eu à libéraliser les ondes. C’est nous qui avons obtenu par décret que les radios étrangères puissent êtes libérées. Ce qui a permis à la RFI, à la BBC, à la Voix d’Amérique de diffuser en Côte d’Ivoire. Nous avions un projet de privatisation de la 2e chaîne de télévision. Moi, je me rends compte que les régimes successifs – et là je ne voudrais m’adresser à personne en particulier – c’est eux qui ne croient pas en la liberté de la presse. Parce que depuis mon départ en 93, rien n’a bougé. La Côte d’Ivoire qui a libéralisé avant tous les pays environnants que ce soit le Burkina, le Mali, le Togo, le Bénin, n’a jusqu’à présent pas de radio privée autorisé à faire de l’information. Je ne comprends pas. Je suis parti en 93 et cela fait plus de 15 ans et depuis rien n’a été fait. On voit des télévisions privées partout : au Bénin, au Sénégal au Burkina, il n’y en a pas en Côte d’Ivoire. Je pourrai citer d’autres choses. Je crois que la presse à intérêt à ce que je sois le Président (rires Ndlr) pour que vous puissiez poursuivre votre épanouissement. On ne peut quand même pas dire que pendant 15 ans, personne n’a eu l’idée pour la presse, sans compter les financements que nous avons mis en place. Maintenant, l’autre point, vous savez, ma candidature est évidente. Je ne vois pas comment me presser pour aller déposer une candidature. M. le Directeur national de campagne, quand est-ce que vous comptez déposer ma candidature? (Il s’adresse à son directeur national de campagne, ndlr). « Nous en parlerons », a-t-il répondu. Vous savez, la décision ne m’appartient même pas. Elle appartient au directeur national de campagne et à la secrétaire générale du parti.


Q: Vous avez au cours de cette visite, retrouver deux condisciples de l’école primaire. Que comptez-vous faire pour eux?
En foulant le sol de Dimbokro, je me suis rappelé du juge Zoro-Bi Ballo et de l’histoire du certificat de nationalité. Etes-vous toujours en contact avec lui et que prévoyez-vous pour lui?

ADO: C’est vrai. Vous avez une bonne mémoire. C’est un garçon remarquable qui est maintenant en service aux Nations Unies à Kinshassa. J’espère qu’à l’issue de ces élections, il viendra pour reprendre sa place dans la magistrature en Côte d’Ivoire. Il a démontré qu’il était un magistrat honnête et qu’il appliquait les textes selon la loi. C’est ce que nous demandons à tous les magistrats de faire. C’est un débat dépassé, nous ne voulons pas revenir sur la question. C’est comme le diraient les Anglais, ‘’it’s water under the bridge’’, c’est-à-dire ‘’c’est de l’eau qui a coulé sous le pont’’. On ne va pas faire remonter cela et en faire un problème. Maintenant moi, je pense que fondamentalement, nous devons travailler pour que le rassemblement se fasse dans notre pays. Ne nous attardons pas sur les déchirements du passé, les problèmes du passé. Ces problèmes ont fait beaucoup de tort au pays. Quand je parle de réconciliation, c’est très sincèrement que j’en parle. C’est pourquoi je parle de réconciliation, de paix. Dimbokro est un lieu privilégié pour le faire. J’ai rencontré ces jeunes promotionnaires, enfin nous sommes jeunes. Ils sont à la retraite. Aujourd’hui, c’est Kouadio que j’ai eu, qui me dit qu’il est à la retraite depuis 93. Évidemment ce n’est pas facile pour eux. La famille Touré est également une famille alliée. Nous sommes voisins avec les parents. Il y a donc beaucoup de monde que je connais à Dimbokro. Mais ce que nous faisons pour les uns et les autres, laissez-nous le privilège de garder cela entre nous.


Q: Vous avez promis beaucoup de milliards. Je voudrais savoir si ce sont les élus locaux qui vont gérer cet argent ou si vous avez prévu d’autres organes pour la gestion de cet argent, quand on sait les détournements de fonds au niveau des élus locaux

ADO: Je comprends le sens de cette question et d’ailleurs j’entendais Mme Ouattara dire : « c’est une bonne question » et Amadou Gon renchérir : « évidemment ». Souvenez-vous que lui (Ndlr Amadou Gon) était aux grands travaux et tout se contrôlait à ce niveau. Je pense que c’est une question de l’organisation de l’Etat. Mais aussi de la gestion de l’Etat. Vous savez que si des Conseils généraux font des détournements, c’est parce qu’il n’y a personne qui les contrôle. C’est cela la réalité du pays aujourd’hui. C’est ce manque de gestion de l’Etat. Je vous disais ce que je faisais au plan physique quand j’étais Premier ministre. Je ne peux pas vous dire au plan de l’étude des dossiers. Amadou Gon, est là, il était conseiller technique. Vous m’envoyez les dossiers chaque soir même à 22 h, dans quel délais je vous les rendais? (Il s’adresse à Amadou Gon, qui répond :« le lendemain matin, ndlr »). Je les rendais le lendemain matin avec mes annotations. Les dossiers de tous les ministères arrivaient à la Primature et ça pouvait leur prendre deux, trois ou quatre jours. Il me les envoyait avec une fiche avec des propositions des décisions à prendre et le lendemain matin ou le surlendemain au plus tard, je donnais mes instructions. La Primature les répercutait sur les ministères. Et les grands travaux, si c’était des routes, s’assuraient qu’elles avaient été faites. Idem si c’était d’autres structures comme dans le domaine de la santé ou de l’école – nous avons découvert qu’il y eu des encaissements de dizaine de milliards pour la construction de certaines écoles ou de certains dispensaires ou hôpitaux qui n’ont jamais été réalisés. Comme je l’ai dit, cela est du domaine du passé. Mais il faut que les choses changent. Il faut que nous ayons en place, une équipe qui va gérer la Côte d’Ivoire. On ne peut pas continuer comme cela aujourd’hui. On nous montre tous les jours à la télévision qu’il y a des centaines de milliards qui arrivent en Côte d’Ivoire mais rien ne bouge, rien ne change. Je ne veux pas tenir un meeting avec vous. Mais cela m’écœure. C’est quand même lamentable. Après, on nous dit c’est la guerre. Sommes-nous les seuls pays à avoir eu la guerre? Je veux dire qu’il y a un problème de gestion. Il faut qu’on le dise, qu’on le reconnaisse. Tout est politisé et il faut qu’on laisse cela de côté pour que les homes politiques que nous sommes, puissions trouver les meilleurs pour reconstruire la Côte d’Ivoire. Je ne fais pas d’à priori sur le Conseil général. Je ne fais pas d’a priori sur les mairies, mais je peux voir facilement que dans le domaine des routes, il me faut une grande structure comme les grands travaux pour reprendre l’ensemble des routes. Il faut qu’il y ait un inventaire et qu’en trois mois, cet inventaire me dise sur ces routes bitumées, il y a tel nombre de km qui sont à refaire. Il faut aussi faire des appels d’offres pour les routes à bitumer. C’est ainsi aussi pour les routes en terre à renforcer, etc. C’est comme cela qu’on gère un Etat. Je suis désolé de dire que tout cela n’est pas très difficile, mais encore faudra-t-il se mettre au travail.

Je voudrais conclure en vous remerciant, parce que je sais que ces tournées ne sont pas faciles pour les uns et les autres.

Recueillis par Thiery Latt (Envoyé spécial)
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