A l'issue du dernier atelier nationale la vulgarisation du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp), le gouvernement a décidé d'y impliquer davantage le corps préfectoral.
Y-a-t-il urgence pour qu'on implique les préfets ?
Il est nécessaire aujourd'hui, dans la conception des projets de développement d'un pays que tous les acteurs politiques soient présents. En effet, par le passé les projets de développement s'élaboraient en dehors des bénéficiaires. Mais aujourd'hui, avec le Dsrp, il y a une démarche participative qui a consisté à impliquer toutes les populations de toutes les régions. A partir de leur représentation afin de pouvoir identifier leurs aspirations les plus profondes. Leur besoin tant au plan économique, social que culturel. Et tous ces problèmes-là ont été consignés dans le Dsrp. Et sont traduits en termes de programme d'action de l'Etat. Et au moment où ce programme doit être mis en œuvre, surtout pour permettre à la Côte d'Ivoire d'être éligible au Ppte, il fallait que tous les services soient présents, pour que soient invitées les forces vives de ces régions chargées du suivi de ce programme.
En tant que préfet, quel rôle comptez-vous jouer dans sa réalisation ?
Le rôle de tout préfet est majeur dans la mise en œuvre de ce programme. En effet, notre rôle est un rôle de coordination de toutes les activités du développement économique, de la région. Ce programme qui est élaboré est un instrument de travail. A partir de ce document, nous saurons quelles sont les urgences en termes de besoin des populations, en termes de projets de société. Et qui, seront donc chargés non seulement de suivre les services chargés de la mise en œuvre, mais également d'évaluer cette implantation des projets. Si la mise en œuvre se fait dans les règles de l'art. Ou pas. C'est essentiel. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons voulu associer nos collaborateurs que sont les sous-préfets qui sont à la base, parce que plus proches des populations qui vivent dans les villages et qui sont les bénéficiaires de ces projets. Il vaut mieux ne pas avoir un bureau pléthorique. Dans la mesure où par délégation de pouvoir, nous pouvons demander aux sous-préfets de jouer ce rôle-là.
Partagez-vous le point de vue de ceux qui veulent que cette manière de gérer les problèmes de développement s'ouvrent à beaucoup de secteurs de développent du pays.
Oui, et non. Dans la mesure où s'il s'agit d'élaborer un programme de développement il faut les personnes bénéficiaires. Parce que ce sont elles-mêmes qui connaissent les origines de leur souffrance. Et qui ont des attentes à satisfaire. S'ils y participent, ils permettent aux décideurs d'être efficaces et efficients. Dans la vie quotidienne, pour les projets qui les concernent, leur implication est justifiée. Mais quand il s'agit de concevoir des politiques au plan international, je constate que la base a des éléments nécessaires d'appréciation à l'échelle internationale. Et cela doit revenir aux techniciens qui ont été à l'école pour cela.
Comment donc vous allez-vous prendre pour la composition du bureau au niveau local ?
Dans le cadre intentionnel, des directives ont été déjà données. Il nous revient de suivre le cadre défini. Mais là ou nous sommes interpelés c'est dans le choix des personnes. Il nous faut des personnes compétentes. Représentatives. Des personnes qui ont un sens aigu de leur responsabilité. Et surtout un sens aigu du don de soi. Puisqu'elles ne seront pas rémunérées. Il faut qu'elles travaillent.
Et donc la formation du bureau au niveau local sera de la mer à boire ?
Si elle sera aisée. A partir du moment où le préfet qui est depuis longtemps dans la région a une large connaissance de ces personnes-là. Il y a d'abord des gens qui de façon institutionnelle sont membres d'office. C'est le cas des présidents des conseils généraux, des maires. Etc. mais les autres, il y a une hiérarchie, il faut s'appuyer là-dessus pour faire le recrutement. Nous pensons qu'il n'y aura pas assez de problèmes pour désigner les collaborateurs.
Vous partez de Yamoussoukro très satisfait ?
Je dirai même très comblé. A partir du moment où j'ai un outil de travail performant. qui va m'aider dans l'exercice de mes fonctions.
(….)
Cela fait partie de nos activités quotidiennes. Cela n'augmente en rien notre dose de travail.
Un mot de fin ?
Je voudrais demander aux ivoiriens de faire confiance à leur pays. Et aux membres du corps préfectoral. Qui représentent le chef de l'Etat et le gouvernement. Mais aussi de faire confiance en ce programme qui a été confectionné sur la base du vécu des uns et des autres. Des aspirations profondes des uns et des autres et qui maintenant vont être traduites en termes de projet et d'activités à exécuter. Je crois que les populations, dans peu d'années, verront les retombées de ce programme. Les Ivoiriens ont vu que la violence engendrée par cette guerre n'a rien apporté. Au contraire, elle a ravalé au rang de la fourmi. Désormais ils doivent tourner résolument dos à la violence.
Interview réalisée par Toussaint N'Gotta
ngottatou@yahoo.fr
Y-a-t-il urgence pour qu'on implique les préfets ?
Il est nécessaire aujourd'hui, dans la conception des projets de développement d'un pays que tous les acteurs politiques soient présents. En effet, par le passé les projets de développement s'élaboraient en dehors des bénéficiaires. Mais aujourd'hui, avec le Dsrp, il y a une démarche participative qui a consisté à impliquer toutes les populations de toutes les régions. A partir de leur représentation afin de pouvoir identifier leurs aspirations les plus profondes. Leur besoin tant au plan économique, social que culturel. Et tous ces problèmes-là ont été consignés dans le Dsrp. Et sont traduits en termes de programme d'action de l'Etat. Et au moment où ce programme doit être mis en œuvre, surtout pour permettre à la Côte d'Ivoire d'être éligible au Ppte, il fallait que tous les services soient présents, pour que soient invitées les forces vives de ces régions chargées du suivi de ce programme.
En tant que préfet, quel rôle comptez-vous jouer dans sa réalisation ?
Le rôle de tout préfet est majeur dans la mise en œuvre de ce programme. En effet, notre rôle est un rôle de coordination de toutes les activités du développement économique, de la région. Ce programme qui est élaboré est un instrument de travail. A partir de ce document, nous saurons quelles sont les urgences en termes de besoin des populations, en termes de projets de société. Et qui, seront donc chargés non seulement de suivre les services chargés de la mise en œuvre, mais également d'évaluer cette implantation des projets. Si la mise en œuvre se fait dans les règles de l'art. Ou pas. C'est essentiel. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons voulu associer nos collaborateurs que sont les sous-préfets qui sont à la base, parce que plus proches des populations qui vivent dans les villages et qui sont les bénéficiaires de ces projets. Il vaut mieux ne pas avoir un bureau pléthorique. Dans la mesure où par délégation de pouvoir, nous pouvons demander aux sous-préfets de jouer ce rôle-là.
Partagez-vous le point de vue de ceux qui veulent que cette manière de gérer les problèmes de développement s'ouvrent à beaucoup de secteurs de développent du pays.
Oui, et non. Dans la mesure où s'il s'agit d'élaborer un programme de développement il faut les personnes bénéficiaires. Parce que ce sont elles-mêmes qui connaissent les origines de leur souffrance. Et qui ont des attentes à satisfaire. S'ils y participent, ils permettent aux décideurs d'être efficaces et efficients. Dans la vie quotidienne, pour les projets qui les concernent, leur implication est justifiée. Mais quand il s'agit de concevoir des politiques au plan international, je constate que la base a des éléments nécessaires d'appréciation à l'échelle internationale. Et cela doit revenir aux techniciens qui ont été à l'école pour cela.
Comment donc vous allez-vous prendre pour la composition du bureau au niveau local ?
Dans le cadre intentionnel, des directives ont été déjà données. Il nous revient de suivre le cadre défini. Mais là ou nous sommes interpelés c'est dans le choix des personnes. Il nous faut des personnes compétentes. Représentatives. Des personnes qui ont un sens aigu de leur responsabilité. Et surtout un sens aigu du don de soi. Puisqu'elles ne seront pas rémunérées. Il faut qu'elles travaillent.
Et donc la formation du bureau au niveau local sera de la mer à boire ?
Si elle sera aisée. A partir du moment où le préfet qui est depuis longtemps dans la région a une large connaissance de ces personnes-là. Il y a d'abord des gens qui de façon institutionnelle sont membres d'office. C'est le cas des présidents des conseils généraux, des maires. Etc. mais les autres, il y a une hiérarchie, il faut s'appuyer là-dessus pour faire le recrutement. Nous pensons qu'il n'y aura pas assez de problèmes pour désigner les collaborateurs.
Vous partez de Yamoussoukro très satisfait ?
Je dirai même très comblé. A partir du moment où j'ai un outil de travail performant. qui va m'aider dans l'exercice de mes fonctions.
(….)
Cela fait partie de nos activités quotidiennes. Cela n'augmente en rien notre dose de travail.
Un mot de fin ?
Je voudrais demander aux ivoiriens de faire confiance à leur pays. Et aux membres du corps préfectoral. Qui représentent le chef de l'Etat et le gouvernement. Mais aussi de faire confiance en ce programme qui a été confectionné sur la base du vécu des uns et des autres. Des aspirations profondes des uns et des autres et qui maintenant vont être traduites en termes de projet et d'activités à exécuter. Je crois que les populations, dans peu d'années, verront les retombées de ce programme. Les Ivoiriens ont vu que la violence engendrée par cette guerre n'a rien apporté. Au contraire, elle a ravalé au rang de la fourmi. Désormais ils doivent tourner résolument dos à la violence.
Interview réalisée par Toussaint N'Gotta
ngottatou@yahoo.fr