Dans le cadre de la mobilisation des Ivoiriens de la diaspora, la représentation du Front populaire ivoirien en Allemagne a récemment organisé une journée de réflexion à Cologne. Dans l`interview qui suit, M. Diaby Kalilou, responsable de la représentation FPI dans ce pays, situe la chance de son candidat à la future présidentielle en Côte d`Ivoire. Notre Voie : Dans quel cadre êtes-vous venu à Cologne ? Diaby Kalilou : La représentation du FPI a organisé une rentrée politique pour qu`ensemble on puisse réfléchir sur les stratégies pour faire élire le président Laurent Gbagbo. Nous cherchons comment approcher les Ivoiriens pour les convaincre sur le programme politique du président Laurent Gbagbo. N. V. : Quel est l`état de la mobilisation à cette rencontre ? D. K. : Sur les sept (7) sections qui sont organisées en Allemagne au plan fédéral, quatre sections ont participé à ces travaux. Les autres n´ont pas pu venir pour des problèmes financiers et de calendrier. C´est le problème que nous avons ici. Mais nous faisons tout pour pouvoir travailler sur nos stratégies électorales. On aurait souhaité que toutes les sections soient présentes, malheureusement, on se retrouve avec quatre sections. N.V. : Cela ne porte-t-il pas un coup à la présence du FPI sur le terrain en Allemagne? D. K. : Ecoutez, la vie du parti ne saurait se résumer à l`absence de quelques sections à un seul rendez-vous. Je répète que nous avons des sections actives dans sept Etats. Le problème que nous avons, c´est le problème financier et de calendrier. Aujourd´hui beaucoup de camarades n´ont pas les moyens de se déplacer parce que les distances sont grandes et coûteuses pour ce genre de déplacement. De plus, le travail est si intense et impitoyable pour nous immigrés que ces rendez-vous politiques ont du mal à rassembler tout le monde. C´est un problème crucial pour nous, mais cela ne réduit pas les ardeurs des militants. Il nous manque juste les moyens financiers pour pouvoir faire gagner le candidat Laurent Gbagbo en Allemagne avec un score fleuve. N.V. : Quelle est votre analyse de l`opération d`enrôlement des électeurs qui a eu lieu en Allemagne? D. K. : Les opérations concernant l´identification et le recensement électoral ont été mal organisées par la CEI elle-même parce qu`on n`a pas donné le temps aux électeurs de se préparer. On a convoqué en moins de deux jours, les Ivoiriens à une rencontre à l´ambassade à Berlin. Or, entre la Bavière et Berlin, nous avons à peu près 600 kilomètres. Cela a été un problème pour des gens qui ont des programmes surchargés. Deuxièmement, nous n´avons pas trouvé adéquat qu´ils aient retenu un seul centre de recensement. Dans cette fédération de 16 Etats avec les grandes distances qui séparent les Etats et les villes, on avait pourtant la possibilité de mettre un centre de recensement à Bonn où on a encore les locaux de l´ambassade ivoirienne. Cela nous aurait donné trois points de recensement et aurait permis aux Ivoiriens de différentes régions d´aller se faire enrôler. A cette proposition faite au cours de la rencontre à l´ambassade, les agents de la CEI avaient promis qu´ils allaient en faire cas à leur cellule, mais au finish, on n’a retenu que le seul centre de Berlin. N. V. : Il nous est revenu qu´on vous reproche plutôt de ne pas mobiliser suffisamment vos militants… D. K. : C`est peut-être vrai, mais avant l´identification et le recensement, nous avons effectué une tournée et visité certaines sections deux fois. Au niveau des sections, les militants ont évoqué le problème de déplacement. Ils ont demandé des cars ou des moyens de transport pour se faire enrôler à Berlin. Nous avons fait la requête au parti mais malheureusement, on n’a pas reçu d´échos favorable. Enfin de compte, j’ai été obligé de demander aux militants qui sont vers le Sud, vers la France et la Belgique d´aller se faire enrôler en Belgique et en France pour que nous ne perdions pas leurs voix. Je crois que cela a été suivi. N. V. : La représentation du FPI en Allemagne est-elle organisée pour la participation à la reconstruction du pays ? D. K. : Des ateliers de travail ont permis de refléchir dans ce sens et ont fait des propositions. Nous pensons que la diaspora pourra apporter beaucoup à la reconstruction nationale car le FPI travaille, non pas uniquement pour ses militants, mais pour la Côte d´Ivoire et pour tous les Ivoiriens. Dans la diaspora ivoirienne, il y a des compétences et certaines relations à mettre au profit de la Côte d´Ivoire. Sur ce plan-là, la politique d`ouverture du président Laurent Gbagbo reste une chance unique à saisir pour la diaspora ivoirienne. Et nous ne faisons qu´encourager les Ivoiriens à aller investir au pays mais avant tout, à donner un autre mandat au candidat Laurent Gbagbo. La politique que le président Gbagbo a commencée doit être consolidée avec sa réélection, le 29 novembre 2009. N.V. : Qu`a-t-il concrètement commencé pour la diaspora ? D.K. : Ecoutez, tout est d`abord une question d`approche. Avant lui, nous n´avons jamais eu une quelconque ouverture pour notre participation directe aux affaires de notre Nation. C`est cela qu`il a initié et je dis que la diaspora doit pouvoir donner sa voix au président Laurent Gbagbo. Nous avons une chance unique pour apporter tranquillement notre contribution au développement de notre pays. D`où le thème que nous avons d`ailleurs choisi pour la rentrée politique tenue à Cologne, à savoir “la Côte d´Ivoire de demain avec le président Laurent Gbagbo. Quel rôle pour la diaspora ivoirienne dans la reconstruction nationale ?”. Nous souhaitons que les Ivoiriens qui vivent aujourd´hui en Allemagne se donnent la main pour la victoire du président Laurent Gbagbo. Nous, au FPI, sommes ouverts à toutes les tendances, à tous ceux qui sont d´autres bords politiques mais qui sont convaincus de la politique du président Laurent Gbagbo. Ils peuvent se joindre à nous pour qu´on concrétise sa victoire à la présidentielle.
César Etou
(Informations : Apollinaire Séry serylago@yahoo.de Cologne, en Allemagne)
César Etou
(Informations : Apollinaire Séry serylago@yahoo.de Cologne, en Allemagne)