Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, a soutenu, le 19 septembre dernier, à Bayota, que Dramane Ouattara a fait une grave erreur en entrant en politique avec l’argent et non avec une idée. «On n’entre pas en politique avec de l’argent. On y entre avec une idée. Si l’argent seul suffisait pour faire de la politique, Rock Feller serait devenu président des Etats-Unis d’ Amérique. Laurent Gbagbo est entré en politique avec une idée. Nelson Mandela, Ghandi, Kouamé N’ Kruman, Patrice Lumumba… et tous ceux qui ont réussi en politique étaient porteurs d’une idée novatrice», a constaté, le 19 septembre dernier, à Bayota, au cours d’une journée d’hommage que la coordination locale du congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP) lui a dédiée pour avoir vaillamment défendu les institutions de la république pendant le coup d’Etat manqué, mué en rébellion armée depuis la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Il faisait cette leçon à Alassane Dramane Ouattara, président du rassemblement des républicains (RDR), qui est entré en politique en mettant en avant sa surface financière. «C’est une grave erreur. Et Dramane Ouattara le sait», s’est-il écrié. A l’en croire, Dramane Ouattara a 3 handicaps majeurs qui lui barrent la route de la présidence. A savoir, ses origines douteuses, la mise en avant de sa fortune personnelle pour tenter de rallier tout un pays qui n’est pas le sien à sa cause et tout le mal qu’il éprouve à concocter un projet de société cohérent qui prenne en compte les aspirations profondes des ivoiriens. «La cause est entendue pour Dramane Ouattara.Il sait que les ivoiriens ne peuvent jamais lui confier la tête de leur pays par la voie des urnes. Comme il veut les gouverner à tout prix, il est obligé d’utiliser la force, les coups d’Etat. Malheureu-sement, avec Gbagbo, les coups d’Etat ne peuvent plus prospérer en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le leader du RDR, à son corps défendant est entré en campagne pour colmater les brèches», a-t-il asséné. Il a invité Dramane Ouattara à faire de la politique et à semer du vent. A Konan Bédié qui s’agite pour revenir aux affaires à 75 ans révolus, il a dit : «Tous les ivoiriens t’ont vu à l’œuvre de 1993 à 1999. Ton bilan est là. Implacable. Les 12 chantiers de l’éléphant d’Afrique n’ont accouché que d’une souris avec les atteintes massives à la liberté collective et individuelle, l’électrification rurale sur mesure et les emprisonnements des journalistes,des dirigeants politiques et des leaders syndicaux». Il a demandé aux deux chefs de file du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et pour la paix de cesser de croire que les ivoiriens sont dupes et masochistes pour leur confier encore le destin de leur pays afin qu’ils le cèdent bonnement à la France pour les faire souffrir à nouveau. Il a indiqué que la présidentielle à venir n’est pas un banal scrutin. Elle opposera Laurent Gbagbo, le candidat des ivoiriens, de l’indépendance véritable de la Côte d’Ivoire, aux candidats de la France , de la servitude et de la soumission. Il a donc recommandé à tous les ivoiriens qui veulent que leur pays amorce son essor économique en toute indépendance et en toute responsabilité de voter sans hésiter pour Laurent Gbagbo, le 29 novembre prochain. Pour la justesse de son combat patriotique, le leader du COJEP a été élevé au rang de chef bété de la région par M. Alphonse Wanyou Kouassi, chef central de Bayota. Son nom de baptême est Bayou Djèzelé. Il porte donc le nom du patriarche qui fit l’unité de Bayota. Cette journée d’hommage à Charles Blé Goudé a sonné une mobilisation exceptionnelle. Elle a été mise à profit par Béatrice Zaoura et Irénée Opéli Djourou respectivement présidente des sentinelles de la paix du COJEP et coordonnateur régional COJEP du Fromager pour invertir les bureaux locaux de leurs structures. Tandis que le premier bureau est dirigé par Mlle Marie Laure Guikahué, le deuxième est tenu par M. Clément Koukougnon. La cérémonie était placée sous le parrainage de M Robert Koudou, directeur financier de l’université de Cocody,et sous la présidence de M Etienne Boti Koudou.
Marius Dangan Kpan danganpkan@yahoo.fr
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