De réelles menaces planent sur la tournée que le président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, (Ado), compte entreprendre dans le Moyen Cavally du 3 au 7 octobre. Les chefs des différents groupes d`auto défense regroupés au sein du Front de résistance du grand ouest (Frgo), ont marqué leur opposition à la venue d`Ado dans leur région. L`information a été donnée par Maho Glofiéi à la salle de conférence de la mairie de Guiglo. Pour le conférencier qui est à la fois, chef de guerre et chef du conseil suprême de la chefferie traditionnelle Wê du Grand Ouest, ADO n`est pas le bienvenu. Avançant les raisons du refus du peuple wê d`accueillir l`ancien Premier ministre, Mao Gloféi a fait savoir que cela est motivé par le fait que le Moyen Cavally a perdu beaucoup de ses fils durant la crise. « Les plaies ne se sont pas encore cicatrisées. Pour cela, il est recommandé à tout parti politique qui compte s`y aventurer de venir au préalable demander pardon. Cette démarche être respectée par ADO», a expliqué le chef milicien. Car, a-t-il poursuivi, il ne voudrait pas que des troubles interviennent dans sa zone. Maho Gloféi qui s`exprimait à la fin d`une réunion de concertation du Frgo et autres groupes d`auto défense, a surtout exigé qu`ADO se plie à cette recommandation et ne force pas. « Avec nous les Wê, forcer va entraîner des conséquences fâcheuses. Ce qui n`est pas bien au moment où on parle de sortie de crise », a-t-il indiqué. Maho et son groupe ont donc demandé au leader du Rdr de surseoir à cette tournée, l`invitant à envoyer une délégation pour présenter des excuses aux populations meurtries. « Que les uns et les autres se détrompent. Amon Tanoh n`était pas venu pour demander pardon. La présence des chefs avait pour seul but de faire la libation, pour un étranger qu`ils ont reçu », s`empresse-t-il de répondre quand on lui rétorque que le Rassemblement des républicains a déjà dépêché une mission pour demander pardon. Les autres chefs miliciens qui étaient aux côtés de Maho Gloféi n`ont pas fait de mystère du plan mis en place pour faire échouer la visite. Des tracts ont commencé à être distribués depuis hier, précisant la conduite à tenir. Sans passer par quatre chemins, ils menacent de casser les véhicules qui seront affrétés pour ramasser les militants. Allant plus loin, ils menacent même de s`en prendre aux mosquées et marchés et d`attaquer le cortège du mentor des républicains, qu`ils accusent d`être le commanditaire de la rébellion.
Bayo Fatim
Correspondant régional
Bayo Fatim
Correspondant régional