Le Secrétaire général du Pdci a rendu visite, hier, à la chefferie et à la notabilité de Boundiali réunies au domicile du chef du village. Djédjé Mady a saisi l`occasion pour rappeler à la mémoire des anciens, l`importance de ce qui les lie au Pdci Rda. "Qu`est ce que je peux dire à vous que vous ne savez pas en ce qui concerne le Pdci Rda ? Quand en 1946, les gens de Boundiali sont allés avec Félix Houphouët Boigny à Bamako, j`avais un an. Quand il y avait le travail forcé avec les colons, c`est vous qui avez connu ça. C`est vous qui avez mené ce combat avec Houphouët. En 1960, quand vous avez eu l`indépendance, j`étais en 6ème. Je n`ai donc rien fait pour que le Pdci arrive là où il est. C`est vous qui avez tout fait. Le soir, je dois plutôt venir vous demander des conseils" a-t-il introduit. Avant de poursuivre : "Si le Pdci est bien c`est vous, si le Pdci est mauvais c`est vous. Alors, on est venu demander votre bénédiction. Je ne peux pas penser que quelqu`un parmi vous ici n`est pas Pdci. On a dit à un moment donné que le Pdci n`aime pas les gens du nord. Voici la fille de Mamadou Coulibaly (Mme Dao), elle est du nord. En 1945, Houphouët-Boigny était candidat de Korhogo à la députation. Aujourd`hui, on parle de non violence, de paix, de dialogue, Houphouët-Boigny a appris ça ou ? C`est chez vous ici, chez Péléforo Gon. On a dit aussi que le Pdci n`aime pas les musulmans. Comment le Pdci peut ne pas aimer les musulmans ?" s`est interrogé l`envoyé du Pdci. Et de dire : "Maintenant, si vous avez créé un monstre, avertissez nous, pour qu`on quitte dedans. Mais vous ne pouvez pas laisser le Pdci que vous-mêmes avez créé. Vous nous avez enseigné avec Houphouët que la guerre n`est pas une bonne chose. Ce n`est pas les doyens qui vont à la guerre, vous êtes le quartier général. Donnez-nous des conseils pour que ça s`arrête. Le Pdci est un parti de paix, de dialogue, de tolérance. On doit se tolérer. Le pays a beaucoup de problèmes. On va aux élections, on a besoin de vos bénédictions pour que le parti qui a fait 40 ans de paix reprenne la Côte d`Ivoire pour la soigner pour que celui qui veut la prendre demain, la prenne. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire est malade et elle a besoin du Pdci qui sait faire la paix. Si on a votre bénédiction, on saura que votre Pdci peut sauver la Côte d`Ivoire comme vous l`avez fait avant". Le chef du village de Boundiali, Troaré Dognomon, qui avait à ses côtés plusieurs notables dont Koné Ténon, doyen en âge de la ville, doyen des militants Pdci et ex conseiller municipal pendant trois mandats sous Dr Lénissongui Coulibaly a relevé ceci : "C`est Bédié qui m`a fait partir à la Mecque. Si Bédié vient au pouvoir, je crois que j`irai pour la seconde fois à la Mecque. La notabilité me charge de vous dire merci. Ce que le secrétaire général vient de dire me va droit au cœur. Si on était débout, il nous a poussés à faire un pas en avant. Le jour des élections, ce que nous voulons, c`est que Bédié soit Président de la Côte d`Ivoire. Vous avez fait les pistes, c`est ce qu`on vit ici. Le jour où vous irez à Tengrela, ça sera pire. A Abidjan, des journaux ont écrit que Boundiali-Tengrela est bitumé, vous allez voir". En route pour Kébi, la délégation du Pdci a marqué une escale à Gbémou, village du président du conseil général, M Koné Dramane. Tout comme dans le village de Ouazomon, cette localité qui a bénéficié de l`électrification grâce au président Bédié en 1999. Alors que l`Etat est une continuité, la connexion au réseau électrique national n`a pas encore été faite sous la refondation. Président de comité de base pendant 15 ans, Fofana Pélégnan, chef du village, a fait la libation pour demander aux ancêtres de veiller au retour du président Bédié au pouvoir. A Kébi, ou dit-on les populations ont toujours voté pour le Pdci, Djédjé Mady a invité chacun à choisir le candidat "de l`éléphant", pour "donner une chance sûre à la Côte d`Ivoire" de renaitre. Car a-t-il dit, "Bédié tend une main pour sortir la Côte d`Ivoire de l`abîme. Attrapons cette main là pour relever le pays".
Politique Publié le vendredi 2 octobre 2009 | Le Nouveau Réveil