x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 6 octobre 2009 | Le Temps

Ado fait maintenant sa crise d’ado

Alassane Dramane Ouattara. Connu de plus en plus sous les initiales Ado. Président du rassemblement des républicains (Rdr). Inconnu des Ivoiriens jusqu'à un matin de 1989. Quand Feu Houphouët-Boigny décide de faire de lui le président du conseil interministériel. 1989-2009, ça fait bien 20 ans. Vingt ans que ce banquier venu de Dakar est au centre de toutes les controverses. Messie pour ses thuriféraires, ami de Machiavel pour ses pourfendeurs, Ado cristallise les passions depuis deux décennies. Un tel homme a forcément une vie singulière. Et quand l'un de ses fidèles lieutenants, en l'occurrence, Cissé Bacongo, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique en fait la trame d'un livre, il n'a pas tort. Bon ou mauvais, Alassane est un homme atypique. Economiste talentueux, il a quand même un Phd, son intrusion sur la scène politique ivoirienne, disons-le net, n'a pas fait du bien à ce pays. Simplement parce qu'il a confondu vitesse et précipitation. Il a voulu courir plus vite que son ombre. Ado a malicieusement surfé sur la frustration légitime des populations du Nord pour se construire une stature politique. Oubliant que la politique, un métier, s'accommode difficilement des théories keynésiennes. En clair, le destin politique se construit particule par particule. Sa guerre ouverte de succession avec Bédié tourne à l'avantage du second parce que Alassane Ouattara a mal posé la question de son appartenance à la Nation ivoirienne. Malheureusement, il ne tirera pas les leçons de ses échecs. Emporté par son appétit gargantuesque du pouvoir, il a continué à mettre à mal la cohésion nationale jusqu'à semer consciemment ou inconsciemment les germes de la rébellion. A un moment donné, il s'est muré dans un silence sépulcral. Était-ce le temps des remords ? On y a vraiment cru. Jusqu'à ce que Alassane parte faire l'apologie de la rébellion à Bouaké, livrant l'actuel chef de l'Etat, qui lui a permis un tant soit peu de sortir de ses angoisses d'apatride, à la vindicte de la piétaille. Il ne s'arrêtera pas là. Puisque les Forces de défense et sécurité seront aussi sa cible, qualifiant les frappes aériennes sur Bouaké, en 2004, de stupides. C'est cet homme qui, face à ses victimes de Guitrozon et de Petit-Duékoué, veut se donner de la virginité. Et du bout des lèvres, il se lâche : "les coups d’Etat ne sont pas une solution". Vraiment ? Ado fait-il maintenant sa crise d'adolescence (ado) ? Personne n'est dupe. La caque sent toujours le hareng.

Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ