Le 28 juin 2009, à Bouaké, le président du Rdr, Alassane Ouattara, se fendait d'une déclaration sulfureuse, jetant l'anathème sur les Forces de défense et de sécurité. Mais vous ne lirez pas ces lignes. Parce que ces passages ont été simplement biffés du discours actuellement disponible sur le site officiel d'Alassane Ouattara. Une autre falsification de l'Histoire.
Merci à tous ! Merci de l'accueil chaleureux que vous m'avez réservé. Merci d'être venus si nombreux à ma rencontre aujourd'hui. Voilà plus d'une semaine que je parcours votre belle région et partout j'ai reçu des témoignages d'affection, des témoignages d'amitié sincères…
Je suis très touché par cet accueil fraternel. (…) A cette joie se mêle la tristesse ; une grande tristesse parce que Bouaké a souffert. La guerre est entrée dans votre ville, la guerre est entrée dans votre vie. Vous, populations de Bouaké, vous savez ce que c'est la guerre et les bombardements. Vous les avez connus dans toute leur horreur.
Vous les avez vécus. Vous avez souffert. Yako ! Une grande tristesse parce que c'est ici que s'est brisé, un moment, notre rêve d'une Nation unie et d'un destin partagé. Bouaké symbolise la coupure en deux de notre pays. Une grande tristesse parce qu'il s'est produit ici des faits extrêmement graves et douloureux. Ici, en effet, se sont affrontés des frères et des sœurs d'un même pays qui vivaient ensemble, en harmonie, qui servaient le même drapeau, le drapeau ivoirien, qui travaillaient ensemble dans les mêmes bureaux, dans les mêmes usines, qui allaient dans les mêmes écoles, qui fréquentaient les mêmes églises, les mêmes mosquées, les mêmes temples, qui se mariaient entre eux, qui nourrissaient les mêmes rêves pour notre pays. Des frères sont tombés, des familles entières ont dû fuir la région, d'autres ont tout perdu.
Que de familles déchirées ! En hommage à tous ceux qui ont perdu la vie, je voudrais vous demander d'observer une minute de silence. Je vous remercie.
Ces moments difficiles pour chacune et chacun d'entre nous, j'ai du mal à les évoquer parce que je ne pense pas trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de toutes celles et tous ceux, comme moi, qui ont vécu cette terrible épreuve.
Cela n'aurait jamais du arriver dans le pays du Président Félix Houphouët-Boigny, lui qui, toute sa vie, s'est battu pour que la Côte d'Ivoire ne vive pas les scènes d'atrocité que d'autres pays ont connu.
Cela n'aurait jamais dû arriver dans le pays du Président Félix Houphouët-Boigny qui a fait de la paix sa seconde religion.
Ce qui s'est passé est une trahison des valeurs de paix, de tolérance, de concorde et de dialogue qu'il nous a enseignées.
Ce qui est arrivé est une profonde blessure qui est faite à notre chère Côte d'Ivoire.
Car, nous aurions pu éviter les choses abominables qui se sont produites.
Comme chacune et chacun le constate, nous payons un lourd tribut de ces années de folie que nous venons de traverser.
Toutes ces années perdues.
Perdues pour le développement de notre pays. Perdu pour l'éducation de nos enfants. Perdu pour notre place en Afrique et dans le monde.
Vous savez, chaque fois que je regarde une carte de notre pays, je me dis : "Bouaké est notre cœur; Bouaké est le cœur de la Côte d'Ivoire".
Car tous les chemins mènent à Bouaké. C'est ici que convergent toutes nos routes. C'est ici que se rencontrent toutes les populations de Côte d'Ivoire, d'Afrique de l'Ouest et d'ailleurs. C'est ici que l'hospitalité ivoirienne prend tout son sens. Oui, tous les chemins mènent à Bouaké. Alors il fallait bien qu'un jour nous revenions ici par Le Chemin de la paix. C'est donc à Bouaké que nous avons mis fin à la guerre. C'est donc à Bouaké que nous avons allumé la flamme de la Paix. En évoquant ce qui s'est passé, je n'entends pas porter de jugement. Ce sera à l'histoire de le faire. Pour autant, il est important de se souvenir pour pouvoir dépasser ce que nous avons subi pendant toutes ces années de crise. C'est ainsi que nous ferons tout pour ne pas répéter les erreurs qui ont failli causer notre perte. L'histoire lance à notre pays un défi important. Le défi de la réconciliation. Et nous pouvons le relever. Parce que partout où je suis passé, j'ai mesuré à quel point les Ivoiriens ont soif d'unité et de paix. Pour que la réconciliation soit effective, nous devons redécouvrir les vertus du pardon. Nous devons aujourd'hui nous pardonner les uns les autres. Je veux parler d'un pardon sincère qui exclut tout esprit de vengeance parce que rien de nouveau ne peut se bâtir sur le ressentiment. Pour ma part, j'ai pardonné. Oui, j'ai pardonné au nom de la Côte d'Ivoire, au nom des générations futures. Je vous demande d'en faire autant. Le mur de méfiance qui a été dressé entre nous doit disparaître maintenant. Je ne peux admettre que des gens qui étaient les meilleurs amis, décident de ne plus se rencontrer parce qu'ils ne sont pas de la même ethnie. Je ne peux pas admettre non plus que des couples qui s'entendaient à merveille, se séparent parce que le mari et la femme ne sont pas de la même région ou de la même religion. Je ne peux pas admettre davantage que des enfants qui étaient inséparables, ne jouent plus ensemble parce que les parents n'appartiennent pas à la même ethnie ou au même parti politique. En réalité, bien que nous ayons des différences, nous sommes les mêmes. Aucune ethnie n'a vécu en circuit fermé. Nous nous sommes mariés entre nous et nous avons eu des enfants. Nous nous sommes aussi influencés culturellement. Nous sommes le même peuple, le peuple ivoirien et les divisions entre nous n'ont aucun sens. Si vous êtes là, si nombreux à cette rencontre c'est que vous avez soif de changement. L'espoir d'un retour à la paix renaît. Les ex-belligérants ont signé l'accord politique de Ouagadougou avec pour Facilitateur le Président Blaise Compaoré. C'est un acte courageux qui mérite d'être salué. Il nous appartient d'accompagner cette volonté de paix, en devenant tous des faiseurs de paix dans nos paroles comme dans nos actes. (…). Il nous faut maintenant franchir une autre étape importante : la tenue d'élections démocratiques et transparentes. L'intérêt de notre pays commande qu'elle se tienne à la date indiquée, c'est-à-dire le 29 novembre 2009. Nous devons entendre le message d'impatience de nos compatriotes. Ce sera la preuve incontestable de notre détermination à réaliser le sursaut qu'on attend de nous. Si je suis candidat à cette élection présidentielle, ce n'est pas par ambition personnelle. C'est parce que je veux être utile à notre pays. Car pour moi, la politique doit permettre de rendre meilleur le monde dans lequel nous sommes. Elle doit faire en sorte qu'il y ait moins d'injustice, moins de violence, moins de misère et de souffrances. La politique n'a aucun intérêt si elle n'est pas animée d'un idéal humain. C'est le sens de mon engagement. (…) Ce qui va conditionner notre réussite, c'est l'unité des Ivoiriens. Pour garantir l'unité et la cohésion nationale, j'appliquerai tout simplement les principes de la République, à savoir que chaque Ivoirienne, chaque Ivoirien est citoyen à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. (…). Pour moi, il n'y a pas deux Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est une et indivisible…
Alassane Dramane Ouattara
Ado : un destin d’ivoirophobe ?
Qu'est-ce qui peut amener un être humain à nourrir tant de haine à l'égard de son bienfaiteur?
Cela relève sûrement, pour emprunter un substantif cher au grand maître Zadi Zaourou, du Didiga c'est-à-dire l'art de l'impensable.
Alors qu'il était un illustre inconnu des habitants d'Eburnie, Alassane Dramane Ouattara a pu être propulsé à la tête de la Bceao grâce aux bons soins d'un Houphouët-Boigny intégrationniste, pour le compte de la Côte d'Ivoire. De 1990 à 1993, il obtiendra tout de notre pays; il deviendra successivement super ministre et premier ministre. Il sera même bombardé numéro 2 du Parti-Etat. Face à un Houphouët agonisant, la thésaurisation l'emportera d'autant plus sur la gestion moderne des finances de l'Etat que le domicile de Dramane Ouattara se transformera en réceptacle des deniers publics. Toute fausse modestie mise à part, l'immensité des richesses de notre pays, il va sans dire que le tout-puissant locataire de la primature va s'en mettre plein les poches. Le nouveau riche qu'il devient tirera même vanité du sobriquet'' warifatchè '' le père de l’argent “homme très riche” dont ses affidés l'affublent. Il n'hésitera donc pas à sonner le glas pour les caisses publiques. Et comme pour enfoncer le clou, il bradera les secteurs vitaux de l'économie ivoirienne à des entreprises françaises, et licenciera en cascades des pères et mères de famille fonctionnaires ou journaliers. Paupériser à outrance cette terre qui lui a ouvert, sans machiavélisme aucun, les bras, apparaîtra alors comme le leitmotiv de ce personnage qui aime tant les Ivoiriens ! Grâce à sa fortune colossale bâtie sur le dos, que dis-je, sur le squelette des Ivoiriens, Dramane Ouattara se constituera aisément un arsenal politico-économique. N'zuéba, le dauphin constitutionnel en son temps, l'apprendra à ses dépens ; lui qui, en créant le concept d'ivoirité, lui conférait sûrement des valeurs nobles. Malheureusement sa guéguerre avec Ado pour la conquête ou la conservation du pouvoir finira par dévoyer ce concept, le destinant à d'autre fin par son géniteur lui-même. Et Ado aura le dessus en décembre 1999 conformément aux prévisions de Ouattara lui-même. Qu'à cela ne tienne ! Dramane Ouattara abhorrant tout ce qui fait le bonheur de l'Ivoirien prendra prétexte de ce concept d'ivoirité pour diviser les paisibles populations de ce pays qui vivaient en parfaite intelligence. Désormais, l'on parlera à travers certains médias nationaux et internationaux, de l' Ivoirien du Sud et de celui du Nord. Alors qu'Ado sait du tréfonds de lui-même que la loi ivoirienne n'a jamais opéré de discrimination basée sur l'ethnie ou la religion, encore moins l'apparence physique du citoyen. Le délit de faciès n'a jamais institutionnalisé dans ce pays. Quel cynisme donc, cette division factice parce que créée de toute pièce. Vraiment maliforme ce monsieur. Il fait partie de ces créatures, pour pasticher le célèbre linguiste Koné Dramane, qui '' … prennent malin plaisir à dire du mal, à faire du mal, à faire courir les rumeurs les plus fantaisistes sans se préoccuper de leur impact sur d'honnêtes gens.'' (Notre voie numéro 33 des 12 et 13 sept. 2009 p.3)
Quand on aime ce qu'on appelle ''mon pays '' et pour lequel on clame ''je suis toujours le jeune Ouattara'', on ne le divise pas en deux .Tu le sais bien toi Ado qui, aux Etats-Unis, marié à une Jamaïcaine, tu étais chrétien en son temps. La Bible nous enseigne, à travers 1 Rois 3,16-28 que deux femmes se disputaient la maternité d'un enfant. Pour trancher, le Roi Salomon décida : Coupez l'enfant vivant en deux et donnez-en la moitié à chacune des femmes ! La mère de l'enfant vivant, poussée par son profond amour pour son fils, s'écria:'' Majesté, je t'en supplie, donne plutôt l'enfant vivant à cette femme, mais surtout ne le fais pas mourir ! Quant à l'autre femme, elle disait :''Coupez l'enfant en deux ; de cette manière, il ne sera ni à moi, ni à elle.'' La Côte d'Ivoire, dont tu reconnais dans tes tournées politiques avoir tout reçu, ne mérite donc pas la guerre que tu lui as imposée avec son corollaire de morts indénombrables et de désolations.
Devant tant de sang d'innocents versé, la morale aurait voulu que Dramane Ouattara témoignât toute sa compassion à l'endroit des victimes de cette hideuse guerre, à tout le moins, fit un silence d'or sur ces atrocités. Que nenni ! Dracula-Ouattara se délectera plutôt de tout ce sang des Ivoiriens qu'il dit pourtant aimer. Aussi indiquera-t-il, en plein meeting politique à Bouaké, que les rebelles ont mené ''un combat indispensable''. Car tant que les Ivoiriens ne voudront pas de lui Dracula-Ouattara à la tête de ce beau et riche pays, ils boiront le vin de la pénitence jusqu'à la lie. La Côte d'Ivoire sera vilipendée partout où Ouattara éprouvera le besoin de le faire. A preuve, la presse proche d'Ado se réjouissait en son temps de la menace de boycott qui planait sur la vente du cacao ivoirien en occident, principalement aux Etats-Unis. Nos cacaoculteurs utiliseraient des enfants esclaves dans leurs plantations ! Yako Sansan Kouao ! Allah kabo, l'épée de Damoclès a fondu comme beurre au soleil. Et la Côte d'Ivoire continue de résister malgré l'existence de ces ''Ivoiriens'' qui n'ont que des projets de malheur pour 'leur' pays. Eux et eux seuls peuvent répondre à la question du journaliste sportif, Coulibaly Vamara : ''Qui sont ces Ivoiriens qui souhaitaient que les Eléphants de Côte d'Ivoire perdent samedi dernier (5 sept.2009), face aux Etalons du BF ? Qu'ils aient le courage de lever la main et de nous donner les raisons de cette malveillance….Cela prouve qu'il y a vraiment des Ivoiriens qui prient matin, midi et soir pour que la Côte d'Ivoire soit humiliée.'' (Soir info, numéro 4505 du 8 sept.2009 p.13). Le pauvre Vamara réagissait ainsi face à la révélation suivante du président de la Fif, Jacques Anoma, dans le même numéro de ce quotidien: j'ai beaucoup de peine pour ces Ivoiriens qui souhaitaient qu'on perde ce match. Ce n'est qu'en Côte d'Ivoire qu'on peut voir des choses pareilles.
Qu'Ado sache que malgré toutes ces méchancetés, ces animosités à l'endroit de ses bienfaiteurs que nous sommes, nous ne le haïssons point. Nous l'acceptons toujours. L'Ivoirien n'est ni vindicatif, ni xénophobe. Mais il n'est pas amnésique non plus. Aussi, nous lui permettrons de faire, dès le lancement officiel de la campagne présidentielle, toutes ses tournées politiques sans accroc majeur. Nous assisterons même à ses meetings autant que faire se peut. A-t-il arraché des vies humaines ? Nous lui accorderons ce que l'Islam appelle l'aman, c'est-à-dire laisser la vie sauve à un agresseur vaincu, un rebelle. Sache cependant, cher Ado, que les Ivoiriens ne sont pas des eunuques. Nous allons démontrer notre virilité à travers les urnes en répondant à ceux que tu appelles pompeusement ''mes relations solides.'' Oui, nous savons que ton parti politique, le Rdr, est arrimé à la françafrique, cette nébuleuse politico-économique aux allures maffieuses. Il est de notoriété que tu as toujours été le candidat de l'actuel chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, mais aussi de son prédécesseur Jacques Chirac. Sache aussi, cher “warifatchè”, que tout ce soutien ne connaîtra que le sort des ailes d'Icare au soir de l'élection présidentielle. Pour ta gouverne, Icare, dans la mythologie grecque, était le fils de Dédale, ce grand architecte qui construisit en Crète, un labyrinthe dans lequel il fut lui-même emprisonné, son rejeton avec. Pour s'échapper de cet endroit, Dédale fabriqua deux paires d'ailes qu'il fixa avec de la cire à ses épaules et à celles de son fils Icare. Avant de prendre leur envol, il recommanda à Icare de ne pas s'éloigner trop haut sur la mer, car, dit-il, en approchant de trop près le soleil, la cire pourrait fondre et les ailes se détacheraient. Tous deux s'élevèrent donc, légèrement et sans effort, et quittèrent la Crête. Le ravissement de ce nouveau et merveilleux pouvoir grisa l’adolescent. Il monta de plus en plus haut, refusant d'entendre les appels angoissés de son père. Et ses ailes se détachèrent. Il tomba dans la mer et les eaux se refermèrent sur lui. Cher Ado, les Ivoiriens te feront donc mordre la poussière au scrutin présidentiel à venir au profit de ce grand patriote et vrai panafricaniste, le Woody de Mama .Tu le sais bien, toi qui veux prendre pour des vétilles, les récents résultats des sondages occidentaux et ivoiriens sur l'issue de la présidentielle de novembre 2009 en Côte d'ivoire.
Coulibaly B. YVON Professeur des lycées et collèges, Abidjan
07314329
Cbyvon@yahoo.fr
Merci à tous ! Merci de l'accueil chaleureux que vous m'avez réservé. Merci d'être venus si nombreux à ma rencontre aujourd'hui. Voilà plus d'une semaine que je parcours votre belle région et partout j'ai reçu des témoignages d'affection, des témoignages d'amitié sincères…
Je suis très touché par cet accueil fraternel. (…) A cette joie se mêle la tristesse ; une grande tristesse parce que Bouaké a souffert. La guerre est entrée dans votre ville, la guerre est entrée dans votre vie. Vous, populations de Bouaké, vous savez ce que c'est la guerre et les bombardements. Vous les avez connus dans toute leur horreur.
Vous les avez vécus. Vous avez souffert. Yako ! Une grande tristesse parce que c'est ici que s'est brisé, un moment, notre rêve d'une Nation unie et d'un destin partagé. Bouaké symbolise la coupure en deux de notre pays. Une grande tristesse parce qu'il s'est produit ici des faits extrêmement graves et douloureux. Ici, en effet, se sont affrontés des frères et des sœurs d'un même pays qui vivaient ensemble, en harmonie, qui servaient le même drapeau, le drapeau ivoirien, qui travaillaient ensemble dans les mêmes bureaux, dans les mêmes usines, qui allaient dans les mêmes écoles, qui fréquentaient les mêmes églises, les mêmes mosquées, les mêmes temples, qui se mariaient entre eux, qui nourrissaient les mêmes rêves pour notre pays. Des frères sont tombés, des familles entières ont dû fuir la région, d'autres ont tout perdu.
Que de familles déchirées ! En hommage à tous ceux qui ont perdu la vie, je voudrais vous demander d'observer une minute de silence. Je vous remercie.
Ces moments difficiles pour chacune et chacun d'entre nous, j'ai du mal à les évoquer parce que je ne pense pas trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de toutes celles et tous ceux, comme moi, qui ont vécu cette terrible épreuve.
Cela n'aurait jamais du arriver dans le pays du Président Félix Houphouët-Boigny, lui qui, toute sa vie, s'est battu pour que la Côte d'Ivoire ne vive pas les scènes d'atrocité que d'autres pays ont connu.
Cela n'aurait jamais dû arriver dans le pays du Président Félix Houphouët-Boigny qui a fait de la paix sa seconde religion.
Ce qui s'est passé est une trahison des valeurs de paix, de tolérance, de concorde et de dialogue qu'il nous a enseignées.
Ce qui est arrivé est une profonde blessure qui est faite à notre chère Côte d'Ivoire.
Car, nous aurions pu éviter les choses abominables qui se sont produites.
Comme chacune et chacun le constate, nous payons un lourd tribut de ces années de folie que nous venons de traverser.
Toutes ces années perdues.
Perdues pour le développement de notre pays. Perdu pour l'éducation de nos enfants. Perdu pour notre place en Afrique et dans le monde.
Vous savez, chaque fois que je regarde une carte de notre pays, je me dis : "Bouaké est notre cœur; Bouaké est le cœur de la Côte d'Ivoire".
Car tous les chemins mènent à Bouaké. C'est ici que convergent toutes nos routes. C'est ici que se rencontrent toutes les populations de Côte d'Ivoire, d'Afrique de l'Ouest et d'ailleurs. C'est ici que l'hospitalité ivoirienne prend tout son sens. Oui, tous les chemins mènent à Bouaké. Alors il fallait bien qu'un jour nous revenions ici par Le Chemin de la paix. C'est donc à Bouaké que nous avons mis fin à la guerre. C'est donc à Bouaké que nous avons allumé la flamme de la Paix. En évoquant ce qui s'est passé, je n'entends pas porter de jugement. Ce sera à l'histoire de le faire. Pour autant, il est important de se souvenir pour pouvoir dépasser ce que nous avons subi pendant toutes ces années de crise. C'est ainsi que nous ferons tout pour ne pas répéter les erreurs qui ont failli causer notre perte. L'histoire lance à notre pays un défi important. Le défi de la réconciliation. Et nous pouvons le relever. Parce que partout où je suis passé, j'ai mesuré à quel point les Ivoiriens ont soif d'unité et de paix. Pour que la réconciliation soit effective, nous devons redécouvrir les vertus du pardon. Nous devons aujourd'hui nous pardonner les uns les autres. Je veux parler d'un pardon sincère qui exclut tout esprit de vengeance parce que rien de nouveau ne peut se bâtir sur le ressentiment. Pour ma part, j'ai pardonné. Oui, j'ai pardonné au nom de la Côte d'Ivoire, au nom des générations futures. Je vous demande d'en faire autant. Le mur de méfiance qui a été dressé entre nous doit disparaître maintenant. Je ne peux admettre que des gens qui étaient les meilleurs amis, décident de ne plus se rencontrer parce qu'ils ne sont pas de la même ethnie. Je ne peux pas admettre non plus que des couples qui s'entendaient à merveille, se séparent parce que le mari et la femme ne sont pas de la même région ou de la même religion. Je ne peux pas admettre davantage que des enfants qui étaient inséparables, ne jouent plus ensemble parce que les parents n'appartiennent pas à la même ethnie ou au même parti politique. En réalité, bien que nous ayons des différences, nous sommes les mêmes. Aucune ethnie n'a vécu en circuit fermé. Nous nous sommes mariés entre nous et nous avons eu des enfants. Nous nous sommes aussi influencés culturellement. Nous sommes le même peuple, le peuple ivoirien et les divisions entre nous n'ont aucun sens. Si vous êtes là, si nombreux à cette rencontre c'est que vous avez soif de changement. L'espoir d'un retour à la paix renaît. Les ex-belligérants ont signé l'accord politique de Ouagadougou avec pour Facilitateur le Président Blaise Compaoré. C'est un acte courageux qui mérite d'être salué. Il nous appartient d'accompagner cette volonté de paix, en devenant tous des faiseurs de paix dans nos paroles comme dans nos actes. (…). Il nous faut maintenant franchir une autre étape importante : la tenue d'élections démocratiques et transparentes. L'intérêt de notre pays commande qu'elle se tienne à la date indiquée, c'est-à-dire le 29 novembre 2009. Nous devons entendre le message d'impatience de nos compatriotes. Ce sera la preuve incontestable de notre détermination à réaliser le sursaut qu'on attend de nous. Si je suis candidat à cette élection présidentielle, ce n'est pas par ambition personnelle. C'est parce que je veux être utile à notre pays. Car pour moi, la politique doit permettre de rendre meilleur le monde dans lequel nous sommes. Elle doit faire en sorte qu'il y ait moins d'injustice, moins de violence, moins de misère et de souffrances. La politique n'a aucun intérêt si elle n'est pas animée d'un idéal humain. C'est le sens de mon engagement. (…) Ce qui va conditionner notre réussite, c'est l'unité des Ivoiriens. Pour garantir l'unité et la cohésion nationale, j'appliquerai tout simplement les principes de la République, à savoir que chaque Ivoirienne, chaque Ivoirien est citoyen à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. (…). Pour moi, il n'y a pas deux Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est une et indivisible…
Alassane Dramane Ouattara
Ado : un destin d’ivoirophobe ?
Qu'est-ce qui peut amener un être humain à nourrir tant de haine à l'égard de son bienfaiteur?
Cela relève sûrement, pour emprunter un substantif cher au grand maître Zadi Zaourou, du Didiga c'est-à-dire l'art de l'impensable.
Alors qu'il était un illustre inconnu des habitants d'Eburnie, Alassane Dramane Ouattara a pu être propulsé à la tête de la Bceao grâce aux bons soins d'un Houphouët-Boigny intégrationniste, pour le compte de la Côte d'Ivoire. De 1990 à 1993, il obtiendra tout de notre pays; il deviendra successivement super ministre et premier ministre. Il sera même bombardé numéro 2 du Parti-Etat. Face à un Houphouët agonisant, la thésaurisation l'emportera d'autant plus sur la gestion moderne des finances de l'Etat que le domicile de Dramane Ouattara se transformera en réceptacle des deniers publics. Toute fausse modestie mise à part, l'immensité des richesses de notre pays, il va sans dire que le tout-puissant locataire de la primature va s'en mettre plein les poches. Le nouveau riche qu'il devient tirera même vanité du sobriquet'' warifatchè '' le père de l’argent “homme très riche” dont ses affidés l'affublent. Il n'hésitera donc pas à sonner le glas pour les caisses publiques. Et comme pour enfoncer le clou, il bradera les secteurs vitaux de l'économie ivoirienne à des entreprises françaises, et licenciera en cascades des pères et mères de famille fonctionnaires ou journaliers. Paupériser à outrance cette terre qui lui a ouvert, sans machiavélisme aucun, les bras, apparaîtra alors comme le leitmotiv de ce personnage qui aime tant les Ivoiriens ! Grâce à sa fortune colossale bâtie sur le dos, que dis-je, sur le squelette des Ivoiriens, Dramane Ouattara se constituera aisément un arsenal politico-économique. N'zuéba, le dauphin constitutionnel en son temps, l'apprendra à ses dépens ; lui qui, en créant le concept d'ivoirité, lui conférait sûrement des valeurs nobles. Malheureusement sa guéguerre avec Ado pour la conquête ou la conservation du pouvoir finira par dévoyer ce concept, le destinant à d'autre fin par son géniteur lui-même. Et Ado aura le dessus en décembre 1999 conformément aux prévisions de Ouattara lui-même. Qu'à cela ne tienne ! Dramane Ouattara abhorrant tout ce qui fait le bonheur de l'Ivoirien prendra prétexte de ce concept d'ivoirité pour diviser les paisibles populations de ce pays qui vivaient en parfaite intelligence. Désormais, l'on parlera à travers certains médias nationaux et internationaux, de l' Ivoirien du Sud et de celui du Nord. Alors qu'Ado sait du tréfonds de lui-même que la loi ivoirienne n'a jamais opéré de discrimination basée sur l'ethnie ou la religion, encore moins l'apparence physique du citoyen. Le délit de faciès n'a jamais institutionnalisé dans ce pays. Quel cynisme donc, cette division factice parce que créée de toute pièce. Vraiment maliforme ce monsieur. Il fait partie de ces créatures, pour pasticher le célèbre linguiste Koné Dramane, qui '' … prennent malin plaisir à dire du mal, à faire du mal, à faire courir les rumeurs les plus fantaisistes sans se préoccuper de leur impact sur d'honnêtes gens.'' (Notre voie numéro 33 des 12 et 13 sept. 2009 p.3)
Quand on aime ce qu'on appelle ''mon pays '' et pour lequel on clame ''je suis toujours le jeune Ouattara'', on ne le divise pas en deux .Tu le sais bien toi Ado qui, aux Etats-Unis, marié à une Jamaïcaine, tu étais chrétien en son temps. La Bible nous enseigne, à travers 1 Rois 3,16-28 que deux femmes se disputaient la maternité d'un enfant. Pour trancher, le Roi Salomon décida : Coupez l'enfant vivant en deux et donnez-en la moitié à chacune des femmes ! La mère de l'enfant vivant, poussée par son profond amour pour son fils, s'écria:'' Majesté, je t'en supplie, donne plutôt l'enfant vivant à cette femme, mais surtout ne le fais pas mourir ! Quant à l'autre femme, elle disait :''Coupez l'enfant en deux ; de cette manière, il ne sera ni à moi, ni à elle.'' La Côte d'Ivoire, dont tu reconnais dans tes tournées politiques avoir tout reçu, ne mérite donc pas la guerre que tu lui as imposée avec son corollaire de morts indénombrables et de désolations.
Devant tant de sang d'innocents versé, la morale aurait voulu que Dramane Ouattara témoignât toute sa compassion à l'endroit des victimes de cette hideuse guerre, à tout le moins, fit un silence d'or sur ces atrocités. Que nenni ! Dracula-Ouattara se délectera plutôt de tout ce sang des Ivoiriens qu'il dit pourtant aimer. Aussi indiquera-t-il, en plein meeting politique à Bouaké, que les rebelles ont mené ''un combat indispensable''. Car tant que les Ivoiriens ne voudront pas de lui Dracula-Ouattara à la tête de ce beau et riche pays, ils boiront le vin de la pénitence jusqu'à la lie. La Côte d'Ivoire sera vilipendée partout où Ouattara éprouvera le besoin de le faire. A preuve, la presse proche d'Ado se réjouissait en son temps de la menace de boycott qui planait sur la vente du cacao ivoirien en occident, principalement aux Etats-Unis. Nos cacaoculteurs utiliseraient des enfants esclaves dans leurs plantations ! Yako Sansan Kouao ! Allah kabo, l'épée de Damoclès a fondu comme beurre au soleil. Et la Côte d'Ivoire continue de résister malgré l'existence de ces ''Ivoiriens'' qui n'ont que des projets de malheur pour 'leur' pays. Eux et eux seuls peuvent répondre à la question du journaliste sportif, Coulibaly Vamara : ''Qui sont ces Ivoiriens qui souhaitaient que les Eléphants de Côte d'Ivoire perdent samedi dernier (5 sept.2009), face aux Etalons du BF ? Qu'ils aient le courage de lever la main et de nous donner les raisons de cette malveillance….Cela prouve qu'il y a vraiment des Ivoiriens qui prient matin, midi et soir pour que la Côte d'Ivoire soit humiliée.'' (Soir info, numéro 4505 du 8 sept.2009 p.13). Le pauvre Vamara réagissait ainsi face à la révélation suivante du président de la Fif, Jacques Anoma, dans le même numéro de ce quotidien: j'ai beaucoup de peine pour ces Ivoiriens qui souhaitaient qu'on perde ce match. Ce n'est qu'en Côte d'Ivoire qu'on peut voir des choses pareilles.
Qu'Ado sache que malgré toutes ces méchancetés, ces animosités à l'endroit de ses bienfaiteurs que nous sommes, nous ne le haïssons point. Nous l'acceptons toujours. L'Ivoirien n'est ni vindicatif, ni xénophobe. Mais il n'est pas amnésique non plus. Aussi, nous lui permettrons de faire, dès le lancement officiel de la campagne présidentielle, toutes ses tournées politiques sans accroc majeur. Nous assisterons même à ses meetings autant que faire se peut. A-t-il arraché des vies humaines ? Nous lui accorderons ce que l'Islam appelle l'aman, c'est-à-dire laisser la vie sauve à un agresseur vaincu, un rebelle. Sache cependant, cher Ado, que les Ivoiriens ne sont pas des eunuques. Nous allons démontrer notre virilité à travers les urnes en répondant à ceux que tu appelles pompeusement ''mes relations solides.'' Oui, nous savons que ton parti politique, le Rdr, est arrimé à la françafrique, cette nébuleuse politico-économique aux allures maffieuses. Il est de notoriété que tu as toujours été le candidat de l'actuel chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, mais aussi de son prédécesseur Jacques Chirac. Sache aussi, cher “warifatchè”, que tout ce soutien ne connaîtra que le sort des ailes d'Icare au soir de l'élection présidentielle. Pour ta gouverne, Icare, dans la mythologie grecque, était le fils de Dédale, ce grand architecte qui construisit en Crète, un labyrinthe dans lequel il fut lui-même emprisonné, son rejeton avec. Pour s'échapper de cet endroit, Dédale fabriqua deux paires d'ailes qu'il fixa avec de la cire à ses épaules et à celles de son fils Icare. Avant de prendre leur envol, il recommanda à Icare de ne pas s'éloigner trop haut sur la mer, car, dit-il, en approchant de trop près le soleil, la cire pourrait fondre et les ailes se détacheraient. Tous deux s'élevèrent donc, légèrement et sans effort, et quittèrent la Crête. Le ravissement de ce nouveau et merveilleux pouvoir grisa l’adolescent. Il monta de plus en plus haut, refusant d'entendre les appels angoissés de son père. Et ses ailes se détachèrent. Il tomba dans la mer et les eaux se refermèrent sur lui. Cher Ado, les Ivoiriens te feront donc mordre la poussière au scrutin présidentiel à venir au profit de ce grand patriote et vrai panafricaniste, le Woody de Mama .Tu le sais bien, toi qui veux prendre pour des vétilles, les récents résultats des sondages occidentaux et ivoiriens sur l'issue de la présidentielle de novembre 2009 en Côte d'ivoire.
Coulibaly B. YVON Professeur des lycées et collèges, Abidjan
07314329
Cbyvon@yahoo.fr