Simone Gbagbo a fini par briser le suspense. Laurent Gbagbo est candidat à sa propre succession et trouvera sur son chemin le président Henri Konan Bédié. Le candidat du Pdci-Rda, super favori de cette course à la magistrature suprême, ne peut que se réjouir de cette évolution des choses, ce, d`autant plus qu`il y a longtemps que M. Bédié attend cette "bonne nouvelle". Bataille épique à l`horizon.
Un face-à-face historique, une confrontation qui annonce des étincelles, un combat de super-géant. Pour la première fois, Laurent Gbagbo accepte de croiser le fer avec Henri Konan Bédié qu`il avait toujours évité en alléguant de faux prétextes.
L`on se souvient en effet de cette conférence de presse de l`Aitaci à Treichville en 1995, au cours de laquelle, le "camarade" Laurent Gbagbo, président-candidat du Fpi, déclarait disposer des 20 millions de francs exigés pour sa caution (qu`il brandissait), qu`il avait sa carte d`identité nationale, bref qu`il remplissait toutes les conditions mais qu`il refusait de compétir parce que la candidature de M. Alassane Ouattara, son allié du front républicain, avait été rejetée. Quelle grande leçon de solidarité ! Et pourtant en 1990, c`est le même Laurent Gbagbo qui trahissait ses camarades de la gauche démocratique qui avait décidé d`un commun accord de ne pas se présenter à l`élection présidentielle contre Houphouët-Boigny parce que, estimaient-ils, les conditions n`étaient pas réunies pour des élections justes et équitables en Côte d`Ivoire. Malgré cela, Gbagbo s`est présenté et a affronté Houphouët qui l`a "battu avec 18%" des suffrages exprimés. En 95, Gbagbo refuse d`aller aux élections parce que M. Ouattara n`est pas candidat.
En réalité, il voulait se donner des arguments pour faire le boycott actif là où il savait qu`il n`avait aucune chance devant Bédié.
En 2000, c`est encore le même Gbagbo qui aurait convaincu le Général Guéï de rejeter les candidatures de tous les postulants du Pdci-Rda dont Bédié. Ce qui fut fait. Depuis 2005 que les élections étaient annoncées, Bédié a déclaré être candidat. Il a été désigné et investi par son parti. Sur le starting-block, il est déjà prêt et n`attendait que le top départ. De 2005 à 2009, les élections ont été maintes fois reportées. Jamais Gbagbo n`avait eu le courage d`annoncer qu`il était candidat.
Mais depuis avant-hier à Anyama, c`est donc chose faite. Par la bouche de l`épouse adorée, la candidature de Gbagbo a été rendue publique. Il "accepte" d`être candidat, il accepte surtout d`affronter Bédié qui a déjà fait savoir que cette bataille était son "dernier combat". A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Bédié a déjà intégré l`adversaire Gbagbo dans son plan de bataille. Il ne peut donc que se réjouir qu`après le faux bond de 95, la manipulation de 2005, que ce dernier consente enfin à annoncer sa candidature faisant de lui un adversaire officiel et déclaré. Gbagbo candidat, cela veut surtout dire que les élections sont vraiment imminentes. Car si depuis 2005, il a mis du temps pour faire cette annonce, c`est parce qu`il savait que ces élections n`auraient pas lieu aux dates successivement indiquées. Avec la liste électorale provisoire, tous les clignotants sont désormais au vert.
Akwaba Saint Clair
Un face-à-face historique, une confrontation qui annonce des étincelles, un combat de super-géant. Pour la première fois, Laurent Gbagbo accepte de croiser le fer avec Henri Konan Bédié qu`il avait toujours évité en alléguant de faux prétextes.
L`on se souvient en effet de cette conférence de presse de l`Aitaci à Treichville en 1995, au cours de laquelle, le "camarade" Laurent Gbagbo, président-candidat du Fpi, déclarait disposer des 20 millions de francs exigés pour sa caution (qu`il brandissait), qu`il avait sa carte d`identité nationale, bref qu`il remplissait toutes les conditions mais qu`il refusait de compétir parce que la candidature de M. Alassane Ouattara, son allié du front républicain, avait été rejetée. Quelle grande leçon de solidarité ! Et pourtant en 1990, c`est le même Laurent Gbagbo qui trahissait ses camarades de la gauche démocratique qui avait décidé d`un commun accord de ne pas se présenter à l`élection présidentielle contre Houphouët-Boigny parce que, estimaient-ils, les conditions n`étaient pas réunies pour des élections justes et équitables en Côte d`Ivoire. Malgré cela, Gbagbo s`est présenté et a affronté Houphouët qui l`a "battu avec 18%" des suffrages exprimés. En 95, Gbagbo refuse d`aller aux élections parce que M. Ouattara n`est pas candidat.
En réalité, il voulait se donner des arguments pour faire le boycott actif là où il savait qu`il n`avait aucune chance devant Bédié.
En 2000, c`est encore le même Gbagbo qui aurait convaincu le Général Guéï de rejeter les candidatures de tous les postulants du Pdci-Rda dont Bédié. Ce qui fut fait. Depuis 2005 que les élections étaient annoncées, Bédié a déclaré être candidat. Il a été désigné et investi par son parti. Sur le starting-block, il est déjà prêt et n`attendait que le top départ. De 2005 à 2009, les élections ont été maintes fois reportées. Jamais Gbagbo n`avait eu le courage d`annoncer qu`il était candidat.
Mais depuis avant-hier à Anyama, c`est donc chose faite. Par la bouche de l`épouse adorée, la candidature de Gbagbo a été rendue publique. Il "accepte" d`être candidat, il accepte surtout d`affronter Bédié qui a déjà fait savoir que cette bataille était son "dernier combat". A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Bédié a déjà intégré l`adversaire Gbagbo dans son plan de bataille. Il ne peut donc que se réjouir qu`après le faux bond de 95, la manipulation de 2005, que ce dernier consente enfin à annoncer sa candidature faisant de lui un adversaire officiel et déclaré. Gbagbo candidat, cela veut surtout dire que les élections sont vraiment imminentes. Car si depuis 2005, il a mis du temps pour faire cette annonce, c`est parce qu`il savait que ces élections n`auraient pas lieu aux dates successivement indiquées. Avec la liste électorale provisoire, tous les clignotants sont désormais au vert.
Akwaba Saint Clair