x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 10 octobre 2009 | Notre Voie

Dire bien (Rediffusion): Ce qui est devant nous est plus beau que ce qui est derrière nous…

Lecteurs miens, Allah sako an sako ! Que la volonté de Dieu soit notre volonté ! Le titre supra, malgré sa longueur phrastique, n’a ni connotation physique ni connotation érotique. Il prend appui sur un déjà-dit pertinent, celui construit par le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en visite à Séguela et Vavoua, deux localités dans l’arrière pays. C’était le lundi 14 juillet 2008. Je retiens de son important discours de remobilisation, cette invitation aux populations à voir loin : «Ne regardez plus derrière, regardez devant ! Ne pensez plus aux petits soubresauts. Regardez le boulevard de la liberté, de la paix qui est devant nous» (cf. Frat-Mat du 15/07/08). Relevons tout de suite que le dernier pronom personnel «nous» est inclusif et son emploi approprié dénote qu’un Président de la République responsable est toujours conscient de ce que son peuple et lui sont embarqués sur le même bateau et qu’ils sont ainsi liés comme le recto et le verso d’une feuille de papier. Peut-on faire un trou dans le recto sans toucher le verso ? NON. Lecteurs miens l’un des critères sûrs de la pertinence du discours d’un penseur ou d’un grand chef est sa capacité à faire passer ses concepts et idées dans le langage courant. Et l’actuel Chef de l’Etat dont le langage franc et direct a toujours de quoi nous libérer (ce qui n’est pas le cas chez d’autres dont le langage perturbe et perd les militants), a cet art, que dis-je, cette guise personnelle de parler en ami à ses interlocuteurs voire à son peuple. De quoi faire rougir dans les chapelles adverses. N’est-ce pas ? Désormais le leitmotiv, depuis cette visite mémorable aux populations de Séguela et de Vavoua, est : «Regardons devant, ne regardons plus derrière». On le sait, regarder devant, c’est regarder vers l’avenir. Le dire, n’est guère tautologique. A bien regarder, on comprend que dans toute situation difficile ou de sortie de crise ,l’attention (de gens normaux ou de ceux qui veulent s’en sortir) se tourne toujours vers l’avenir. Et non vers le passé. D’où notre linguistique arrêt sur l’impératif négatif («ne regardez plus derrière !») qui rappelle que la guerre est finie et qu’elle est derrière nous. Ne plus regarder derrière (ou en arrière), c’est aussi tourner le dos à tous ces hommes politiques qui, après avoir été veulent être coûte que coûte. Normal, lecteurs miens, que le présent de ces «has been» (ou ces « avoir été») se conjugue avec les mots «autrefois», «à notre temps»…Ou ma foyi yé ban ! Ils n’ont encore rien vu ! En attendant, nous avons affaire à des gens qui supportent mal la démocratie et qui ont la nostalgie du temps où ils étaient au pouvoir comme d’autres ont la nostalgie de leur jeunesse. Yako à eux ! Le mot «nostalgie», du grec «nostos» (retour) et «algie» (douleur) évoque «tristesse, mélancolie» et bien souvent provoque, comme c’est le cas dans le champ politique, haine et rancune. Deux laideurs lexicales qui ne sont pas bonnes ni pour la démocratie ni pour la République. Sur le sujet, Laurent Gbagbo qui a décidé de ne plus rater ces nageurs dont on voit le dos même nuitamment dira ceci : «Il ne faut pas que les gens croient que nous avons oublié. Il n’en est rien. On se tait pour que la République vive. Si on veut agir par rapport à tout ce qui se fait, on devient rancunier. Or la rancune n’est pas bonne pour la République» (cf. son discours du 22 juillet devant les mêmes populations de Vavoua reçues en audience au Palais présidentiel in Frat-Mat du 24/07/08). Une leçon politique et un appel à la sagesse à ces acteurs politiques devenus soudainement et tout à coup amnésiques après avoir perdu le pouvoir d’Etat et qui, pour le reconquérir, sont derrière tous les coups bas dans l’Etat et n’hésitent pas à mettre sens devant-derrière (ou à l’envers) leur propre pays qu’ils disent aimer… L’emploi des prépositions «devant/derrière» s’inscrit dans un enjeu politique. Ne sommes-nous pas dans une année électorale ? Au-delà donc de la simple et visible antonymie, on peut imaginer le duel au sabre imminent entre les partisans des deux prépositions pour la conservation ou la reconquête du pouvoir d’Etat. Ici le Chef de l’Etat qui n’a pas dit encore s’il est candidat mais qui sait que la rude campagne présidentielle se fera bilan contre bilan. (cf. «Si un jour je le suis, on fera campagne ensemble. Chacun dira ses arguments, son bilan, ses projets. Aujourd’hui tout le monde a gouverné. Donc, chacun a son bilan… in Frat-Mat du 24/07/08)… donne du sens à ces deux prépositions qui continuent de peser lourdement sur notre démocratie. Ainsi exhumées, les deux prépositions, dans le processus de sortie de crise, dégagent une fraîcheur politique dont l’ampleur dépasse leur temps et leur lieu. Il y a en elles deux forces en opposition, voire deux classes diamétralement opposées qui rappellent les thèses de Lenine et de Marx sur la farouche lutte des classes. L’une, rétrograde et réactionnaire, tournée vers le passé, lequel passé regardé continue de dicter des ordres au présent. D’où nos malheurs et ceux de la paix souvent poignardée par derrière (ou dans le dos). L’autre, tournée vers le futur et affichant sans arrière-pensée sa volonté d’avancer, sans haine et sans rancune. Vive le «Devandougou !» (le pays du Devant), clament ceux des Ivoiriens qui ont choisi d’avancer et qui célèbrent avec fierté leur prise en main de leur destin. Des «Devandougouka» (devant-pays-habitant) qui reviennent de très loin. Que d’épreuves, de tours et de détours de l’Histoire avant que ne s’ouvre devant eux le boulevard de la liberté et de la paix ! Lecteurs miens, Peuple du Devandougou, contemplons avec joie la beauté de ce boulevard qui est devant nous et qui a été préparé avec intelligence par les pas de l’Accord politique de Ouaga. Marchons dessus en triomphe (cf. notre victoire sus le Mal) et à force de le fouler avec nos pieds de résistants nous l’aplanirons. Rendons gloire à Dieu pour son bienfait, car c’est lui qui développe à chaque peuple ses chemins (voire ses boulevards). Et le peuple ne peut marcher en sûreté et avec assurance sur le boulevard de la liberté et de la paix qu’aux sons de la parole de Dieu. La Côte d’Ivoire laïque n’a-t-elle pas aussi pour nom «le pays béni de Dieu» ? Preuve que tout est accompli et qu’à chaque chose son temps. Il suffit de savoir regarder la beauté des signes… placés sous nos yeux, c'est-à-dire devant nous. Takbir Allah akbar ! Alleluia ! Amen. Koné Dramane direbien@live.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ