La fièvre de la précampagne qui s'est emparé des grandes chapelles politiques n'épargne pas les petits poucets tels que l'Aird de Kahé Eric. Le bureau politique élargi aux organes tenu au siège du parti aux Deux-Plateaux, 7ème tranche a été l'occasion de plancher sur plusieurs sujets liés au processus de sortie de crise. Ainsi, en dépit de la satisfaction exprimée par son état-major, relativement à la remise de la liste électorale provisoire aux chefs de l'exécutifs, l'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie n'a pas manqué de marquer son inquiétude face aux tâches non encore exécutées. « L'Aird reste extrêmement préoccupée, à deux mois de la date de l'élection présidentielle par l'absence de lisibilité au niveau du désarmement dont la non réalisation pourrait faire peser une hypothèque sur la tenue d'élections transparentes, la non réalisation de l'unicité des caisses de l'Etat sur l'ensemble du territoire national, le silence de certains acteurs politiques et de la communauté internationale devant les graves manquements à l'application de l'Accord politique de Ouagadougou, tout en appelant paradoxalement à la tenue d'élections, au risque de voir celles-ci nous plonger dans une crise plus graves si elles ne remplissent pas toutes les conditions », ont indiqué les instances du parti. Dans cette veine, le cas des 2.752.181 inscriptions litigieuses sur la liste électorale n'a pas laissé de marbre Kahé Eric et les dirigeants de l'Aird. « L'Aird recommande que les cas d'anomalies relevés soient traités avec la plus grande rigueur, de façon à extirper tout fraudeur de la liste sans priver aucun Ivoirien de son droit de vote », ont-ils suggéré dans le communiqué final sanctionnant le bureau politique du jeudi 8 octobre 2009, condamnant en termes voilés, la menace qu'avait fait planer les miliciens du Moyen-Cavally sur la tournée du président du Rassemblement des républicains dans la région. «L'Aird s'étonne qu'il puisse encore exister des foyers de tension et des entraves à la pratique démocratique. Le jeu démocratique exclut toute violence. La condamnation d'une action politique doit se faire par les urnes», ont fait remarquer les organes de la formation politique. Et malgré la tenue du premier congrès ordinaire du parti prévue du 22 au 23 octobre prochain, l'état-major de l'Aird a d'ores et déjà désigné son candidat à la présidentielle du 29 novembre. « Le choix du bureau politique élargi aux organes de l'Aird s'est porté sur Laurent Gbagbo pour briguer la magistrature suprême aux prochaines élections présidentielles », a tranché Kahé Eric qui a pour ce faire, adressé une lettre d'investiture à l'intéressé.
Marc Dossa
Marc Dossa
