Avant le dépôt de sa candidature, le président Laurent Gbagbo a tenu à informer le peuple de Côte d’Ivoire. Avant-hier lundi 12 octobre, les délégations qui ont parcouru le pays ont fait le point à la Première dame. Il en ressort que les 19 régions du pays ont donné leur onction à la candidature du chef de l’Etat. La résidence du chef de l’Etat sise à Cocody, a abrité le lundi 12 octobre dernier, la réunion de synthèse de toutes les délégations qui ont visité les 19 régions du pays pour annoncer la candidature du président Gbagbo avant le dépôt de sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI). La rencontre a été présidée par la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Elle avait à ses côtés le député Martin Sokouri Bohui, secrétaire national du FPI chargé des élections. Pendant plus de trois heures, les chefs de délégation se sont succédé au micro pour rendre compte de leur mission. Celle-ci consistait à informer les populations de la volonté du président Gbagbo de se porter candidat à l’élection présidentielle prochaine et de recueillir par la même occasion leur caution et leur onction. Il ressort de toutes les interventions que les masses populaires, les chefs traditionnels, les femmes et les jeunes qui étaient les principales cibles de la mission ont favorablement et fortement apprécié la démarche du président Laurent Gbagbo. Une démarche empreinte, selon leurs propres termes, de sagesse, de courtoisie, d’humilité et de simplicité. Toujours selon eux, cette démarche montre la connaissance profonde du président Gbagbo des us et coutumes du pays et donc de sa parfaite connaissance de la société ivoirienne : “Un président de la République en fonction qui, avant de se porter candidat à la présidentielle se réfère au peuple à l’effet d’obtenir sa caution et sa bénédiction. C’est du jamais vu”. Ce refrain, selon les émissaires du candidat Gbagbo, est revenu sur toutes les lèvres dans toutes les 19 régions que compte la Côte d’Ivoire. Pour les populations, cette démarche du président Gbagbo est le signe de la profonde considération et du profond respect qu’il a pour elles. Aussi, les populations des 19 régions ont-elles, non seulement donné leur onction à la candidature du président Gbagbo, mais se sont également engagées à la soutenir jusqu’à la victoire finale. La reconnaissance, une obligation divine Aujourd’hui, nous nous intéressons aux régions du Bafing, de la Vallée du Bandama, des Savanes et du Worodougou, de l’Agnébi et des Lagunes. Dans le Bafing, notamment à Touba, selon l’inspecteur d’Etat Bamba Mamadou qui conduisait la délégation, les populations ont estimé que le président Gbagbo “a joué sa partition en électrifiant en moins d’un an 23 villages contre seulement 7 villages en 40 ans de pouvoir du PDCI et en érigeant par ailleurs Koro et Ouaninou en département”. Et qu’il leur revient “de jouer la leur eux aussi en donnant au président Gbagbo un deuxième mandat pour achever ce qu’il a si bien commencé”. Et, intervenant tour à tour à ce propos, les chefs des familles Fadiga, Diomandé et le grand imam de la grande mosquée ont fait allusion, selon l’émissaire du président Gbagbo, au verset 152 de la sourate qui dit que “la reconnaissance est une obligation divine”. Et pour marquer justement leur adhésion à la candidature de Laurent Gbagbo, les populations ont symboliquement donné la somme de 600 FCFA, dont 500FCFA des parents et 100FCFA des jeunes pour, disent-ils, participer au financement de la campagne. La situation n’est pas moins satisfaisante à Katiola, dans la Vallée de Bandama d’où le ministre Dibonan Koné rapporte que les populations estiment que le président Gbagbo “a mis du temps pour déposer sa candidature”. Et que s’il ne le faisait pas, ce sont “elles qui le feraient à sa place”. Parce qu’elles constatent que “Gbagbo craint Dieu. Et que celui qui craint Dieu ne peut pas faire n’importe quoi avec le pouvoi”. Dans la région des Savanes, la délégation était conduite par Ouattara Gnonzié en lieu et place du président Laurent Dona Fologo qui pour des raisons de famille était indisponible. Là aussi, la moisson a été plus que fructueuse. Selon lui, tous les chefs réunis autour du chef de canton ont dit des prières pour l’élection de Gbagbo. Et sûr de leur affaire, ils ont dit que “le président Gbagbo est déjà élu”. Si bien qu’il lui demande de les sortir après son élection, du trou où les a plongés la guerre. Dans le Worodougou, les messagers du président Gbagbo, M. Kané Ladji et le docteur Touré Amara ont rapporté que leurs parents les ont chargés de dire au candidat du FPI et de tous les ivoiriens qu’ils “ont maintenant les yeux ouverts. Et que pendant longtemps, on leur a raconté des mensonges. Mais la guerre leur a permis de comprendre que seul Gbagbo peut leur apporter le bonheur auquel ils aspirent”. Gbagbo enfonce une porte ouverte Dans la région de l’Agnebi, dans les départements d’Adzopé, d’Akoupé et de Yakassé-Attobrou, la délégation était conduite par le ministre Emmanuel Monnet. Et la rencontre avec la population a eu lieu à Adzopé. Le ministre a expliqué que sur 68 chefs que comptent les trois départements, 62 étaient effectivement présents et 6 autres s’étaient faits représenter pour des raisons diverses. Et pour contrarier tous ceux qui racontent que le pays Attié avait basculé ailleurs, les populations ont spontanément organisé une marche à travers les artères de la ville pour “réaffirmer leur soutien inconditionnel au président Gbagbo et à sa politique”. Selon M. Monnet, “les populations ont dit qu’elles n’ont qu’un seul candidat à l’élection présidentielle et c’est Gbagbo”. Aussi estiment-elles , qu’en leur envoyant un émissaire pour les informer de sa candidature, Gbagbo fait certes preuve d’humilité, de courtoisie et de respect, mais il “enfonce surtout une porte déjà ouverte”. Dans le département d’Agboville, les populations ont, selon le ministre Raymond N’Dori fait des bénédictions pour la victoire du président Gbagbo. Le chef de terre, selon le ministre, s’est élevé contre ceux qui disent que Gbagbo n’a pas travaillé : “Gbagbo tenait le peuple dans la main droite et le fusil dans la main gauche pour défendre ce peuple. Avait-il une troisième main avec laquelle il allait travailler”, a fait remarquer le chef de terre. Dans la région des Lagunes, les ministre Mel Eg Théodore et Kouassi Apété sont revenus, comme tous les autres, très satisfaits de leur mission à Jacqueville, Dabou, Grand- Lahou, Tiassalé et Sikensi. Car là aussi, les populations ont affirmé avec force leur soutien à la candidature du président Gbagbo. “Laurent Gbagbo est notre fils et si ça ne tient qu’à nous seuls, il peut être sûr d’être élu au premier tour”. Demain, nous rendrons compte des missions dans les régions du Sud-Bandama, du Fromager, de la Marahoué et du Moyen Comoé.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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