Gérard Santoni (1943- 2008), Yacouba Touré (1955-2002), Issa Kouyaté (1963-2001) et Alexandre Dagry (1941-2008) sont offerts au public ivoirien, en ce moment, à "la Rotonde des Arts" au Plateau.
Du 24 au 31 octobre, une exposition inédite permettra de revisiter leurs créations. Et le vernissage de cette exposition, placée sous le parrainage de Mme Martine Koffi Studer, ancien ministre de la Communication, s’est déroulé le jeudi dernier à "la Rotonde des arts contemporains "- Immeuble Nour Al Ayat- Plateau, en présence d’une palette de férus des arts plastiques. Pour le Pr Yacouba Konaté, «La particularité de ces artistes est qu’ils sont décédés laissant des collections d’œuvres qui parfois sont des sources d’ennuis pour les familles, qui se demandent comment les conserver et comment les promouvoir ». Et pour résorber cet ennui, "la Rotonde des Arts contemporains et "la Fondation Nour Al Ayat" mettent sur les cimaises les œuvres de ces éminents artistes pour, d’une part, rappeler les contributions de ces artistes à l’histoire de l’Art en Côte d’Ivoire et d’autre part, ouvrir le débat sur la question de la conservation des collections privées. C’est un hommage qui vaut son pesant d’or, car, chacun de ces artistes ayant joué un rôle de leader pour un courant des Arts plastiques en Côte d’Ivoire.
Gérard Santoni, par exemple, est diplômé des Beaux-arts de Nice, en France et major de sa promotion. Il appartient à la première génération des artistes de l’indépendance. Rentré en Côte d’Ivoire, c’est lui qui habille les plateaux des émissions les plus prestigieuses de la télévision ivoirienne.
Revisiter les précurseurs et les rendre présents
C’est lui qui réalise le logo de la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement), c’est Santoni. Il remporte le 1er prix du logo du District de Yamoussoukro
Quant à Alexandre Dagry (1941-2008) il a été initié à la photographie par son père DAGRY Béké Djava Pierre dit Pétrus, le géniteur de Mme Henriette Dagri Diabaté, deuxième personnalité de du Rassemblement des Républicains de Alassane Dramane Ouattara. Par sa position de professeur de photographie, Alexandre Dagry occupe une fonction dont les titulaires se comptent en côte d’Ivoire sur les doigts de la main. Alexandre Dagry est le maître par exemple de presque tous les artistes photographes sortis de l’INA et de l’INSAAC.
Yacouba Touré (1955-2002)
Artiste leader du groupe Daro-Daro, après avoir cherché ses marques dans le courant Vohou-Vohou, comptait au nombre des artistes les plus doués de sa génération. La sobriété des couleurs est à la mesure de la rusticité du support qui flirte à un moment ou à un autre avec la toile de jute.
Issa Kouyaté (1963-2001), par ses collages et son regard pointu sur le fait urbain, il enregistre les modifications profondes du paysage africain en même temps que sa peinture enrichit le paysage pictural. Le peintre n’invente ni la misère ni la difficulté à vivre dans les bidonvilles et les quartiers précaires. Mais les titres de ses tableaux signalent que ces lieux de l’enfance en détresse, portent des noms qui sont des poèmes de lucidité. "Boribana", c’est à dire "la fin de la fuite, la fin de la course" et "Bromakoté" qui signifie "je n’ai pas le choix". En somme, ce qui tourmente Issa Kouyaté, c’est le désordre urbain.
Yacouba Konaté, mai 1998.
Au programme de cette exposition, l’épineuse question de la conservation des œuvres des artistes disparus, a fait l’objet d’une table ronde hier.
Jean- Antoine Doudou
Du 24 au 31 octobre, une exposition inédite permettra de revisiter leurs créations. Et le vernissage de cette exposition, placée sous le parrainage de Mme Martine Koffi Studer, ancien ministre de la Communication, s’est déroulé le jeudi dernier à "la Rotonde des arts contemporains "- Immeuble Nour Al Ayat- Plateau, en présence d’une palette de férus des arts plastiques. Pour le Pr Yacouba Konaté, «La particularité de ces artistes est qu’ils sont décédés laissant des collections d’œuvres qui parfois sont des sources d’ennuis pour les familles, qui se demandent comment les conserver et comment les promouvoir ». Et pour résorber cet ennui, "la Rotonde des Arts contemporains et "la Fondation Nour Al Ayat" mettent sur les cimaises les œuvres de ces éminents artistes pour, d’une part, rappeler les contributions de ces artistes à l’histoire de l’Art en Côte d’Ivoire et d’autre part, ouvrir le débat sur la question de la conservation des collections privées. C’est un hommage qui vaut son pesant d’or, car, chacun de ces artistes ayant joué un rôle de leader pour un courant des Arts plastiques en Côte d’Ivoire.
Gérard Santoni, par exemple, est diplômé des Beaux-arts de Nice, en France et major de sa promotion. Il appartient à la première génération des artistes de l’indépendance. Rentré en Côte d’Ivoire, c’est lui qui habille les plateaux des émissions les plus prestigieuses de la télévision ivoirienne.
Revisiter les précurseurs et les rendre présents
C’est lui qui réalise le logo de la BOAD (Banque Ouest Africaine de Développement), c’est Santoni. Il remporte le 1er prix du logo du District de Yamoussoukro
Quant à Alexandre Dagry (1941-2008) il a été initié à la photographie par son père DAGRY Béké Djava Pierre dit Pétrus, le géniteur de Mme Henriette Dagri Diabaté, deuxième personnalité de du Rassemblement des Républicains de Alassane Dramane Ouattara. Par sa position de professeur de photographie, Alexandre Dagry occupe une fonction dont les titulaires se comptent en côte d’Ivoire sur les doigts de la main. Alexandre Dagry est le maître par exemple de presque tous les artistes photographes sortis de l’INA et de l’INSAAC.
Yacouba Touré (1955-2002)
Artiste leader du groupe Daro-Daro, après avoir cherché ses marques dans le courant Vohou-Vohou, comptait au nombre des artistes les plus doués de sa génération. La sobriété des couleurs est à la mesure de la rusticité du support qui flirte à un moment ou à un autre avec la toile de jute.
Issa Kouyaté (1963-2001), par ses collages et son regard pointu sur le fait urbain, il enregistre les modifications profondes du paysage africain en même temps que sa peinture enrichit le paysage pictural. Le peintre n’invente ni la misère ni la difficulté à vivre dans les bidonvilles et les quartiers précaires. Mais les titres de ses tableaux signalent que ces lieux de l’enfance en détresse, portent des noms qui sont des poèmes de lucidité. "Boribana", c’est à dire "la fin de la fuite, la fin de la course" et "Bromakoté" qui signifie "je n’ai pas le choix". En somme, ce qui tourmente Issa Kouyaté, c’est le désordre urbain.
Yacouba Konaté, mai 1998.
Au programme de cette exposition, l’épineuse question de la conservation des œuvres des artistes disparus, a fait l’objet d’une table ronde hier.
Jean- Antoine Doudou