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Société Publié le samedi 17 octobre 2009 | Nord-Sud

Code du mariage - Maître Jean Jacques Alloukou : “Il n`est pas interdit d`avoir des maîtresses”

Faut-il légaliser la polygamie ? Tel est le débat que Nord-Sud Quotidien ouvre dans ses colonnes. Maître Jean Jacques Alloukou de l'Ordre des avocats, explique les conséquences juridiques que cela implique.

« Si on rentre dans l'ordre de la polygamie, cela veut dire que toutes celles qui seront mariées au monsieur, peu importe l'ordre d'arrivée, auront le même droit de même que les enfants». C'est en ces mots que Maître Jean Jacques Alloukou, avocat, explique les implications d'une légalisation de la polygamie. Mais tant que nous serons dans un régime qui n'est pas polygamique les enfants qui naîtront en dehors du mariage et surtout après le mariage ne sont pas protégés par la loi. L'avocat estime qu'il n'y a pas de droit pour eux. « Si on leur reconnaît des droits, implicitement on admet la polygamie. La loi est claire là-dessus », averti-t-il. L'adultère est condamné et sanctionné. Si le géniteur décède, cet enfant ne peut pas succéder. Pour le technicien du droit, il n' ya pas d'injustice « dans la mesure où la loi a prévu cela et les gens le savent ». Dans la pratique on n'a pas encore vu une personne qui est sanctionnée parce qu'elle a un deuxième bureau. Le juriste répond tout simplement que « ce n'est pas interdit d'avoir un deuxième bureau. Ce qui est interdit c'est de contracter un deuxième mariage sans que le premier ne soit dissous. Si quelqu'un entretient des relations extraconjugales et que toutes ses femmes consentent, la loi n'a rien prévue pour cela non plus. Puisque la loi ne régit que le mariage, il est évident que ce que la loi n'a pas régi, ne peut pas être source de droit. Les « deuxièmes bureaux » ne sont pas source de droit. Au cas où vous êtes marié et que vous contractez un deuxième mariage sans que quelqu'un le sache, il n'y pas de problème. Mais dès l'instant qu'on a l'information, n'importe quel tiers peut demander l'annulation de ce mariage. Le premier mariage, du fait de son antériorité, prime sur le second », avertit-il. Si bien que l'enfant adultérin pour être reconnu, doit l'être d'abord par l'épouse légitime. Pour lui, les femmes mariées qui choisissent leur rivale, le font par dépit. Même s'il est personnellement contre la polygamie, le juriste admet que pour contenter toutes les parties, son option peut être envisagée. Dans ce cas, « il faut bien en définir les contours, tant au niveau du nombre de femmes que de la gestion quotidienne du foyer». Car conclut Maître Alloukou, « ce n'est pas juridiquement impossible de modifier la loi ».

N.D.
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