x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 19 octobre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Gervais Coulibaly au corridor de Korhogo / Marcel Dibonan Koné: “S’il se trouve des gens dans l’ombre qui tirent les ficelles pour arriver à ce résultat, ils se trompent”

Témoin oculaire de l’incident qui s’est produit le samedi 10 octobre dernier entre la délégation du porte-parole du président de la République, Gervais Coulibaly et les ex-combattants des FN au corridor de Korhogo, le Ministre Marcel Dibonan Koné, ancien ministre de la Sécurité, membre du bureau politique du PDCI, membre d’honneur de la Conférence Cap Unir pour la Réélection de Laurent Gbagbo, donne sa version des faits.

Vous avez vécu le week-end dernier un incident en compagnie du président de la Conférence Cap UR LG, Gervais Coulibaly sur la route de Korhogo. Quelle est votre version des faits ?
C’est un incident fâcheux. Nous sommes arrivés. Nos collaborateurs sont descendus pour aller vers la guérite des militaires des Forces Nouvelles pendant que la herse était bien tendue. Une discussion a été engagée. Le porte-parole est descendu pour aller voir ce qui se passe. On lui demande de présenter un ordre de mission. Ce qui veut dire en d’autres termes l’autorisation d’entrer à Korhogo. Il leur a dit, le préfet a été informé, même le comzone a aussi été informé. Si vous n’avez pas eu l’information, appelez le préfet. Finalement, ils nous ont dit si vous êtes incapable de produire ces documents, vous n’entrerez pas.

Cela vous a-t-il frustré ? Comment expliquez-vous cette réaction des militaires des Forces Nouvelles ?
Premièrement, je suis un ancien membre de gouvernement. Je suis Ministre de la Sécurité. Ces choses ne sont pas bien à entendre, à voir. Je ne suis pas intervenu parce qu’il fallait se calmer pour ne pas pousser à une espèce de soulèvement de ton qui s’avère désagréable. Deuxièmement, nous venons de Katiola et de Niakara, nous allons entrer à Korhogo et l’on nous demande des ordres de mission. On va à une réunion qui est prévue et pour laquelle le préfet est informé, ainsi que les autorités sur place. Est-ce un excès de zèle des éléments qui étaient au poste ? Le porte-parole s’est retiré. Il est venu vers la voiture et on est resté là, dix minutes, personne ne venait de la ville et nous attendions.

Pendant son meeting au centre culturel de Korhogo, le président de Cap UR LG a fait allusion à certains leaders politiques qui tireraient des ficelles, parlant de cet incident. Etes-vous de cet avis ?
Ecoutez, écoutez, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons où il se trouve l’Accord Politique de Ouaga et pour lequel il y a la libre circulation entre la zone Centre Nord Ouest (Cno) et le reste de la Côte d’Ivoire, nous ne comprenons pas qu’une partie des Forces Nouvelles quelque part, nous empêche d’entrer à Korhogo. A Katiola, nous n’avons pas eu ce problème. Nous avons sillonné plus de quinze villages et avons tenu notre réunion au chef-lieu du département de Katiola.

Selon vous, qui se cacherait derrière ces actes que vous avez vécus à Korhogo ?
C’est bizarre. Et si Coulibaly Gervais dit que des leaders politiques tireraient les ficelles, je suis d’accord avec lui. Car je pense que c’est trop grave de voir des éléments à un corridor prendre des initiatives pour se comporter de la sorte. Nous continuons de nous demander ce qui se passe. S’il se trouve des gens dans l’ombre qui tirent les ficelles pour arriver à ce résultat, ils se trompent.

A qui pensez-vous ?
A personne et à tous ceux que vous pouvez imaginer. Voilà, je ne vais pas mettre de l’huile sur le feu. Nous nous connaissons bien dans ce pays. Je ne pense à personne et je pense à tout le monde.

Récemment à Dabakala, un tel incident s’était produit. Faut-il s’attendre encore à ce gendre d’incident dans le nord au moment où nous entrons de plain-pied dans la campagne électorale ?
Moi-même, je me pose la question, si d’autres incidents de cette nature ne viendront pas ? A Dabakala, ça peut être des énervements, des incompréhensions. Mais ce qui s’est passé à Korhogo est très grave. Ce n’est pas la même chose. A Dabakala, c’est vrai, on a fait traîner un peu le Secrétaire général de la Présidence, mais enfin, il est allé et a tenu son meeting. Mais à Korhogo, la herse est bien tendue et on nous demande l’autorisation d’entrer à Korhogo. Moi, je dis non. Je dis non, on ne peut pas continuer comme ça.

A Niakara, vous avez parlé d’une mission que vous effectuez actuellement dans la région pour le compte du Président de la République. De quoi s’agit-il ?
Un rapport est réservé pour le Président de la République. Nous ne pouvons pas aller plus loin.

On sait qu’il est candidat. Il vous a envoyé certainement auprès de vos parents pour un éventuel soutien ?
Il n’est pas candidat. S’il est candidat, on ne serait pas ici. Il va être candidat, mais pas encore. Nous n’étions pas venus dans ce cadre-là. Nous avons rencontré nos parents. Ils nous ont bien reçu. La primeur est réservée au Président de la République.

On vous a connu au PDCI. Aujourd’hui on est un peu surpris de vous entendre défendre à cor et à cri, la politique du Président Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qui motive cette prise de position?
Il faut laisser ça. Je me suis trop exprimé sur la question. Laissez, regardez-moi. Il faut me regarder, j’avance, moi j’avance. Voilà, l’histoire de ceci, cela, c’est terminé, j’avance. Maintenant, ceux qui ne comprennent pas, qu’ils me regardent faire. Je vais aller plus loin, jusqu’au bout.

Réalisé par Philippe Kouhon
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ