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Politique Publié le lundi 19 octobre 2009 | Nord-Sud

Déchets toxiques, tueries de décembre 2000 et mars 2004 - Bédié lors de son meeting : “Le Fpi devra rendre compte”

A l'opposé de son allié président du Rassemblement des républicains qui fait tomber des pluies de milliards là où il passe, le président du Pdci, Aimé Henri Konan Bédié, s'est donné la réputation de faire pleuvoir des insultes sur le parti au pouvoir. Samedi, lors de son meeting à Port-Bouët, les refondateurs ont été trempés jusqu'aux os.

L'on avait l'impression que tout Gonzaqueville était réuni samedi au stade du quartier où avait lieu le meeting d'Henri Konan Bédié, président et candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). La cinquantaine de bâches dressées pour la circonstance a été insuffisante pour contenir le monde. La canicule du jour n'a pas réussi à faire baisser l'ardeur des militants. Vêtus de tee-shirts à l'effigie de leur président, de pagnes estampillés « Pdci Rda », ils avaient tous soif, hommes, femmes et jeunes du parti doyen de voir leur hôte. Lorsqu'à 11 heures 22 minutes le « sphinx » de Daoukro arrive, c'est l'hystérie. Après un tour d'honneur, il s'installe sous la bâche des officiels. Au son de l' «Atoungblan » (tambour parleur Akan), les chefs traditionnels viennent présenter leurs civilités au prince Nambê. Le chef central d'Aboibou procède à la libation pour demander l'assistance des mânes. A sa suite, les religieux, musulmans et chrétiens de diverses tendances, implorent la protection de Dieu sur l'assemblée. La cérémonie est bénie. L'ambiance monte d'un cran. Les militants se laissent emporter par la musique jouée par la fanfare de Koumassi, la prestation des Garagistes, de Béatrice Gnoupalé et de N'Guess Bonsens. Les responsables du Pdci de Port-Bouët veulent présenter la diversité des corps de métier qui composent leur parti. On assiste à un défilé des couches socioprofessionnelles membres du Pdci.


Le bilan du Fpi est catastrophique

Chaque groupe arbore une bandérole avec un message des plus expressifs : «Avec les Refondateurs, la Fac est devenu Cfa », «L'Assurance maladie universelle est devenue Assurance mort universelle». Lorsque le maître de cérémonie annonce que «maintenant les choses sérieuses peuvent commencer», c'est M. Adou, secrétaire général local, qui va au pupître. Il dresse une longue liste des difficultés de la population sous le régime de la refondation. Avant de souhaiter que le Pdci revienne bientôt au pouvoir avec Bédié pour sauver les Ivoiriens. La petite Fatou s'adresse au président du Pdci. Des mots d'adultes bien choisis pour être dits par une fillette d'environ 12 ans. L'effet escompté est atteint. « Nos grands frères se marient et sont obli gés de rester en famille», «Le petit déjeuner est impossible pour la plupart de nos camarades». Puis, vient la conclusion parfaite : «Papa Bédié, vient nous sauver». Hortense Aka Angui, délégué communal n'a pas voulu revenir sur «le chapelet de misère des Ivoiriens depuis que les refondateurs sont au pouvoir ». Selon elle, la Côte d'Ivoire doit rebondir. Pour cela, «elle a besoin d'un homme sage et véridique (Bédié). Un homme dont l'esprit n'est pas fraudeur». 13heures 35 minutes, « N'Zuéba» prend la parole. D'entrée, le désormais très « nouchi » de la politique ivoirienne annonce les couleurs. «Chers baramogo, merci à vous tous. Prenez mon gbô », lance-t-il en « nouchi» (argot) à l'endroit de ses militants. Bédié dresse un tableau des plus sombres de la gestion du Fpi dont il qualifie la gestion de catastrophique. « Qu'ont-ils fait des milliards du café cacao, des milliards des recettes pétrolières et de l'exploitation du gaz ? Ils vous diront que cela a servi à financer la guerre. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas sérieux. Ils devront nous en rendre compte. Les Ivoiriens ont besoin de savoir. Les Ivoiriens veulent savoir tous des crimes d'octobre et de décembre 2000, de mars 2004 et des forfaits commis par les escadrons de la mort et des milices tribales », a fustigé l'ex-chef d'Etat qui soutient que si le Pdci n'avait pas été « freinés dans notre élan par le coup d'Etat inutile de 1999 », la vie en Eburnie serait nettement plus rose. Tout cela sur un ton d'injures : «incompétence, irresponsable, manipulateurs, régime de jouisseurs, ces vendeurs d'illusions, incapables, régime de prédateurs aux mains tachées de sang », sont autant de qualificatifs qu'il a utilisé pour désigner les refondateurs. Un discours avec aussi une forte coloration d'argot. «Le Fpi n'a rien réalisé. Ils sont dêbê (finis, térrassés dans le sens de l'adversité). Ils nous ont baga baga. Ce sont des mogo de froufrou. Vous connaissez les chintock. Allons les sagba, ils vont fraya. Ils vont béou», a-t-il dit aux militants les invitant à « opérer des changements pour revenir aux valeurs républicaines en vue du progrès pour tous et le bonheur pour chacun ».


Bamba K. Inza (Stagiaire)
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