Les conditions de vie des enfants se sont davantage détériorées en Côte d'Ivoire à cause des effets de la crise sociopolitique. A cet effet la lutte contre l'insécurité alimentaire, la famine et la malnutrition initiée en faveur des mômes paraît un défi majeur que souhaitent relever l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) et le Programme alimentaire mondial (Pam). En effet, selon les chiffres de ces organisations onusiennes, environ 1,7 million d'enfants meurent chaque année dans le pays à cause de la mauvaise alimentation. Surtout, depuis le déclenchement de la guerre qui a fait des ravages dans les zones du Nord et de l'Ouest. Pis, le Nord demeure le plus atteint avec 17,5% de forme sévère chez les nourrissons de 0 à 5 ans. La baisse de l'allaitement maternel en Côte d'Ivoire, quant à elle, participe aux chiffres élevés de l'insécurité alimentaire que les organismes ont estimés à 67,4%. C'est le cas des bébés de moins de 5 ans. Vendredi au cours de la journée mondiale de la lutte contre l'insécurité alimentaire et la famine, Mme Kama Diallo, représentant l'Unicef, le Pam et la Fao, a affirmé que les causes sont à la fois humaines, naturelles et physiques. Les enquêtes du Centre suisse de recherche ont également révélé la prédominance des cultures de rente au détriment des cultures vivrières, mais aussi la non-accessibilité des populations rurales à l'eau potable, la hausse du pouvoir d'achat. «Nous pouvons adjoindre le problème d'accès à la nourriture, le manque d'entretien des aliments, la pauvreté des ménages», a fait remarquer Mme Diallo. Pour améliorer les conditions de vie des enfants victimes de la malnutrition, des fonds seront mis à la disposition des ménages dans les régions du Moyen Comoé et des Savanes.
LAC
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