Alors même que des doutes planent encore sur la tenue de l’élection présidentielle ivoirienne pour le 29 novembre 2009, on peut dire que la campagne électorale, elle, a déjà commencé avec le jeu d’attaque-contre-attaque. Ainsi, au lendemain de la déclaration officielle de la candidature de Laurent Gbagbo, le candidat du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié a dû réagir aux piques lancées par le chef de l’Etat et qu’il a estimé lui avoir été adressées. De fait, à sa sortie de la CEI, Laurent Gbagbo a ironisé sur le fait que l'existence politique de certains hommes ne repose, selon lui, ne repose que sur leurs liens avec l'étranger, une allusion claire à la France. Une ironie qui, on peut aisément le deviner, visait également Alassane Dramane Ouattara, le candidat du RDR.
De la tribune de son meeting qu’il a tenu le lendemain à Port-Bouët, Henri Konan Bédié a aussitôt riposté : « Nous ne nous sentons pas visés par de tels propos. » avant de se faire plus acerbe au micro du correspondant de la radio française, RFI :« Ces propos sont d’ailleurs prononcés avec beaucoup d’irresponsabilité et de manque de sérieux. Je ne vois pas en quoi, moi, qui aie gouverné ce pays, parce qu’ayant été démocratiquement élu comme président de la République de ce pays, je peux maintenant relever de l’étranger ». Sur sa lancée, interrogé par le même confrère sur les propos de son adversaire qui a dit également la veille qu’il faut « désarmer par les armes », l’ancien chef de l’Etat n’a pas voulu s’engager.« Je le laisse entièrement responsable de cette déclaration. Encore une fois, je pense que cela n’est pas fait avec beaucoup de conscience de l’intérêt général de la Côte d’Ivoire. » Comme quoi, la campagne électorale à venir s’annonce ‘’impitoyable’’.
Michel Dia
De la tribune de son meeting qu’il a tenu le lendemain à Port-Bouët, Henri Konan Bédié a aussitôt riposté : « Nous ne nous sentons pas visés par de tels propos. » avant de se faire plus acerbe au micro du correspondant de la radio française, RFI :« Ces propos sont d’ailleurs prononcés avec beaucoup d’irresponsabilité et de manque de sérieux. Je ne vois pas en quoi, moi, qui aie gouverné ce pays, parce qu’ayant été démocratiquement élu comme président de la République de ce pays, je peux maintenant relever de l’étranger ». Sur sa lancée, interrogé par le même confrère sur les propos de son adversaire qui a dit également la veille qu’il faut « désarmer par les armes », l’ancien chef de l’Etat n’a pas voulu s’engager.« Je le laisse entièrement responsable de cette déclaration. Encore une fois, je pense que cela n’est pas fait avec beaucoup de conscience de l’intérêt général de la Côte d’Ivoire. » Comme quoi, la campagne électorale à venir s’annonce ‘’impitoyable’’.
Michel Dia