Plus de 1,200 million d'Ivoiriens ne mangent pas à leur faim. C'est le rapport que vient de rendre public le ministère de l'agriculture.
“Le développement de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture". Ce slogan lancé par le père de la jeune nation ivoirienne, feu Félix Houphouët-Boïgny traduisait à la fois la performance économique et le développement agricole tant des matières premières que les produits vivriers. Malheureusement, cette performance est en train de s'effriter au fil des années. En atteste le rapport de l'enquête sur le niveau de vie 2008 réalisée par l'Institut national de la statistique (Ins) et l'étude réalisée cette année par le ministère de l'Agriculture et du Programme alimentaire mondial (Pam) sur la sécurité alimentaire. La première étude révèle que la crise économique et politique que traverse la Côte d'Ivoire depuis 1985 a accentué l'état de pauvreté des populations, faisant passer le taux de pauvreté de 10% en 1985 à 48,9% en 2008 et 62,5% en milieu rural. La dernière étude réalisée cette année indique que 12,6% des ménages ruraux soit 1,270 million Ivoiriens ne mangent pas à leur faim comme il se doit. Parmi ces derniers, 2,5% sont dans une situation alarmante. Ces informations ont été données vendredi dernier à l'occasion de la célébration de la 29e journée mondiale de l'alimentation sur le thème: " Atteindre la sécurité alimentaire en temps de crise ". A en croire Mme Marie Noëlle Koyara, la représentante de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) en Côte d'Ivoire, cette insécurité alimentaire que vivent ces Ivoiriens est liée aux problèmes d'accès à la nourriture en raison du faible pouvoir d'achat et de la pauvreté ainsi que le manque de diversification alimentaire. La Côte d'Ivoire n'est pas le seul pas dans cette zone rouge. M. Jacques Diouf, le Directeur général de la Fao a indiqué à la veille de cette célébration que cette insécurité alimentaire qu'il qualifie de " crise silencieuse de la faim ", touche un sixième de l'humanité. Plus d'un milliard de personnes selon M. Jacques Diouf, souffrent de sous alimentation mondiale, soit environ 100 millions de plus que l'année dernière, tout en indiquant que chaque jour, une personne sur six souffre de ce drame. A l'en croire, cette récente augmentation n'est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial, loin s'en faut, mais plutôt une conséquence de la crise économique mondiale qui a entraîné une baisse des revenus et des possibilités d'emploi des personnes pauvres réduisant ainsi considérablement leur accès à la nourriture. Pour la Représentante de la Fao en Côte d'Ivoire, le temps est venu d'agir de façon responsable et de s'attaquer aux causes profondes et multiples de l'insécurité alimentaire en adoptant des solutions politiques, économiques, financières et techniques durables ; de sorte que l'humanité tout entière puisse exercer son "droit à l'alimentation" qui est le plus fondamental de tous les droits de l'homme. Car, selon elle, c'est ensemble que tous doivent travailler pour garantir que la faim soit reconnue comme un problème critique et y trouver une solution. Le gouvernement est conscient de cette situation. Selon M. Alassane Diamoutiné, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, des politiques sont en cours pour venir à bout de ce " drame ".
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
“Le développement de la Côte d'Ivoire repose sur l'agriculture". Ce slogan lancé par le père de la jeune nation ivoirienne, feu Félix Houphouët-Boïgny traduisait à la fois la performance économique et le développement agricole tant des matières premières que les produits vivriers. Malheureusement, cette performance est en train de s'effriter au fil des années. En atteste le rapport de l'enquête sur le niveau de vie 2008 réalisée par l'Institut national de la statistique (Ins) et l'étude réalisée cette année par le ministère de l'Agriculture et du Programme alimentaire mondial (Pam) sur la sécurité alimentaire. La première étude révèle que la crise économique et politique que traverse la Côte d'Ivoire depuis 1985 a accentué l'état de pauvreté des populations, faisant passer le taux de pauvreté de 10% en 1985 à 48,9% en 2008 et 62,5% en milieu rural. La dernière étude réalisée cette année indique que 12,6% des ménages ruraux soit 1,270 million Ivoiriens ne mangent pas à leur faim comme il se doit. Parmi ces derniers, 2,5% sont dans une situation alarmante. Ces informations ont été données vendredi dernier à l'occasion de la célébration de la 29e journée mondiale de l'alimentation sur le thème: " Atteindre la sécurité alimentaire en temps de crise ". A en croire Mme Marie Noëlle Koyara, la représentante de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) en Côte d'Ivoire, cette insécurité alimentaire que vivent ces Ivoiriens est liée aux problèmes d'accès à la nourriture en raison du faible pouvoir d'achat et de la pauvreté ainsi que le manque de diversification alimentaire. La Côte d'Ivoire n'est pas le seul pas dans cette zone rouge. M. Jacques Diouf, le Directeur général de la Fao a indiqué à la veille de cette célébration que cette insécurité alimentaire qu'il qualifie de " crise silencieuse de la faim ", touche un sixième de l'humanité. Plus d'un milliard de personnes selon M. Jacques Diouf, souffrent de sous alimentation mondiale, soit environ 100 millions de plus que l'année dernière, tout en indiquant que chaque jour, une personne sur six souffre de ce drame. A l'en croire, cette récente augmentation n'est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial, loin s'en faut, mais plutôt une conséquence de la crise économique mondiale qui a entraîné une baisse des revenus et des possibilités d'emploi des personnes pauvres réduisant ainsi considérablement leur accès à la nourriture. Pour la Représentante de la Fao en Côte d'Ivoire, le temps est venu d'agir de façon responsable et de s'attaquer aux causes profondes et multiples de l'insécurité alimentaire en adoptant des solutions politiques, économiques, financières et techniques durables ; de sorte que l'humanité tout entière puisse exercer son "droit à l'alimentation" qui est le plus fondamental de tous les droits de l'homme. Car, selon elle, c'est ensemble que tous doivent travailler pour garantir que la faim soit reconnue comme un problème critique et y trouver une solution. Le gouvernement est conscient de cette situation. Selon M. Alassane Diamoutiné, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, des politiques sont en cours pour venir à bout de ce " drame ".
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr